Ils ont en commun d’aimer l’histoire, de prendre prétexte de faits et de lieux historiques pour nouer des intrigues policières bien troussées. L’un a déjà une belle collection à son actif, l’autre en est à son second « policier »
Adrien Goetz et la Villa Kerylos
D’Adrien Goetz j’ai lu, je crois bien, toutes les « intrigues » (lire Un dimanche d’automne à Giverny) Il fallait que je visite cette Villa Kérylos qui est le sujet et le cadre de son dernier roman.

La Villa Kérylos, c’est une célèbre maison de la Côte d’Azur, un hommage à la civilisation grecque construit au début du XXe siècle par Théodore Reinach, le frère de Joseph et Salomon. J, S, T – Je Sais Tout. Ces trois inséparables frères, aussi moustachus que savants, ont fait de cette demeure tout entière décorée en style grec la caverne aux trésors de l’érudition française.
Elle a permis à Achille de sortir de son milieu. Il découvre ainsi un monde de rêve et de poésie. Achille ? Quel Achille ? Le fils de la cuisinière des voisins, les Eiffel ! À force d’études, il est devenu presque aussi savant que ses trois hôtes. Dans son grand âge, bien des années ayant passé, il revient à Kérylos. Pièce après pièce, il va à la redécouverte de son passé. Une porte s’ouvre sur Alexandre le Grand ; une autre, sur le mont Athos ; une autre, surtout, sur Ariane, son si cher amour (Présentation de l’éditeur)
À moins d’une demi-heure de route de l’aéroport de Nice où j’ai atterri samedi matin, l’occasion était trop belle de découvrir ce singulier édifice à Beaulieu sur Mer.








Cet été, la Villa Kerylos héberge une exposition Arman, qui nous rappelle que l’artiste français né à Nice en 1928, mort à New York en 2008, aimait à « traiter » les instruments de musique avec des sculptures formidables.


Joseph Macé-Scaron et Roquebrune
Après la Falaise aux suicidés (voir Livres de prix) qui se situe à Etretat, Joseph Macé-Scaron poursuit dans une veine policière qui lui réussit avec La Reine jaune.

« Roquebrune-sur-Argens, ses légendes, son mystère Dupont de Ligonnès, ses morts accidentelles. Le printemps caniculaire qui frappe la cité varoise attise les tensions et fait resurgir un passé qui ne passe pas. Le Mal ne manque jamais d’imagination.
Roquebrune-sur-Argens, paisible village provençal à l’ombre d’un rocher et eldorado pour retraités. Depuis le début de la canicule, les gendarmes s’acquittent de leur mission en verbalisant les propriétaires de villa qui remplissent leur piscine, en intervenant quand les querelles de rue virent au pugilat et en enregistrant les morts par déshydratation.
Tout s’emballe lorsque quatre jeunes filles soutiennent qu’une auto-stoppeuse s’est volatilisée de leur voiture, qu’une bibliothécaire retrouve sur son bureau une biographie de Xavier Dupont de Ligonnès annotée de commentaires inquiétants et que le cadavre d’une femme couronnée de bois de cerf est découvert sur les bords de l’Endre.
Pour le capitaine Guillaume Lassire, un criminel bien plus dangereux qu’une vague de chaleur sévit dans la cité millénaire et seule son amie la chartiste Paule Nirsen peut lui venir en aide.
Entre secte occulte, mafia varoise, légendes locales ténébreuses et vieux manuscrit racontant les atrocités des guerres de Religion, la raison des deux enquêteurs va être mise à l’épreuve comme jamais auparavant. » (Présentation de l’éditeur)

De nouveau, sur le chemin de ma villégiature dans le massif des Maures, l’occasion était rêvée de faire halte sur le temps de midi dans le vieux village de Roquebrune et d’y suivre les personnages de La Reine jaune.


Le chocolat est une spécialité ancienne de Roquebrune. On a tenté une adresse conseillée par JMS dans La Reine jaune. Pas de chance l’établissement était fermé en cette veille de 14 juillet, mais on a trouvé à quelques dizaines de mètres de quoi apprécier les talents des chocolatiers locaux.


Dans l’église Saint-Pierre et Saint-Paul au centre du vieux village :







Oleg Gordievsky (1938-) ici avec Ronald Reagan dans le Bureau ovale en 1987









