Il est né le 20 juin 1756, quand Wolfgang est né le 27 janvier 1756, il est mort le 15 décembre 1792 à Stockholm, un an après la mort de Mozart le 5 décembre 1791. Un quasi frère jumeau du Salzbourgeois. Natif de Bavière, Joseph Martin Kraus fait, à 22 ans, le choix de la Suède de Gustave III, souverain éclairé et cultivé.
Je n’ai pas attendu mon séjour à Stockholm pour découvrir, écouter et aimer la musique de Kraus, qui a été très bien servie par Petter Sundkvist et l’orchestre de chambre suédois.
Tous les clarinettistes connaissent un autre grand musicien suédois, Bernhard Henrik Crusell, contemporain de Carl Maria von Weber, qui ont, l’un et l’autre, écrit trois grandes oeuvres concertantes pour l’instrument.
Il faut attendre la seconde moitié du XIXème siècle, et surtout le début du XXème, pour entendre une musique plus spécifiquement suédoise, dans le grand mouvement des « musiques nationales » qui se développe d’abord en Europe centrale et en Russie, et gagne l’Europe septentrionale (Grieg, Nielsen, Sibelius). En Suède, les deux grandes figures de ce « nationalisme » musical sont Hugo Alfven et Wilhelm Stenhammar.
D’Alfven, on ne connaît et joue généralement que sa rhapsodie folklorisante (Rhapsodie suédoise n°1) Une nuit d’été.
Mais toute son oeuvre symphonique mérite le détour, surtout dans la version idiomatique de Neeme Jârvi :
Quant à Stenhammar, il n’est guère plus prolixe qu’Alfven, et encore moins souvent à l’affiche de nos concerts.
C’est à nouveau les Järvi, père et fils, qui nous donnent le meilleur aperçu de l’oeuvre concertante et symphonique de Stenhammar.
J’évoquerai d’autres figures importantes de la musique suédoise, du XXème siècle et de notre temps, dans un prochain billet.
Une réflexion sur “Le Mozart suédois”