Rien ne se passe comme prévu

Il n’aura échappé à personne que la séquence politique que nous avons traversée, en France mais pas seulement, ces douze derniers mois, n’était inscrite dans aucun scénario.  Et si rien n’était joué ? écrivais-je le 6 septembre 2016…

Je viens de terminer deux bouquins qui, à défaut d’expliquer, éclairent le quinquennat écoulé et l’émergence du phénomène Macron.

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 » C’est l’histoire d’un grand basculement. Elle met en scène des ambitions peu communes et des trahisons d’une qualité rare. Elle raconte à la fois un échec sans précédent, puisque soldé par un renoncement lui aussi inédit, et une conquête d’une audace incroyable, puisque partie de rien, si ce n’est des rêves d’un jeune homme à l’appétit carnassier.
Emmanuel Macron est l’enfant du règne. Le double et le contraire. L’héritier et l’inverse. Qui dit mieux, au moins dans la conquête ? Celle-ci n’a pas été le fruit d’une improvisation. Elle vient de loin. Ella a été préméditée. C’est en cela que le crime fut parfait. La victime et l’assassin l’ont souvent admis, à l’heure des confidences. Tout cela a été fait « avec méthode’, comme l’a dit un jour l’ancien président. Et maintenant ? Personne ne saura jamais ce que pensaient vraiment Emmanuel Macron et François Hollande lorsque, un matin de la mi-mai 2017, à l’Élysée, l’un est devenu retraité et l’autre président. On fera ici l’hypothèse qui en vaut bien d’autres qu’ensemble, fût-ce un bref instant, ils se sont remémoré cette histoire de cinq ans qu’ils ont vécue côte à côte, chacun à sa façon, et qu’il s’agit de raconter à présent dans sa totalité parce qu’on n’en reverra pas de sitôt de plus ébouriffante. « 

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« Il remonte de son interview au pas de charge. Sautillant. Soulagé. Presque heureux. Il a réussi sa sortie. Il vient de rentrer dans sa pyramide. Enfermé vivant. Le prix à payer pour en finir avec cet insupportable pression : même lui n y a pas résisté. »
Entre Manuel Valls, dont la colère et les chantages l’épuisent, Valérie Trierweiler, dont les SMS ne cessent pas, les visiteurs du soir qui se succèdent, les conseillers qui se font la guerre, et Macron l’enfant gâté, les 100 derniers jours de François Hollande n’ont pas été moins agités que le reste de son quinquennat.
Avec un sens savoureux de la formule, Françoise Degois dresse un portrait inédit, aussi truculent qu attachant, du « président normal chez qui il n’y a rien de normal ». Fine connaisseuse des arcanes du pouvoir, elle nous fait vivre jour après jour les coulisses de la campagne présidentielle la plus inattendue de la Ve République. »

Pour reprendre l’expression de François Bazin, depuis l’élection d’Emmanuel Macron, rien ne se passe non plus comme prévu… par ceux qui faisaient métier de tout prévoir ! Et ce n’est pas la moindre des originalités du nouveau président que de prendre tout le monde à contre-pied et de s’inviter là où et quand on ne l’attend pas…

Message personnel pour Jean-Pierre Raffarin qui a annoncé, à la surprise générale, son retrait de la vie politique élective. Il avait 28 ans, j’en avais tout juste 21 ans, nous étions candidats aux élections municipales de 1977 à Poitiers sur une liste menée par le centriste Jacques GrandonNous fûmes battus, de peu, par une liste socialiste et communiste. « Raff » garda toujours ses racines politiques dans son Poitou natal, je le revis plus tard ministre du commerce et des PME de Chirac Premier ministre puis lui-même Premier ministre de Chirac Président. Dans son cas, retrait ne veut pas dire retraite !

Et puisque j’écris ce billet à Montpellier, une nouvelle qui a surpris tout le monde, la disparition, le jour de son 74ème anniversaire, d’une figure très populaire de la vie locale et du football, Louis Nicollin

 

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