J’avais écrit un article – Emprunts et empreintes ou la Marseillaise et Mozart – qui est toujours régulièrement consulté. Je vais lui donner une suite, en rapport avec l’actualité.
L’automne de Harrison Ford ou comment John Williams copie Glazounov
Le Festival de Cannes vient de rendre hommage à Harrison Ford, à l’occasion du cinquième épisode de Indiana Jones ou les aventuriers de l’arche perdue.

Le comédien octogénaire a dit ne plus supporter le tube planétaire qu’est devenue la musique composée par John Williams pour ce film.
Réécoutant, au fil des jours, le fabuleux coffret Ansermet (lire Ansermet enfin)

si longtemps attendu, je tombe sur cet extrait des Saisons de Glazounov :
Comme un furieux air de famille non ? entre John Williams et Glazounov ? Sans doute inconscient de la part du compositeur américain qui connaît très bien ses classiques. Et plutôt amusant dans un ballet censé illustrer l’automne…
Succès planétaire
Du même John Williams, un autre tube planétaire, la musique de Stars Wars, ici avec le compositeur lui-même dirigeant, excusez du peu, l’orchestre philharmonique de Vienne
Je n’ai jamais eu l’occasion de le lui demander, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’est inspiré cette fois consciemment d’une oeuvre qui a assuré la célébrité internationale de son auteur, Les Planètes (1918) de Gustav Holst
Le tango d’Alicia… et de Nelson
Le tango, cette danse populaire née dans le quartier de La Boca à Buenos Aires, a évidemment inspiré quantité de compositions « sérieuses », la plus connue étant sans doute celle d’Isaac Albeniz, ce tango qui fait partie de la suite pour piano España. L’occasion pour moi aujourd’hui d’un clin d’oeil à la grande pianiste espagnole Alicia de Larrocha, disparue en 2009, qui était née il y a cent ans exactement, le 24 mai 1923.
L’émotion m’étreint lorsque je découvre l’une des dernières prestations publiques de cet autre géant du piano, le si aimé et regretté Nelson Freire, qui joue ici la transcription faite par Leopold Godowsky de ce même tango d’Albeniz.
Je rappelle pour mémoire cet article sur l’indicatif du Festival de Cannes : Le générique interdit.