Découvrir Boulez

Mon titre surprend ? Y a-t-il encore des choses à découvrir sur le compositeur, chef d’orchestre disparu en janvier 2016 ?

Réponse : oui. En visitant la passionnante exposition proposée dans la Galerie des donateurs de la Bibliothèque Nationale de France, à partir du fonds déposé à la BNF par la succession de Pierre Boulez.

Nombre de documents – lettres, articles, partitions, photos, pochettes de disques – jusqu’alors inaccessibles au public, et qui révèlent, pour ceux qui auraient une image réductrice ou caricaturale de Boulez, l’envergure intellectuelle, mais aussi la bienveillance à l’égard de ses contemporains, dans ses années de maturité.

Pierre Boulez et Roger Désormière au cimetière d’Auvers-sur-Oise sur la tombe de Van Gogh ! Que faisaient-ils là ?

Photos d’enfance et cette carte de Marcelle Boulez, la mère du compositeur, qui se félicite du succès de la création du Visage Nuptial !
La couverture du disque enregistré chez Vega : les quatre premiers concertos de Mozart avec Yvonne Loriod en soliste. Etonnant pour le moins…
Olivier Messiaen, Yvonne Loriod et Pierre Boulez

Chant funèbre, poème extrait des rites des tribus du Haut-Abanga (1943)

Une photo émouvante, surtout après les récentes déclarations de Daniel Barenboim sur son état de santé. On reconnaît à droite le grand flûtiste Jean-Pierre Rampal.
Un manuscrit de György Kurtag (1985) : Kafka Fragmente op.24, Der wahre Weg (hommage-message à Pierre Boulez)
Au moment où se conçoit l’ensemble qui va naître au parc de la Villette – le Conservatoire, la Cité de la Musique, puis la Philharmonie – la réflexion de Pierre Boulez prend tout son sens.
Retour où tout a commencé pour le jeune homme de 21 ans, dans la fosse de la compagnie Renaud-Barrault.

Ce ne sont que quelques éléments d’une exposition qui n’est pas considérable, mais où chaque document captive, retient l’attention. Une exposition à voir absolument – entrée libre et gratuite – à la Bibliothèque nationale de France – François Mitterrand : J’ai horreur du souvenir