Parler soleil et cadeaux en ces temps de galère et de colère peut paraître « inapproprié » comme on le disait de certains comportements présidentiels américains ! Et pourtant, fi de la grisaille et des humeurs mauvaises.
J’ai depuis quelques semaines sur ma table de bureau, là où j’empile les disques « à écouter absolument », traduction : les disques que j’ai achetés sur un coup de coeur et que j’attends d’avoir le temps d’écouter calmement (douce illusion !), un coffret de 10 CD simplement intitulé Napoli.
La photo de couverture, avant même l’examen du contenu du coffret, a immanquablement fait revenir à ma mémoire les belles journées de l’été 2018 (lire À la mode napolitaine et Sur les traces de Stendhal), les retrouvailles avec cette prodigieuse cité qui vit naître la pizza et l’opéra !
Loin, très loin d’une compil commerciale, ce coffret est une somme de petites merveilles.
D’abord deux invitations à découvrir les authentiques musiques des rues de Naples par l’excellent ensemble Accordone, et des mélodies plus contemporaines !
Puis une belle collection de concertos pour violoncelle d’auteurs napolitains, comme Leonardo Leo (1694-1744). Seul défaut de cet enregistrement, l’impression qu’il a été fait dans une salle immense et vide.
La quatrième galette donne à entendre un compositeur – napolitain bien sûr ! -, Nicola Fiorenza (1700-1764) qui m’était inconnu, je dois l’avouer.
On retrouve le violoncelliste Gaetano Nasillo – CD 5 – dans une série de sonates et pièces pour violoncelle.
Puis apparaît la figure du père Scarlatti, Alessandro(1660-1725) et un somptueux bouquet d’oeuvres religieuses, comme ce requiem
Le seul « tube » de ce coffret est inscrit au programme du 7ème CD : le Stabat Mater de Pergolese (1710-1736). Dans la vision/version de Vincent Dumestre et de son Poème harmonique.
Le 8ème CD offre une part moins connue de l’oeuvre de Nicola Porpora (1686-1768), à qui Cecilia Bartoli ou Philippe Jaroussky ont assuré une nouvelle célébrité
Les deux derniers CD célèbrent la mort à la façon napolitaine. Dans ces musiques des ténèbres, la lumière se fait toujours entendre.