On quitte le bâtiment principal du musée Calouste Gulbenkian sur cette grande toile du préraphaélite Edward Burne Jones, Le Miroir de Vénus (1877).
Non sans avoir visité une exposition temporaire vouée à la peintre portugaise Sarah Affonso (1899-1983), née et morte à Lisbonne, qui a consacré une grande partie de sa vie et de son art à restituer les traditions, les visages et les paysages du Minho, la région septentrionale du Portugal, frontalière de l’Espagne.
(Sarah Affonso, Jeunes paysannes, 1937)
(Sarah Affonso, Varinas, 1924)
Le bâtiment de la « Collection moderne » du Musée Calouste Gulbenkian est inauguré en 1983 et comporte la plus vaste collection d’art portugais contemporain, des oeuvres collectionnées par Gulbenkian jusqu’à sa mort en 1956 aux plus récentes acquisitions.
José de Guimaraes (1939-) Les acrobates, 1983
Nuno Barreto (1941-2009), Relief bleu, 1968/9
Pedro Calapez (1953-), Passage 10, 2004
Amadeo de Souza Cardoso (1887-1918), Caisse enregistreuse, 1917
Julio Resende (1917-2011), Les joueurs de dames, 1945. Comme un remake des Joueurs de cartes de Cézanne ?
J’avoue avoir été assez fasciné par ces deux toiles de José Almada de Negreiros (1893-1970), fondateur de la revue Orpheu avec Fernando Pessoa – revue dont l’influence fut inversement proportionnelle à sa durée de vie, deux trimestres en 1915 ! – et surtout client assidu du café littéraire, artistique et politique A Brasileira à Lisbonne.
Aujourd’hui encore sont accrochées aux murs de ce café, rénové en 1971 des oeuvres d’artistes contemporains portugais (António Palolo, Carlos Calvet, Eduardo Nery, Fernando Azevedo, João Hogan, João Vieira, Joaquim Rodrigo, Manuel Baptista, Nikias Skapinakis, Noronha da Costa, et Marcelino Vespeira).comme le furent, en 1925, onze toiles de la nouvelle génération Almada Negreiros, António Soares, Eduardo Viana, Jorge Barradas, Bernardo Marques, Stuart Carvalhais et José Pacheko
Vous avez écrit un article très intéressant sur la partie moderne du Musée Gulbenkian à Lisbonne. Chaque fois que je vais à Lisbonne, je retourne au Musée Gulbenkian (partie classique et partie moderne).
Comme vous, je suis fascinée par les deux toiles susvisées de José Almada de Negreiros (1893-1970),
Et vous m’apprenez l’existence de ce café littéraire, artistique et politique A Brasileira à Lisbonne dont José Almada de Negreiros était un client assidu.
Florence Vivien-Rioche
Présidente de Galaxy Art
Société française.