Actualisation

Collectionneur impénitent je suis et je reste. Je ne parviens pas à me contenter d’une discothèque tout numérique. Tant qu’il y a encore des CD et des DVD, surtout lorsqu’ils sont rassemblés en coffrets (avant disparition ?), je suis preneur.

J’ai fait ces derniers temps quelques achats – neufs ou occasion – qui me semblent induire une actualisation de certains articles.

Etudes

Il y a plus de deux ans, j’avais écrit un article – Hautes études – en relation avec une discographie établie par la revue Gramophone des deux cahiers d’Etudes de Chopin. Entre temps de nouveaux disques sont parus et j’en ai découvert d’autres que j’ignorais, comme celui que le festival d’Auvers-sur-Oise faisait enregistrer à Jean-Frédéric Neuburger à tout juste 20 ans en 2006

Et chemin faisant, je trouve ceci de prodigieux sur YouTube, Daniil Trifonov, 20 ans lui aussi, à l’époque du concours Rubinstein de Tel Aviv

Et puis il y a eu ce disque de Yuncham Lim, dans sa vingtaine triomphante lui aussi)

Ce disque a obtenu toutes les récompenses possibles. Une première écoute rapide ne m’avait pas vraiment passionné : tout me paraissait un peu « trop », trop vite, trop uniforme, trop purement virtuose. Et à la réécoute je lui trouve finalement de très belles qualités.

Il y a aussi cette réédition – enfin – des Chopin du pianiste chinois naturalisé britannique Fou Ts’ong (1934-2020)

Saint-Saëns

À l’occasion du centenaire de sa mort, en 2021, j’avais consacré une série d’articles à Saint-Saëns, en particulier à ses concertos pour piano (lire Saint-Saëns #100)

J’y parlais déjà du premier volet des concertos enregistrés par le fils – Alexandre – et le père – Jean-Jacques Kantorow.

Ce n’est que récemment que j’ai pu acquérir les 2 CD. Indispensables évidemment !

Il y a surtout un disque que j’avais oublié dans ma recension, mais mentionné en bonne place en rendant hommage à Nelson Freire (1944-2021)

Des nouvelles de Carl

C’est un chef, violoniste à l’origine, dont j’ai quelquefois parlé ici avec admiration, Carl von Garaguly (1900-1984) pour les seuls enregistrements que j’avais trouvés de lui, Sibelius… et Johann Strauss !

Je viens de trouver sur IStore, en téléchargement uniquement donc, une formidable 2e symphonie de Nielsen enregistrée à Copenhague (avec un orchestre qui n’existe pas, sans doute l’orchestre de la radio danoise sous un pseudonyme !)

Puisque nous sommes encore dans l’année Strauss (Un bouquet de Strauss), rappelons cette merveille. Il faut écouter la liberté, la souplesse, dont use sans économie le chef qui n’a pas oublié ses racines hongroises.

Chansons tristes

Il y a tout juste un mois, j’évoquais les chansons tristes que j’aime écouter pour leur effet bienfaisant, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Je dois y ajouter une séquence qui m’émeut profondément quand je la revois, cette dernière rencontre entre deux amis, Serge Lama et Nana Mouskouri autour d’une chanson – Une île – que j’aurais dû ajouter à ma première liste

Et puis comme toujours mes humeurs, bonnes ou moins bonnes, dans mes brèves de blog

Le bon usage

Je n’ai pas attendu d’être voisin de la famille BescherelleValmondois) pour m’intéresser à la langue française, à son bon usage et à ses évolutions, le nombre d’occurrences sur ce blogLe français est un combat – en témoigne (avez-vous testé ma dernière chère dictée ? ).

L’étymologiste musicien

Sur les réseaux sociaux se développent depuis quelques mois des profils, des sites, qui traitent de la langue française, corrigent nos erreurs, dictent le bon et le vrai, parfois de manière simpliste ou caricaturale – mais c’est bien le signe d’un intérêt grandissant, notamment des plus jeunes, pour les étrangetés de notre langue. L’un de ces profils n’a pas pu m’échapper : il s’appelle, dans la vraie vie, Sébastien Grimaud, il est musicien, professeur de latin-grec, et, sur les réseaux, il est Etymocurieux

Ouest France lui a consacré un beau portrait : Le prof de latin-grec est l’Etymocurieux d’Instagram

L’intéressé lui-même accepte la rançon de son succès : il y a tant d’esprits tordus qui ne comprennent pas qu’un jeune homme au look très actuel s’exprime aussi bien, et puisse être aussi un bon musicien. Mais il y a, heureusement, beaucoup plus (plus de 40.000 abonnés à sa chaine YouTube) d’adeptes de cette pédagogie souriante et cultivée.

Merci professeur !

Pour peu qu’on voyage un peu et qu’on regarde TV 5 Monde, souvent la seule chaîne francophone disponible, on a forcément déjà vu ce visage devenu familier.

On ne connaît pas forcément son nom – Bernard Cerquiligni – ni son oeuvre, abondante et nécessaire, dans le domaine de la langue française.

Un de ses derniers ouvrages a attiré mon attention – et pour cause puisque – je l’ignorais – Bernard Cerquiligni est comme moi – Les pièges du français – est un chaud partisan, et même dans son cas, un acteur de la simplification de notre langue.

« Force est de se rendre à l’évidence : la réforme de l’orthographe de 1990, dont Bernard Cerquiglini fut l’un des maîtres d’oeuvre, n’a pas rencontré le succès escompté. Pourquoi d’ailleurs aurait-elle réussi là où toutes les autres ont échoué ? Car elles furent nombreuses, les tentatives de remédier à « l’absurdité de notre orthographe, qui est en vérité une des fabrications les plus cocasses du monde » (Paul Valéry). Pédagogues, grammairiens, linguistes et écrivains, de Ronsard à Queneau, de Louis Meigret à Ferdinand Brunot, tous se sont heurtés au mieux à des réticences, au pire à une levée de boucliers. À qui la faute ? Bernard Cerquiglini rouvre l’enquête et part à la recherche des coupables, ces opposants à la simplification orthographique. Ah ! Si seulement nous étions tous adeptes du « phonocentrisme », nous pourrions écrire les mots comme nous les prononçons. Mais précisément : et si notre langue ne se prêtait pas à un tel idéal de graphie ? Ne vaudrait-il pas mieux réformer les réformateurs ? Retour sur un crime dont les complices ne sont pas nécessairement ceux qu’on croit.. » (Présentation de l’éditeur)

Le débat reste ouvert…

Et toujours humeurs et réactions sur mes brèves de blog

Les raretés de l’été (IX) : Casals à Prades

L’édition 2025, la 75e, du festival de Prades s’achève ce 8 août.

J’avais fait une halte dans cette charmante sous-préfecture des Pyrénées-Orientales le 14 juillet dernier et j’avais visité l’abbaye de Saint-Michel-de-Cuxa où se tiennent la plupart des concerts du festival (lire Loin du monde).

Les affiches des trente premières années du festival font évidemment rêver.

La période 1980-2020 durant laquelle le festival fut animé par le clarinettiste Michel Lethiec est chichement documentée, peu de disques, encore moins d’échos de concerts sur YouTube, Durant quelques saisons, le festival de Prades eut même une résidence au théâtre des Champs-Elysées.

Depuis 2020, on sent un festival revivifié par Pierre Bleuse. Un festival qui heureusement s’expose à un large public via YouTube en particulier.

Les raretés de l’été (V) : Béatrice Uria-Monzon et Montpellier

Un triste hasard a voulu qu’on apprenne le décès, à 61 ans, de la cantatrice Béatrice Uria-Monzon le jour de la clôture de la 40e édition du Festival Radio France Occitanie Montpellier. Et que le titre de cette rubrique porte particulièrement bien son nom, puisqu’il rend un double hommage à l’artiste disparue et à un festival qui l’accueillit jadis pour ce qui a longtemps fait son originalité absolue – la recréation d’un opéra oublié.

C’est en effet en 2006 que le Festival, alors animé par son fondateur René Koering (à qui j’eus l’honneur et le bonheur de succéder de 2014 à 2022), recréa, avec une distribution de grand luxe, l’opéra mal-aimé de LaloFiesque – qui fut en effet un fiasco. Béatrice Uria-Monzon y chantait aux côtés de Roberto Alagna.

Ils se retrouveront deux ans plus tard à Orange pour une Carmen restée dans toutes les mémoires, que France 4 rediffuse ce mardi 22 juillet.

Si, heureusement, l’inoubliable Carmen qu’a été Béatrice Uria-Monzon sur toutes les scènes du monde a été largement documentée, on ne peut que regretter la rareté de la présence discographique de la chanteuse. Heureusement que des chefs comme les fidèles Jean-Claude Casadesus et Michel Plasson l’ont invitée pour les raretés que sont les cantates de Berlioz ou Ravel, ou l’oratorio Rédemption de César Franck.

Les plus chanceux peuvent essayer de trouver la seule Carmen au disque de Béatrice Uria Monzon, dirigée par Alain Lombard.

Rendez-vous, en tout cas, ce mardi 22 juillet pour une soirée bienvenue d’hommage à une belle personnalité sur France 4

Montpellier

« Depuis 2023, le Festival de Radio France Occitanie Montpellier présente un visage différent. La programmation demeure de grande qualité, les concerts du soir au Corum en constituent toujours la colonne vertébrale, mais le choix des œuvres paraît moins aventureux. Le souvenir de soirées montpelliéraines durant lesquelles nous découvrîmes de véritables raretés, qui justifiaient le déplacement, même de loin, et contribuaient à sa réputation, reste bien présent, non sans nostalgie » (Sébastien Foucart, ConcertoNet, 17 juillet 2025).

Je ne me livrerai pas – je m’y suis toujours refusé dans toutes les fonctions que j’ai occupées – à des comparaisons oiseuses, à des regrets aigris (« c’était mieux avant »!). Le Festival Radio France n’est plus en 2025 ce qu’il était à sa création en 1985. Il a failli, plus d’une fois, perdre l’un de ses piliers fondateurs, Radio France. Aujourd’hui le service public est plus présent que jamais, avec les moyens dont il dispose et qui sont chaque année plus « contraints » – pour reprendre le terme consacré par l’administration de l’Etat. De cela on doit se réjouir.

Mais pour reprendre la dernière décennie, il est vrai, comme le note Sébastien Foucart, qu’on est venu au festival, parfois de très loin, pour des résurrections d’ouvrages rares (17 opéras de 2015 à 2022) parmi lesquels Fantasio d’Offenbach (2015) avec Marianne Crébassa, Iris de Mascagni (2016) et Siberia de Giordano (2017) avec Sonya Yoncheva, Kassya de Delibes (2018) avec Véronique Gens, l’immense Fervaal de d’Indy (2019) avec Michael Spyres et en 2022 la version originale d’Hamlet pour ténor avec John Osborn et l’inoubliable Ophélie de la si regrettée Jodie Devos.

Le projet d’édition discographique de Fervaal n’ayant pas abouti, on peut heureusement retrouver l’écho de sa diffusion sur France Musique sur YouTube

Heureusement en effet, France Musique conserve une mine de trésors captés au Festival depuis 1985 (il y a eu beaucoup de rediffusions cet été). Pourquoi pas une chaîne thématique numérique de plus avec ces formidables archives ? Suggestion à Laurent Frisch et Marc Voinchet !

C’était le premier concert de « ma » programmation, le 10 juillet 2015

Avec un chef que je suis très heureux d’avoir invité plusieurs fois à Montpellier, Domingo Hindoyan, qui fait aujourd’hui l’une des plus intéressantes carrières qui soient, à Liverpool d’abord, et bientôt à l’opéra de Los Angeles. Je découvre dans le tout dernier numéro de BBC Music Magazine, un article dont le ton et le titre sont sans équivoque : Tchaikovsky 6 with passion and power

Et toujours mes humeurs et réactions à l’actualité sur mes brèves de blog

Bach concertant et déconcertant

Comme souvent, ça commence par une discussion sur Facebook et ça devient un article de blog. Jean-Charles Hoffelé fait un portrait laudatif du dernier disque de Beatrice Rana, tout entier consacré à des concertos de Bach joués au piano. J’ai réagi à son papier en disant : « On n’a pas dû entendre la même chose », et la discussion a commencé…

Dès que cet enregistrement a été disponible sur IDAGIO, je me suis précipité pour l’écouter… et j’ai été pour le moins déconcerté.

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Je ne comprends pas le parti pris par une pianiste que j’ai admirée dès que je l’ai entendue en concert (en 2012), que j’ai invitée à ouvrir le Festival Radio France 2016 à Montpellier avec les Variations Goldberg de Bach qu’elle a enregistrées dans la foulée.

En réalité, cette approche – que je n’aime pas – révèle combien Bach est à la fois solide et fragile. C’est une musique qui tient bon, quelque traitement qu’on lui fasse subir, mais c’est une musique qui ne se révèle que lorsqu’on trouve le point d’équilibre entre toutes ses composantes : tempo, rythme, articulation, mélodie, contrepoint, etc… Dans ce concerto en ré mineur pour le clavier – mais cela vaut pour les autres – il y a les interprètes qui trouvent ce point d’équilibre… et beaucoup d’autres qui ne le trouvent pas.

Je me suis amusé à revoir d’abord ma discothèque personnelle, qui offre une variété de versions finalement assez vaste.

Glenn Gould

En écoutant Beatrice Rana et sa mécanique toute droite, j’ai pensé à Glenn Gould… que je n’avais pas écouté depuis des lustres. A tort ! Le pianiste canadien est aux antipodes, c’est le moins qu’on puisse dire de sa jeune consoeur et cela nous paraît aujourd’hui insupportable, tout autant que « l’accompagnement » de Bernstein. Mais cette vidéo est émouvante en ce qu’elle rappelle la formidable série des Young People Concerts animés par le génial Leonard Bernstein.

Tatiana Nikolaieva

La grande pianiste russe (lire La grand-mère du piano) que j’ai entendue jouer ce concerto à Evian au début des années 90 continue de me fasciner. Elle est un peu plombée par un accompagnement trop plan-plan, mais que j’aime ce Bach à la fois dense et joyeux !

Vasso Devetzi

J’ai une affection particulière pour cette version captée à Moscou au mitan des années 60 et qui a plutôt bien vieilli. Rudolf Barchai et son orchestre de chambre de Moscou sont nettement plus alertes que les Lituaniens, et la pianiste grecque, aujourd’hui bien oubliée, Vasso Devetzi (1927-1987) joue un Bach qui chante et vibre.

Pletnev et Richter

Pour continuer avec les Russes, deux visions/versions vraiment caricaturales. Celles de Mikhail Pletnev et de Sviatoslav Richter. Pourtant Dieu si on admire l’un et l’autre dans les autres répertoires !

A l’exact opposé, le pianiste allemand Martin Stadtfeld dame le pion à Beatrice Rana question vitesse et précipitation dans le vide…

La version de David Fray est étrange, elle fait dresser l’oreille au début. Le tempo est giusto, mais outre qu’on n’entend quasiment pas l’orchestre, le pianiste français fait quantité de choses qui ne sont pas vraiment écrites, le discours en devient artificiel.

Murray Perahia

C’est peut-être Murray Perahia qui trouve le mieux ce point d’équilibre entre toutes les composantes de l’oeuvre, et qui donne tout son sens à l’allegro initial

Konstantin Lifschitz

J’ai découvert récemment ces disques enregistrés par le pianiste d’origine ukrainienne, Konstantin Lifschitz, installé à Lucerne depuis 2008. Les tempi sont vifs, mais on ne perd absolument rien de la richesse de la partition et de la variété du jeu du pianiste.

To avoid

Dans les magazines anglais (Gramophone ou BBC Music Magazine) quand ils font des discographies sélectives, il y a toujours une version « to avoid » (à éviter). Ici cette étonnante captation (on trouve vraiment tout sur YouTube) d’un pianiste qui, dans les années 80, enregistra une série de concertos de Bach avec Neville Marriner – non indispensables, et qui n’est manifestement plus tout à fait en possession de ses moyens, Andrei Gavrilov.

Et toujours pour les impressions du jour : brevesdeblog

Que sont-ils devenus ? (II)

Suite d’un premier article sur le sort d’artistes, de personnalités disparus de nos radars : Que sont-ils/elles devenu(e)s ?

Depuis janvier, j’ai continué à répondre à cette question au gré de certaines rééditions. Comme pour Michel Béroff, ou l’un des disques du récent coffret Maazel. Parfois la réponse à la question consiste en une annonce mortuaire…

Le fils de Pierre Fournier

Lorsqu’était paru le beau coffret consacré par Deutsche Grammophon au violoncelliste français Pierre Fournier (1906-1986), j’avais brièvement cité le nom de son fils, qui fut aussi son accompagnateur dans plusieurs enregistrements, Jean Fonda, ou plus exactement Jean-Pierre Fournier de son vrai nom, disparu il y a peu à l’âge de 87 ans.

Je l’ai un peu connu – il m’invitait souvent à dîner – à la fin des années 80 à Genève où il résidait et où je travaillais. Etrangement, lorsque je le lançais sur son père et leur relation familiale et artistique, il ramenait la discussion à lui, à sa carrière, dont nous savions qu’elle n’avait alors pas grand chose à voir avec les formidables projets de tournées et de récitals dont il nous entretenait.

Enrique Batiz (1942-2025)

Voilà un chef d’orchestre que je n’ai connu que par le disque, mais grâce à lui j’ai découvert tant d’oeuvres, certes pas toutes géniales, mais qui méritent mieux que l’ignorance dans laquelle nous, Européens, les tenons. C’est le cas du grand compositeur mexicain Carlos Chavez, et plus généralement de la sphère hispanique. Mais on voit aussi des disques Beethoven, Rachmaninov, Sibelius… Et même quelques brèves vidéos sur YouTube où l’on constate qu’à la fin les relations entre le chef et son orchestre de Mexico n’étaient pas au beau fixe !

Christine Walevska (1945-)

Elle a fêté ses 80 ans au début du mois, dans la plus grande discrétion. Personne ne savait ce que la violoncelliste Christine Walevska était devenue depuis les quelques disques – magnifiques – que Philips lui avait fait enregistrer dans les années 70. Jean-Charles Hoffelé signale un coffret apparemment tiré de la collection personnelle de la musicienne (La retrouvée). J’ai eu l’idée de rechercher dans ma discothèque ce que j’ai d’elle… et de regretter de ne pas avoir plus de témoignages d’un violoncelle somptueux.

Il manque les concertos de Dvorak et de Schumann, peut-être d’autres que j’ignore.

Et pour l’actualité chargée du jour : brevesdeblog

Les années Ormandy (suite)

Un an et demi après un premier gros coffret (Les années Ormandy) dévolu aux années « stéréo » du couple Ormandy/Philadelphie, voici le suivant et dernier pour le legs Columbia (un autre suivra pour les publications sous étiquette RCA)

Je renvoie à mon premier article et à tout ce que je peux répéter sur ce grand chef (de petite taille !) Eugene Ormandy et l’Orchestre de Philadelphie dont il fut l’incarnation durant près d’un demi-siècle.

Je n’ai jamais compris l’espèce de condescendance avec laquelle une grande partie de la critique européenne regardait ce chef, qui n’aurait été préoccupé de que de beau son, de brillance orchestrale. Il est vrai que la remastérisation est spectaculaire et nous restitue le son de cet orchestre avec une définition, une précision, un espace qu’on ne connaissait pas.

Ce nouveau coffret (94 CD plus un livre cartonné trilingue) réunit les enregistrements stéréo pour Columbia des années 1964 à 1983 (en fait on parle des années de parution : de 1964 à 1968 avec un disque plus tardif en 1983 avec Yo Yo Ma) Un grand nombre d’entre eux apparaissent pour la première fois en CD, comme la Passion selon saint Jean de Bach, les Métamorphoses symphoniques de Hindemith, la Sixième symphonie de Schubert, le Concerto pour cordes de Ginastera ou la musique de ballet du « Cid » de Massenet et le Divertimento de Bartók. On retrouve bien sûr des enregistrements connus et légendaires comme les « Tableaux d’une exposition », les Première et Troisième symphonies de Rachmaninov, la Cinquième de Chostakovitch, la Dixième complétée de Mahler, ou la « Symphonie du Nouveau Monde » (exceptionnellement avec le London Symphony Orchestra), mais aussi les Quatrième et Cinquième symphonies de Bruckner. Et deux intégrales des symphonies de Beethoven et Brahms, injustement négligées par la critique, et qui méritent vraiment une écoute attentive.. et passionnante.

Isaac Stern, Rudolf Serkin, Eugene Istomin, Emil Gilels, Gary Graffman, Philippe Entremont, Leonard Rose et Yo Yo Ma sont les solistes qu’Ormandy entoure toujours du fameux Philadelphia Sound. A quoi s »ajoutent deux CD qui mettent en lumière les solistes de l’orchestre.

Alors Ormandy dans le répertoire classique ? Qu’on prenne au moins la peine d »‘écouter…

Cette 8e symphonie de Beethoven avec les Wiener Philharmoniker en 1963 :

Comme « accompagnateur » Eugene Ormandy savait, lui, comment ouvrir le 1er concerto de Chopin – quelle leçon cette longue introduction sur laquelle tant de chefs achoppent ! :

Alors, bien sûr, on aime aussi – et depuis longtemps – Ormandy et Philadelphie pour tous ces arrangements, ces pièces de genre, qu’ils jouent comme personne

Dans cet extrait trouvé sur YouTube, ne pas s’attacher à la restitution sonore – manifestement il s’agit ici d’un repiquage de 33 tours –

Les plus avisés relèveront que dans les équipes vocales qu’Ormandy invitait pour les oeuvres chorales, il y avait presque toujours la sublime Maureen Forrester (1930-2010). Clin d’oeil à Thomas Deschamps et aux amis de Classica qui nous offrent avec leur dernier numéro (lire La messe est dite) un formidable inédit :

DISC 1:
Bach, J.S.: Oster-Oratorium, BWV 249 (Judith Raskin, Maureen Forrester, Richard Lewis, Herbert Beattle)

DISC 2:
Prokofiev: Symphony No. 1 in D Major, Op. 25 « Classical »
Prokofiev: Lieutenant Kijé Suite, Op. 60
Prokofiev: The Love for Three Oranges (suite), Op. 33bis

DISC 3:
Strauss, R.: Also sprach Zarathustra, Op. 30

DISC 4:
Offenbach: Gaîté Parisienne
Bizet: L’Arlésienne Suite No. 1
Bizet: L’Arlésienne Suite No. 2

DISC 5:
Hindemith: Mathis der Maler Symphony
Hindemith: Symphonic Metamorphosis of Themes by Carl Maria von Weber

DISC 6:
Tchaikovsky: The Nutcracker, Op. 71, TH 14 (Extracts)
Tchaikovsky: Romeo and Juliet Overture-Fantasy, TH 42 (1880 Version)

DISC 7:
Bartók: Concerto for Orchestra, Sz. 116

DISC 8:
Mendelssohn: Symphony No. 4 in A Major, Op. 90 « Italian »
Mendelssohn: A Midsummer Night’s Dream, incidental music, Op. 61

DISC 9:
Ravel: Piano Concerto in G Major, M. 83
Falla: Noches en los Jardines de España, IMF 8 (Philippe Entremont)

DISC 10:
Prokofiev: Violin Concerto No. 1 in D Major, Op. 19
Prokofiev: Violin Concerto No. 2 in G Minor, Op. 63 (Isaac Stern)

DISC 11:
Traditional: O Tannenbaum
Traditional: It Came Upon the Midnight Clear
Simeone: Little Drummer Boy
Niles: I Wonder as I Wander
Handel: Messiah, HWV 56: For unto us a Child is bor
Traditional: Here We Go A-Caroling
Traditional: Good King Wenceslas
Traditional: Away in a Manger
Traditional: Jingle Bells
Traditional: We Three Kings of Orient Are
Handel: Messiah, HWV 56: Hallelujah Chorus
Traditional: We Wish You a Merry Christmas
Pergolesi: Glory to God in the Highest
Franck: Psalm 150 in D Major, FWV 69
Robertson: How Beautiful Upon the Mountain
Schubert: Psalm 23, D. 706
Beethoven: Christus am Ölberge, Op. 85: Hallelujah (Mormón Tabernacle Choir)

DISC 12/13:
Verdi: Messa da Requiem (Lucine Amara, Maureen Forrester, Richard Tucker, George London)

DISC 14:
Strauss, R.: Der Rosenkavalier Suite, TrV 227d
Strauss, R.: Till Eulenspiegels lustige Streiche, Op. 28
Strauss, R.: Salome, Op. 54, TrV 215: Dance of the Seven Veils

DISC 15:
Mendelssohn: Concerto for 2 Pianos in E Major, MWV O 5
Mendelssohn: Concerto for 2 Pianos in A-Flat Major, MWV O 6 (Arthur Gold, Robert Fizdale)

DISC 16:
Copland: Fanfare for the Common Man
Copland: Lincoln Portrait
Ives: 3 Places in New England (Orchestral Set No. 1)
Ives: Symphony No. 1 in D Minor

DISC 17:
Schumann: Piano Concerto in A Minor, Op. 54
Schumann: Introduction & Allegro appassionato, Op. 92 « Konzertstück » (Rudolf Serkin)

DISC 18:
Ravel: Rapsodie espagnole, M. 54
Debussy (orch. Ravel): Danse, L. 69 « Tarantelle styrienne »
Debussy: Nocturnes, L. 91
Debussy (arr. William Smith): Rêverie, L. 68
Debussy (orch. Smith): 2 Arabesques, L. 66: 1. Andantino con moto
Debussy (orch. Smith): Préludes, Livre 1, L. 117: 8. La fille aux cheveux de lin
Debussy (orch. Büsser): Petite Suite, L. 65: 1. En bateau

DISC 19:
Wagner: Tannhäuser, WWV 70, Act II: Festmarsch
Wagner: Lohengrin, WWV 75: Prelude to Act III
Wagner: Die Walküre, WWV 86b, Act III: Magic Fire Music
Wagner: Die Walküre, WWV 86b Act III: The Ride of the Valkyries
Wagner: Tannhäuser, WWV 70: Overture
Wagner: Tristan und Isolde, WWV 90: Prelude & Liebestod
Wagner: Die Meistersinger von Nürnberg, WWV 96, Act I: Prelude

DISC 20:
Chopin: Piano Concerto No. 1 in E Minor, Op. 11 (Emil Gilels)

DISC 21:
Dvorák: Cello Concerto in B Minor, Op. 104, B. 191
Tchaikovsky: Variations on a Rococo Theme, Op. 33 (Leonard Rose)

DISC 22:
Brahms: Concerto No. 2 for Piano and Orchestra in B-Flat Major, Op. 83 (Eugene Istomin)

DISC 23:
Brahms: Double Concerto for Violin and Cello in A Minor, Op. 102 (Isaac Stern, Leonard Rose)
Beethoven: Triple Concerto for Violin, Cello & Piano in C Major, Op. 56 (Eugene Istomin, Isaac Stern, Leonard Rose)

DISC 24:
Mozart: Symphony No. 30 in D Major, K. 202
Mozart: Symphony No. 31 in D Major, K. 297 « Paris »

DISC 25:
Beethoven: Piano Concerto No. 4 in G Major, Op. 58
Beethoven: Piano Concerto No. 1 in C Major, Op. 15 (Rudolf Serkin)

DISC 26:
Stravinsky: Petroushka

Kodály: Háry János Suite

Stravinsky: The Firebird Suite (1919 Version)

DISC 27:
Foster (arr. Harris): Camptown Races
Traditional (arr. Harris): When Johnny Comes Marching Home
Traditional (arr. Harris): Sailor’s Hornpipe
Paderewski (arr. Harris): Minuet in G Major Op. 14, No. 1
Rameau (arr. Harris): The Hen
Benjamin (arr. Harris): Jamaican Rumba
Debussy: General Lavine
Harris: March of the Mandarins
Traditional (arr. Harris): Londonderry Air
Rimsky-Korsakov: The Flight of the Bumblebee
Grieg (arr. Harris): March of the Dwarfs (Arranged by Arthur Harris)
Rimsky-Korsakov: Procession of the Nobles from « Mlada » Suite
Halvorsen: March of the Boyars
Chabrier: Joyeuse Marche for Orchestra
Saint-Saëns: Suite algérienne, Op. 60: IV. Marche militaire française
Mendelssohn: War March of the Priests from « Athalie, Op. 74 »
Rimsky-Korsakov: Farewell of the Tsar from « Tsar Saltan Suite, Op. 57 »
Ippolitov-Ivanov: Caucasian Sketches Suite, Op. 10: Procession of the Sardar

DISC 28:
Guthrie (arr. Cormier): This Land is Your Land
arr. Hunter: Down in the Valley
arr. De Cormier: She’ll be coming round the mountain
Foster (arr. Robertson): Beautiful Dreamer
arr. De Cormier: Sweet Betsy from Pike
Gould: Spirituals for Orchestra: Gospel Train – Old Time Religion
arr. De Cormier: When I First Came to This Land
arr. De Cormier: Shenandoah (or, Across the Wide Missouri)
arr. De Cormier: Home on The Range
arr. De Cormier: He’s Got the Whole World in His Hands
arr. Harris: I Wonder as I Wander
Foster (arr. Shaw): Oh, Susanna
Traditional: Deep River

DISC 29:
Tchaikovsky: Piano Concerto No. 2 in G Major, Op. 44
Tchaikovsky: Piano Concerto No. 3 in E-Flat Major, Op. 75 (Gary Graffman)

DISC 30:
Tchaikovsky: Symphony No 4 in F Minor, Op. 36
Tchaikovsky (arr. Harris): None but the Lonely Heart, Op. 6, No. 6
Tchaikovsky (arr. Gould): The Seasons, Op. 37a: No. 6, June. Barcarolle

DISC 31:
Saint-Saens: Piano Concerto No. 2 in G Minor, Op. 22
Saint-Saens: Piano Concerto No. 4 in C Minor, Op. 44 (Philippe Entremont)

DISC 32:
Berlioz: Grande messe des morts, H 75 (Cesare Valletti)

DISC 33:
Mozart: Concerto No. 1 in D Major for Horn and Orchestra, K. 412
Mozart: Concerto No. 2 in E-Flat Major for Horn and Orchestra, K. 417
Mozart: Concerto No. 3 in E-Flat Major for Horn and Orchestra, K. 447
Mozart: Concerto No. 4 in E-Flat Major for Horn and Orchestra, K. 495 (Mason Jones)

DISC 34:
Bartók: A csodálatos mandarin, Op. 19 « The Miraculous Mandarin »
Bartók: 2 Pictures, Op. 10
Bartók: 2 Portraits, Op. 5 (Anshel Brusilow)

DISC 35:
Sarasate: Introduction and Tarantelle for Violin and Orchestra, Op. 43
Cooley: Aria and Dance for Viola and Orchestra
Fauré: Élégie for Cello and Orchestra, Op. 24
Vanhal: Concerto in E Major for Bass and Orchestra
Riisager: Concertino for Trumpet and Orchestra, Op. 29
Saint-Saëns: Morceau de concert, Op. 94
Guilmant: Morceau Symphonique for Trombone and Orchestra, Op. 88

DISC 36:
Mahler: Symphony No. 10 in F-Sharp Minor (1976 Version)

DISC 37:
Haydn: Symphony No. 96 in D Major, Hob. I:96, « Miracle »
Haydn: Symphony No. 101 in D Major, Hob. I:101 « Clock »

DISC 38:
Rodrigo: Concierto de Aranjuez
Castelnuovo-Tedesco: Concerto in D Major for Guitar and Orchestra, Op. 99 (John Williams)

DISC 39:
Beethoven: Piano Concerto No. 2 in B-Flat Major, Op. 19
Mozart: Piano Concerto No. 27 in B-Flat Major, K. 595 (Rudolf Serkin)

DISC 40:
Beethoven: Christus am Ölberge, Op. 85 (Christ on the Mount of Olives) (Judith Raskin, Richard Lewis, Herbert Beattle)
Bruckner: Te Deum (Maria Stader, Helen Vanni, Stanley Kolk, Donald Gramm)

DISC 41:
Rossini (arr. Respighi): La boutique fantasque: 2. Tarentella « La Danza »
Rossini (arr. Respighi): La boutique fantasque: 4. Danse Cosaque. Allegretto marcato
Rossini (arr. Respighi): La boutique fantasque: 5. Can-Can. Allegretto grottesco « Petite Caprice Style Offenbach »
Ponchielli: La gioconda, Op. 9, Act III: Dance of the Hours
Brahms: Hungarian Dance No. 5 in F-Sharp Minor
Falla: El amor brujo: 8. Ritual Fire Dance
Smetana: The Bartered Bride: Dance of the Comedians
Rossini: Dance for Six from William Tell
Weinberger: Polka from « Schwanda »
Tchaikovsky: Eugene Onegin, Op. 24, TH 5: Polonaise
Brahms: Hungarian Dance No. 6 in D Flat Major3:22

DISC 42:
Dvorák: Violin Concerto in A Minor, Op. 53
Dvorák: Romance in F Minor, Op. 11, B. 39
Sibelius: Violin Concerto in D Minor, Op. 47 (Isaac Stern)

DISC 43:
Beethoven: Symphony No. 1 in C Major, Op. 21
Beethoven: Symphony No. 2 in D Major, Op. 36

DISC 44:
Beethoven: Symphony No. 3 in E-Flat Major, Op. 55, « Eroica »

DISC 45:
Beethoven: Symphony No. 4 in B-Flat Major, Op. 60
Beethoven: Symphony No. 5 in C Minor, Op. 67

DISC 46:
Beethoven: Symphony No. 6 in F Major, Op. 68 « Pastoral »

DISC 47:
Beethoven: Symphony No. 7 in A Major, Op. 92
Beethoven: Symphony No. 8 in F Major, Op. 93

DISC 48:
Beethoven: Symphony No. 9 in D Minor, Op. 125 « Choral » (Lucine Amara, Lili Chookasian, John Alexander, John Macurdy)

DISC 49:
Nielsen: Symphony No. 6, Op. 116 « Sinfonia Semplice »
Nielsen: Maskarade Overture
Nielsen: Maskerade: Prelude to Act II

DISC 50:
Tchaikovsky: Italian Capriccio, Op. 45, TH 47
Tchaikovsky: Eugene Onegin, Op. 24, TH 5: Waltz
Rimsky-Korsakov: Capriccio espagnol, Op. 34
Rimsky-Korsakov: Le Coq d’or – IV. Bridal Procession and Lamentable Death of Tsar Dodon

DISC 51:
Mahler: Das Lied von der Erde (Lili Chookasian, Richard Lewis)

DISC 52:
Nielsen: Symphony No. 1 in G Minor, Op. 7
Nielsen: Helios Overture, Op. 17
Nielsen: Pan and Syrinx, Op. 49
Nielsen: Rhapsodisk ouverture, CNW 39 « An Imaginary Journey to the Faroe Islands »

DISC 53:
Marcello: Concerto in C Minor for Oboe and Orchestra
Weber: Hungarian Fantasy for Bassoon and Orchestra
Debussy: Danse sacrée et danse profane, L. 103
Creston: Concertino for Marimba and Orchestra, Op. 21
Bloch: Suite Modale for Flute and Orchestra
Debussy: Rhapsody No. 1 for Clarinet and Orchestra, L.116
Liszt: Fantasie über ungarische Volksmelodien, S. 123

DISC 54:
Rachmaninoff: Symphony No. 1 in D Minor, Op. 13

DISC 55:
Lalo: Symphonie espagnole, Op. 21
Bruch: Violin Concerto No. 1 in G Minor, Op. 26 (Isaac Stern)

DISC 56:
Gershwin: Piano Concerto in F Major
Gershwin: Rhapsody in Blue (Philippe Entremont)

DISC 57:
Orff: Catulli Carmina (Judith Blegen, Richard Kness)
Mussorgsky (orch. Ravel): Pictures at an Exhibition, IMM 50

DISC 58:
Kodály: Concerto for Orchestra
Kodály: Dances of Galanta
Kodály: Dances of Marosszék

DISC 59:
Berg: Lulu Suite
Schoenberg: Theme and Variations, Op. 43B
Webern: Im Sommerwind
Webern: Three Pieces for Orchestra, Posth.

DISC 60:
Bruckner: Symphony No. 5 in B-Flat Major, WAB 105

DISC 61:
Bizet: Les Voici from « Carmen »
Mascagni: The Lord Now Victorious from « Cavalleria Rusticana »
Gounod: Soldiers’ Chorus from « Faust »
Wagner: Hail, Bright Abode from « Tannhäuser »
Puccini: Humming Chorus from « Madama Butterfly »
Verdi: Il Trovatore, Act II: Anvil Chorus
Wagner: Pilgrims’ Chorus from « Tannhäuser »
Leoncavallo: Bell Chorus from « I Pagliacci »
Wagner: Bridal Chorus from « Lohengrin »
Weber: Huntsmen’s Chorus from « Der Freischütz »
Verdi: Grand March from « Aida »

DISC 62:
Rachmaninoff: Symphony No. 3 in A Minor, Op. 44
Rachmaninoff: Vocalise, Op. 34, No. 14

DISC 63:
Dinicu (arr. Heifetz): Hora Staccato
Dvorák: Humoresque
Rimsky-Korsakov: The Flight of the Bumblebee
Tchaikovsky (arr. Frost): String Quartet No. 1 in D Major, Op. 11: II. Andante cantabile
Strauss, Johann II and Josef: Pizzicato-Polka
Bach, J.S. (arr. Kresiler/Smith): Preludium in E Major
Paganini (orch. Ormandy): Moto Perpetuo
Granados (arr. Harris): Andaluza, Op. 37, No. 5
Schubert, François (arr. Harris): The Bee
Brahms: Hungarian Dance No. 5
Novacek: Perpetual Motion
Kreisler (arr. Leidzen): Liebesfreud (Love’s Joy)

DISC 64:
Beethoven: Piano Concerto No. 4 in G Major, Op. 58 (Eugene Istomin)

DISC 65:
Respighi: Vetrate di chiesa
Respighi: Gli uccelli

DISC 66:
Gershwin: An American in Paris
Gershwin: Porgy and Bess: A Symphonic Picture (Arr. for Orchestra by Robert Russel Bennett)
Grofé: Grand Canyon Suite

DISC 67:
Schubert: Symphony No. 9 in C Major, D. 944 « The Great »

DISC 68:
Handel: Awake the Trumpet’s Lofty Sound from Samson
Handel: Judas Maccabaeus, HWV 63: See, the Conqu’ring Hero Comes!
Handel: Sing Unto God from Judas Maccabaeus
Handel: Messiah, HWV 56
Handel: Let Their Celestial Concerts All Unite from Samson
Handel: Welcome, Welcome Mighty King from Saul
Handel: David, His Ten Thousands Slew from Saul
Handel: Zadok the Priest – Coronation Anthem
Handel: Hallelujah Chorus from Messiah, HWV 56
Handel: Holy Art Thou (Largo from « Xerxes »)
Handel: How Excellent Thy Name from « Saul »
Handel: Hallelujah, Amen from Judas Maccabaeus
Handel: But as for his people from Israel in Egypt
Handel: Sing Ye to the Lord from Isreal in Egypt

DISC 69:
Shostakovich: Symphony No. 5 in D Minor, Op. 47

DISC 70:
Bach, J.S.: Jesu, Joy Of Man’s Desiring (From « Herz und Mund und Tat und Leben, BWV 147 »
Bach, J.S.: « What Tho’ the World Be Full of Sin » from Cantata No. 80
Bach, J.S.: A Mighty Fortress is Our God from Cantata No. 80, BWV 80
Bach, J.S.: « Ah, Dearest Jesus » from « The Christmas Oratorio », BWV 245
Bach, J.S.: « Sleepers Awake » from Cantata No. 140
Bach, J.S.: « Zion Hears the Watchmen’s Voices » from Cantata No. 140
Bach, J.S.: « My Soul Doth Magnify the Lord » from Magnificat, BWV 243
Bach, J.S. (arr. Walton/Katherine Davis): Sheep May Safely Graze (From « The Birthday Cantata, BWV 208)
Bach, J.S. (arr. Gounod): Father in Heaven (Ave Maria)
Bach, J.S.: « Now Keep We All This Holy Feast » from Cantata No. 4
Bach, J.S.: « Come, Sweet Death », BWV 478
Bach, J.S.: « Now Thank We All Our God » from Cantata No. 79
Bach, J.S.: In Deepest Grief – From the « St. Matthew Passion »

DISC 71:
Mendelssohn: Capriccio brillant, Op. 2
Schumann: Introduction & Allegro, Op. 134
Strauss, R.: Burleske, TrV 145: Allegro vivace. (Rudolf Serkin)

DISC 72:
Alfén: Midsommarvaka, Op. 19 « Swedish Rhapsody No. 1 »
Sibelius: Karelia Suite, Op. 11
Grieg: Norwegian Dance, Op. 35, No. 2: Allegretto tranquillo e grazioso
Grieg: Sigurd Jorsalfar (suite), Op. 56, No. 3: Huldigungsmarsch. Allegro molto
Grieg: Lyric Pieces, Op. 54, No. 2: Gangar. Allegretto marcato « Norwegian March »
Sibelius: Finlandia, Op. 26
Grieg: Lyric Suite, Op. 54, Nr. 4: Notturno. Andante

DISC 73:

Ravel: Boléro, M. 81
Massenet: Le Cid (Ballet Suite)
Falla: El Sombrero de Tres Picos, Parte II

DISC 74:
Bach, J.S. (arr. Ormandy): Toccata and Fugue in D Minor, BWV 565
Bach, J.S. (arr. Smith): Cantata No. 156, BWV 156 – Sinfonia « Arioso »
Bach, J.S. (arr. Frost): Notebook for Anna Magdalena Bach: Little Suite
Bach, J.S. (arr. Harris): A Mighty Fortress is Our God
Bach, J.S. (arr. Cailliet): Cantata Herz und Mund und Tat und Leben, BWV 147: Jesu, Joy of Man’s
Desiring
Bach, J.S. (arr. Smith): Fugue in G Minor « The Little »
Bach, J.S. (arr. Busoni): Fugue in G Minor, BWV 542 « Great »
Bach, J.S. (arr. Walton): Sheep May Safely Graze (from Cantata No. 208)
Bach, J.S. (arr. Taynton): Come, Sweet Death
Bach, J.S. (arr. Bantok): Wachet auf, ruft uns die Stimme, BWV 140 « Sleepers Awake »: I. Wachet auf, ruft uns die Stimme

DISC 75:
Beethoven: Missa Solemnis in D Major, Op. 123 (Martina Arroyo, Maureen Forrester, Richard Lewis, Cesare Siepi)

DISC 76:
Lalo: Concerto for Cello and Orchestra in D Minor
Saint-Saens: Cello Concerto No. 1 in A Minor, Op. 33
Fauré: Élégie for Cello and Orchestra in C Minor, Op. 24. (Leonard Rose)

DISC 77:
Berlioz: Harold in Italy, H. 68. (Joseph de Pasquale)

DISC 78:
Shostakovich: Symphony No. 10 in E Minor, Op. 93

DISC 79:
Rossini (arr. Respighi): La boutique fantasque
Adam: Giselle Ballet Suite (Excerpts)
Meyerbeer: Les patineurs Ballet Suite
Waldteufel: Estudiantina Waltz, Op. 191
Waldteufel: Les patineurs, Op.183
Goundod: Faust: Waltz
Ivanovici: Danube Waves

DISC 80:
Boccherini: String Quintet in E Major, Op. 13, No. 5. Minuet
Beethoven (arr. Smith): Bagatelle in A Minor, WoO 59 « Für Elise »
Handel: Largo from Xerxes
Mozart: Don Giovanni, KV527 – Minuet
Handel (arr. Harty): Water Music Suite
Clarke: Trumpet Voluntary
Beethoven (arr. Burmester): 6 Minuets, WoO 10: No. 2 in G Major
Hofstetter (attr. Haydn): String Quartet no. 5 in F Major, Op. 3 « Serenade »
Gluck (arr. Frost): Iphigénie en Aulide, Wq. 40: Gavotte
Gluck: Armide, Wq. 45: Musette
Gluck: Orpheo ed Euridice, Wq. 30, Act II: Dance of the Blessed Spirits
Fauré: Pavane in F-Sharp Minor, Op. 50
Menotti: Sebastian Suite: II Barcarolle
Brahms (arr. Jacques): 11 Chorale Preludes, Op. 122, No. 8: Es ist ein Ros’ entsprungen
Humperdinck: Hänsel und Gretel: Abends, will ich schlafen gehn
Schumann (arr. T. Frost): Kinderszenen, Op. 15: No. 7, Träumerei
Saint-Saens: Carnival of Animals: The Swan
Massenet (arr. Frost): Élégie

DISC 81/82:
Bach, J.S.: Johannespassion, BWV 245. (Judith Raskin, Maureen Forrester, Richard Lewis, George Shirley, Norman Treigle, Thomas Paul)

DISC 83:
Respighi: Fountains of Rome
Respighi: The Pines of Rome

DISC 84:
Elgar: Enigma Variations (Variations on an Original Theme), Op. 36
Vaughan-Williams: Fantasia on a Theme by Thomas Tallis – Largo sostenuto
Elgar: Cockaigne Overture (In London Town), Op. 40

DISC 85:
Gounod: Faust, Act V, Ballet Music
Thomas: Mignon: Gavotte
Offenbach: Les contes d’Hoffmann. Prelude to Act II: Minuet
Wolf-Ferrari: I gioielli della Madonna: Intermezzo from Act III
Verdi: Aïda, Act II, Gran marcia trionfale
Verdi: La Traviata: Overture
Mascagni: Cavalleria Rusticana: Intermezzo
Berlioz: Les troyens, H. 133: Marche troyenne
Rossini: Guillaume Tell: Overture
Jaernfelt: Praeludium für kleines Orchester
Liszt: Grand galop chromatique
Pierné: Cydalise et le chèvre-pied. Act I, Marche des petits faunes
Mendelssohn: Midsummer Night’s Dream, op. 61 – Intermezzo

DISC 86:
Brahms: Symphony No. 1 in C Minor, Op. 68

DISC 87:
Brahms: Symphony No. 2 in D Major, Op. 73
Brahms: Symphony No. 3 in F Major, Op. 90

DISC 88:
Brahms: Symphony No. 4 in E Minor, Op. 98
Brahms: Academic Festival Overture, Op. 80

DISC 89:
Schubert: Symphony No. 4 in C Minor, D. 417 « Tragic »
Schubert: Symphony No. 6 in C Major, D. 589 « Little »
Brahms: Variations on a Theme by Haydn, Op. 56a

DISC 90:
Bruckner: Symphony No. 4 in E-Flat Major, WAB 104 « Romantic » (1886 Version, ed. L. Nowak)

DISC 91:
Bartók: Divertimento for String Orchestra
Ginastera: Concerto per Corde

DISC 92:
Strauss, R.: Der Bürger als Edelmann Suite, Op. 60
Strauss, R.: Horn Concerto No. 1 in E-Flat Major, Op. 11. (Mason Jones)

DISC 93:
Shostakovich: Cello Concerto No. 1 in E-Flat Major, Op. 107
Kabalevsky: Cello Concerto No. 1 in G Minor, Op. 49. (Yo Yo Ma)

DISC 94:
Dvorák: Symphony No. 9 in E Minor, Op. 95 « From the New World » (London Symphony Orchestra)

Et toujours le petit frère de ce blog : brevesdeblog

Quand elles chantent

D’abord un petit rappel : c’est aujourd’hui, 21 décembre, que Michael Tilson Thomas – MTT pour les intimes – fête ses 80 ans (voir MTT le chef sans âge). Comme c’est aussi le premier jour de l’hiver, merci à lui de nous avoir donné cette 1ere symphonie de Tchaikovski – Rêves d’hiver – magique.

Elles chantent Noël

Lorsqu’il y avait encore des magasins de disques aux Etats-Unis ou en Angleterre, on pouvait encore trouver de formidables compilations de chants de Noël. Pas un orchestre, pas un chef, pas une star du chant n’ont dérogé à l’obligation d’enregistrer leur album. Finalement pas si kitsch que ça, et parfois même émouvant.

En version triple sucre glace cet incunable de l’héritage de Karajan à Vienne avec son héroïne du moment Leontyne Price

Encore plus sophistiqué ce disque de noëls d’Elisabeth Schwarzkopf !

Elles composent

Le dernier concert auquel j’ai assisté cette semaine, c’était jeudi soir à la Cité de la Musique. Une belle initiative, mais comme je l’ai écrit pour BachtrackUn jardin féerique trop touffu -, une belle idée ne fait pas forcément un bon concert.

L’idée – vraiment originale – c’est celle qu’ont développée toute une bande d’artistes autour d’Héloïse Luzzatti : une sorte de calendrier de l’Avent où chaque jour est présentée une compositrice. C’est La Boîte à Pépites sur YouTube

Comme je l’ai écrit pour Bachtrack, ma critique porte non pas sur l’idée mais sur la conception d’un concert qui aligne autant de compositrices, d’extraits d’oeuvres… N’en restons pas à ces vignettes, mais explorons plus largement le talent resté trop longtemps ignoré de nombre de ces créatrices.

Élégances, inélégances

Les mots que j’ai choisis pour le titre de cet article paraissent bien désuets, dépassés. Et pourtant, je trouve qu’ils résument tant d’attitudes, de comportements actuels. Florilège.

Des amours de violonistes

Je ne sais plus comment ça a commencé sur Facebook, ce devait être pour célébrer le centenaire d’une violoniste française aujourd’hui bien oubliée, Michèle Auclair, née le 16 novembre 1924, morte le 8 juin 2005.

J’ai découvert les concertos de Mendelssohn et Tchaikovski par ses 33 tours parus dans la collection Philitps/Fontana

C’est l’ami Laurent Korcia, lui-même élève de Michèle Auclair au conservatoire de Paris, qui a lancé la chasse aux souvenirs.

De nouveau, les souvenirs affluent : j’ai raconté (L’or des Liégeois) l’aventure, il y a bientôt 15 ans, de l’enregistrement des concertos de Korngold et Tchaikovski à Liège, et le Diapason d’Or qui a salué cette parution. Fierté et reconnaissance.

A cette « discussion » facebookienne sur l’héritage de Michèle Auclair, s’est greffé un dialogue inattendu, surprenant, magnifique entre Laurent Korcia et Tedi Papavrami. Les réseaux sociaux passent pour être des déversoirs de haine, de jalousie, d’insultes, et même Facebook n’y échappe pas toujours, y compris quand on échange sur la musique. Ici c’est au contraire un assaut de compliments, de témoignages d’admiration et d’amitié, auquel les « amis » de l’un et l’autre violonistes ont pu assister. J’approuve au centuple, concernant Tedi P. qui est une aussi belle personne qu’il est un fabuleux musicien. Il a raconté qu’un enregistrement de concert du 2e concerto de Paganini avait été longtemps bloqué par YouTube pour une histoire de cadence présumée couverte par des droits d’auteur. Et Laurent Korcia, rejoint par bien d’autres amis de l’intéressé, de redire haut et fort son absolue admiration pour ce « live » exceptionnel.

Voilà pourquoi j’ai tant aimé mon métier d’organisateur de concerts, de diffuseur de beauté.

A propos de réseaux sociaux, j’en profite pour signaler que comme des millions d’autres, je quitte X (ex-Twitter) pour rejoindre Bluesky

Nomination

Je n’ai pas été le dernier à me réjouir de l’annonce de la nomination de Philippe Jordan (lire Le Suisse de Paris) à la tête de l’Orchestre national de France… à compter de septembre 2027.

Tristan Labouret pour Bachtrack et Remy Louis pour Diapason ont rendu compte élogieusement du concert que dirigeait Philippe Jordan jeudi soir (qu’on peut réécouter sur France Musique), auquel je n’ai pu assister pour cause de perturbations météorologiques !

Mais au chapitre des élégances, ou plutôt des inélégances, on peut regretter que l’emballement qu’a suscité cette nouvelle ait fait perdre à certains la notion de calendrier. Il reste encore près de trois ans à Cristian Măcelaru à exercer son mandat de directeur musical (se rappeler ici les manifestations d’enthousiasme notamment de la direction de Radio France et des musiciens à l’annonce de sa nomination !). A lire les communiqués, les interviews, nombreux depuis jeudi, on peut avoir le sentiment qu’il a purement et simplement disparu de la circulation… Pas très élégant !

J’invite à relire le papier que j’écrivais pour Bachtrack en septembre 2023, et le numéro de décembre de Diapason qui évoque la liste des « Diapasons d’Or » décernée le 16 novembre dernier :

De manière générale – j’en ai parfois été le sujet ou l’objet – on ne gagne jamais rien, et jamais devant l’Histoire, à dénigrer, amoindrir, dissimuler l’action, le travail, voire la personnalité de celui auquel on succède. Certes il y a les formules toutes faites par lesquelles on lui « rend hommage », mais elles ne grandissent ni le nouveau nommé, ni ceux qui l’ont nommé.

Dans le cas d’un orchestre, comme le National, on ne mesure qu’après coup ce qu’ont apporté, construit, des chefs, des directeurs musicaux, qu’on a tour à tour admirés puis détestés, voire oubliés. C’est aussi vrai d’une grande entreprise comme Radio France.

L’autre Gould

Je lui ai déjà consacré tout un article : Le dossier Gould. J’invite à le relire. De nouveau, c’est une discussion sur Facebook qui me conduit à en reparler. L’un rappelait les formidables enregistrements de Morton Gould avec le Chicago Symphony, l’autre citait, parmi eux, son disque Ives comme une référence – je n’ai pas dit le contraire dans mon dernier article : L’Amérique d’avant

Pour Jodie

Trouvé par hasard dans une FNAC. Un disque qui m’avait échappé. Une lumière, un souvenir, celui de Jodie Devos, si douloureusement disparue il y a presque six mois (Jodie dans les étoiles)

Vive le « live »

Bien sûr je ne suis jamais mécontent de voir réédités de glorieux enregistrements du passé, captés en studio avec tout le soin que savaient y mettre des directeurs artistiques et ingénieurs du son passés pour certains à la postérité.

Mais, comme maints articles de ce blog le montrent, j’éprouve une très nette préférence pour la musique « sur le vif », le concert, et toute la documentation – YouTube, DVD, CD – qui restitue aujourd’hui à foison des moments de musique inoubliables.

J’étais hier soir au concert de rentrée de l’Orchestre de Paris et de son chef Klaus Mäkelä. Je n’aurais pas voulu manquer ce moment, et la déception relative que j’ai éprouvée ne change rien à l’admiration que je porte au jeune chef et à un orchestre qu’il a profondément fait évoluer.

Lisa Batiashvili et Klaus Mäkelä saluent à l’issue du concerto de Tchaikovski – très réussi.

Même exercice ce soir pour l’Orchestre national de France et Cristian Macelaru. Cette fois compte-rendu à venir dans Bachtrack.

Bertini, Stokowski

Après Georges Prêtre et la réédition d’enregistrements de la SWR de ses années Stuttgart (lire L’été 24: Georges Prêtre #100), deux autres grands chefs du XXe siècle bénéficient de rééditions qui complètent utilement leur discographie.

Le chef israélien Gary Bertini (1927-2005) n’a pas eu, de son vivant, la renommée que son talent aurait dû lui valoir, sa postérité n’est guère plus fameuse. Ce que traduit une discographie plutôt réduite, mais d’une qualité exceptionnelle, comme cette intégrale des symphonies de Mahler à laquelle je reviens souvent.

On se réjouit donc de la publication de ce coffret de captations réalisées par la radio allemande SWR.

Le chef connaissait ses classiques, comme tous ceux de cette génération : admirables sont ses Mozart, Haydn, Schubert, Beethoven, étonnante est sa Symphonie fantastique de Berlioz. Mais la pépite de ce coffret est certainement cette Demoiselle élue de Debussy avec la merveilleuse Ileana Cotrubas

Quant à Leopold Stokowski (1882-1977), c’est plutôt la surabondance qui menace. Les rééditions sont multiples. Ici c’est un coffret qui regroupe des prises de concert de la BBC déjà publiées du grand chef anglais, mais qui bénéficient d’un travail spectaculaire de « remasterisation ».

On est à nouveau frappé par l’immensité du répertoire que Stokowski a abordé tout au long de sa carrière et jusqu’à un âge très avancé. Il a longtemps passé pour un chef excentrique, privilégiant le spectaculaire au respect de la partition. Stokowski vaut infiniment mieux que cette caricature : il n’est que de l’écouter dans Vaughan-Williams ou son bouleversant Alexandre Nevski de Prokofiev !