C’est devenu une tradition. Entre mon anniversaire, le 26, et la Saint-Sylvestre, je m’échappe vers une ville où je peux faire le plein de musique et de musées, l’an dernier Leipzig et Dresde, que je ne connaissais pas, cette année Berlin où je suis venu si souvent en coup de vent pour un concert ou un congrès professionnel.
Première visite à la Alte Nationalgallerie, où j’ai enfin vu le tableau qui manquait à ma galerie de l’Île des morts de Böcklin. Il y a longtemps, à Bâle, en 2012 à New York, en 2013 à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg – avec cette énigme L’île mystérieuse,et l’an dernier à Leipzig en majesté dans ce fabuleux Museum der bildenden Künste.

Tableau toujours aussi fascinant…
Pour rappel, deux compositions également fascinantes, le poème symphonique éponyme de Rachmaninov, et la tétralogie symphonique de Reger, dans d’immenses versions :
Version/vision légendaire de Fritz Reiner captée en 1957 à Chicago, reprise dans la sélection de Diapason

https://www.youtube.com/watch?v=V5-PeW66-W8

Lecture éminemment inspirée de la fresque symboliste de Reger due au grand Schmidt-Isserstedt, à qui j’ai promis de consacrer bientôt un portrait…
En attendant de trier les photos prises à la Alte Nationalgallerie (toute une salle dédiée à Caspar David Friedrich !) ces quelques toiles ou sculptures liées à la musique :

L’un des célèbres portraits de Wagner par Franz von Lenbach (1832-1904)
Buste de Wagner par Lorenz Gedon.
Quant à ce portrait de groupe, il vaut plus pour la qualité de ceux qui sont représentés que pour son intérêt artistique :

De Joseph Danhauser (1805-1845), l’un des représentants de la période Biedermeier, ce tableau de 1840 montrant Liszt au clavier. Face au buste de Beethoven, sa compagne d’alors, la comtesse Marie d’Agoult à ses pieds, le virtuose est bien entouré : assis à gauche, Alexandre Dumas et George Sand. Au second plan, debout, de gauche à droite, le jeune Victor Hugo, Paganini et Rossini !
Mais puisqu’on est venu à Berlin pour la musique, première étape hier soir à la Komische Oper, pour un spectacle qui tenait tout à la fois du cabaret Chez Michou, de l’opérette viennoise, des Folies Bergère, Les Perles de Cléopâtre d’Oscar Straus (qui décida lui-même d’ôter un S à son nom, pour ne pas être confondu avec le reste de la dynastie Strauss, avec laquelle il n’avait pas lien de parenté).
On a bien ri, on s’est bien amusé, une partition bien troussée, même si elle n’approche ni Strauss (Johann) ni Lehar.
















Ce fut d’abord une belle ovation pour saluer l’arrivée du chef toujours ingambe et fringant. Puis ce qu’on remarqua immédiatement, ce sont ces mains larges comme des battoirs, sans baguette, expressives sans effets, accordées – on le suppose puisqu’on ne voyait le chef que de dos – à un regard pétillant, inspirant.




Blomstedt a réalisé deux intégrales des symphonies de 

Tout autre chose : 50 ans après 







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(Monet, Bâteaux sur la plage d’Etretat, 1883)
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(Böcklin, Hymne au printemps, 1885)



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Tout près du Goldschmidtstrasse 12, la maison Mendelssohn.
Le bureau de travail de Felix Mendelssohn.
Au mur le célèbre portrait du compositeur par 
Une petite salle de musique de chambre.
La maison-musée évoque aussi l’incroyable précocité et multiplicité des talents de Felix Mendelssohn-Bartholdy. Avec une série d’aquarelles faites par le compositeur durant ses nombreux voyages, comme celle-ci réalisée à 





















