Fidel Castro est mort la nuit dernière. J’étais à Cuba l’été dernier lorsqu’il a « fêté » ses 90 ans, le 13 août, quelques jours après la Fête Nationale du 26 juillet.
Un « mural » dans La Havane célébrant la Révolution et les deux frères Castro. Ci-dessous le musée de la Révolution.
Je n’ai pas grand chose à rajouter aux trois articles que j’avais écrits : La Révolution décrépite, Aventures et mésaventures, La découverte de La Havane.
« Il a trahi l’espoir de millions de Cubains. Pourquoi les révolutions tournent-elles toujours mal ? Et pourquoi leurs héros se transforment-ils systématiquement en tyrans pires que les dictateurs qu’ils ont combattus ? »(Juan Reinaldo Sanchez, La vie cachée de Fidel Castro).
J’ai vu ces jours derniers beau film de Walter Salles Diarios de Motocicleta/Carnets de voyage qui s’inspire des carnets d’Ernesto (Che) Guevara, l’inséparable compagnon de lutte de Castro, assassiné par la CIA en 1967. A voir absolument :
Vous étiez trop jeune pour vous souvenir de Batista… Castro était tiers-mondiste, anti communiste, lorsqu’il a libéré Cuba d’une dictature (autrement sanguinaire, même si toutes sont à combattre). Sans l’agression permanente des USA, qui préféraient toujours une dictature servile à une démocratie libre, il est vraisemblable qu’il n’aurait pas été contraint à accepter l’aide intéressée de l’Union soviétique… Il ne faudrait pas que Trump, qui après avoir été « libéral » à l’endroit de Cuba, a épousé le parti des plus extrémistes, obligés du régime corrompu et sanguinaire de Batista, maintienne voire resserre l’étau qui asphyxie Cuba. Ce serait aussi grave – ou presque – que l’action de la Russie en Syrie.
Evidemment, à la relecture, je mesure combien l’oubli de « en Amérique centrale » à la phrase relative aux USA, « qui préféraient une dictature servile à une démocratie libre » peut déformer ma pensée. En aucun cas je ne suis américanophobe : j’aime les valeurs démocratiques des Etats-Unis, auxquelles j’adhère, ce qui n’interdit pas un peu de lucidité quant à leur politique étrangère.