Une berceuse de la mort

Gabriel Fauré à propos de son Requiem : « On a dit qu’il n’exprimait pas l’effroi de la mort, quelqu’un l’a appelé une berceuse de la mort. Mais c’est ainsi que je sens la mort : comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d’au-delà, plutôt que comme un passage douloureux« 

Ce n’est pas exactement ce que le public de la Philharmonie a pu entendre hier ou mercredi soir, comme je l’ai écrit pour Bachtrack : Un requiem XXL par Mäkelä et l’Orchestre de Paris.

Je citais à mon voisin de concert la version par laquelle, adolescent, j’avais découvert l’oeuvre. Un des tout premiers disques enregistrés avec l’Orchestre de Paris par son directeur musical de 1975 à 1989, Daniel Barenboim. Je ne l’avais plus écouté depuis longtemps. En y revenant, j’y retrouve tout ce qui m’avait séduit dans cette « berceuse de la mort ».

Je suis beaucoup moins convaincu par la version du lointain successeur de Barenboim, Paavo Järvi…

J’ai une affection particulière pour cette version d’un chef que j’ai toujours admiré, Colin Davis, qui dispose avec le choeur de la radio de Leipzig et la Staatskapelle de Dresde de splendides interprètes de sa vision fervente et universelle de l’oeuvre.

Pour le reste, je renvoie aux articles déjà consacrés à Fauré et à quelques-unes des versions de son requiem (Le vrai Fauré, Le vrai Fauré suite).

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