Ce mois d’avril annonce l’été, comme un prélude à la fête, aux festivals. En attendant, il faudra voter, ne pas se priver de cette liberté, si rare sur notre planète tourmentée, ne pas laisser le parti de l’abstention l’emporter. J’y reviendrai, notamment à la lumière d’une étude que Le Point publie demain.
La fête on sait la faire chaque début d’été à Berlin. Dans un lieu magique, dans le quartier de Charlottenburg, la Waldbühne, littéralement la « scène de la forêt », un immense amphithéâtre de plein air construit sur le modèle du théatre d’Epidaure à l’occasion des Jeux olympiques de 1936, de sinistre mémoire.
J’étais impatient d’acquérir – via amazon.de – un boîtier de 20 DVD récapitulant les très courus Waldbühnen-Konzerte de l’Orchestre philharmonique de Berlin, de 1992 à 2016.
Le coffret est classé par ordre chronologique inverse, du plus récent (2016 avec Yannick Nézet Séguin, à 1992 avec Georges Prêtre)
S’il fallait encore infliger un démenti – mais oui il le faut encore souvent ! – à ceux qui pensent qu’entre le concert classique traditionnel et André Rieu il n’y a pas d’espace pour des concerts populaires et festifs de haut niveau, cette série en serait la preuve éclatante.
Chaque programme est remarquablement constitué autour d’un thème, et combine astucieusement « tubes » et chefs-d’oeuvre moins connus, sans céder aux nécessités (?) du crossover. Et puis quel bonheur d’entendre – idéalement captée – l’une des plus belles phalanges orchestrales du monde, surtout quand elle se débride ! Et d’aussi prestigieux solistes…
Et puis il n’est de Walbdbühne qui ne se termine par la chanson fétiche de tous les Berlinois : Berliner Luft de Paul Lincke
À consommer sans aucune modération !