On a commencé la semaine tout sourire, on la termine dans les larmes de sang de la Tunisie et de l’Isère
Pourtant on a bien aimé la dernière des Mousquetaires au Couvent à l’Opéra-Comique, la dernière pour l’insubmersible Jérôme Deschamps, formidable rénovateur de la Salle Favart, dernière pour l’établissement lui-même avant travaux (et une réouverture prévue au printemps 2017). Dans le public, la bande reconstituée des Deschiens, on a reconnu François Morel, Yolande Moreau, une ribambelle d’anciens ministres et même le Président de la République qui s’est invité discrètement au dernier acte.
Mercredi fin de saison pour l’Orchestre de Paris à la Philharmonie, dans un programme d’apparence facile, qui a désarçonné une partie du très nombreux public présent. On the waterfront de Bernstein n’a pas la célébrité de West Side Story et les facéties de Heinz-Karl (dit HK) Gruber, même défendues avec talent par Hakan Hardenberger, semblent curieusement datées (https://en.wikipedia.org/wiki/Heinz_Karl_Gruber).
Deuxième partie beaucoup plus dans la tonalité des Prom’s : Fazil Say dans Rhapsody in Blue et une compilation des suites dites « de jazz » de Chostakovitch. Succès garanti.
(Le parterre de la Philharmonie transformé en « promenade » comme au Royal Albert Hall de Londres)
Hier soir, nettement moins de monde pour un programme a priori plus austère, dans le cadre toujours aussi impressionnant de Saint-Louis des Invalides.
Dans le cadre de l’exposition du musée de l’Armée De Gaulle-Churchill, l’orchestre symphonique de la Garde républicaine proposait la 2e symphonie (1941) d’Arthur Honegger et l’interminable « saucisson » qu’est le Concerto pour violon (1910) d’Edward Elgar, que l’archet inspiré et virtuose de Daniel Hope a brillamment sauvé de ses longueurs pas vraiment divines.
Pur hasard, trois concertos pour violon, et pas des moindres, Beethoven, Saint-Saëns (le 3ème) et Elgar portent le même numéro d’opus : 61.
Un conseil : réécouter le chef-d’oeuvre d’Honegger dans les versions de référence de Karajan et Munch.
Triste semaine aussi pour nos amours de jeunesse, Laura Antonelli, Magali Noël et Patrick McNee
https://www.youtube.com/watch?v=pchB-4dKpDE
Mais c’est sans doute la mort accidentelle de James Horner, le compositeur de Titanic, qui aura le plus marqué le grand public…







Une réflexion sur “Du rire aux larmes”