Mémorable
Je l’annonçais dans mon précédent billet (Les mots de nos maux) : j’ai assisté jeudi dernier au concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël dirigé par Lahav Shani à la Philharmonie de Paris. J’ai relaté ce que j’ai vu de mes propres yeux (La haine, la honte et finalement la musique), j’ai écrit pour Bachtrack un article qui relate un magnifique concert, avec de grands interprètes qui nous ont offert, malgré tout, le meilleur de la musique : Le triomphe de la musique avec l’Orchestre philharmonique d’Israel.
Je m’en tiens là.

Je consacre une partie de ce week-end à une sorte de retour aux sources de mon enfance et de mon adolescence, et à revoir ou même découvrir des lieux de mon Poitou natal.
L’ombre de Richter
Il m’est même arrivé de me trouver pour la première fois devant un lieu mythique : eh oui, je n’ai jamais assisté à un concert à la Grange de Meslay et j’ai évidemment trouvé porte close lorsque je suis passé devant l’autre jour en voiture.


La grange de Meslay est à jamais liée à la figure de Sviatoslav Richter (lire Richter centenaire).
C’est ici, ou près d’ici, que le pianiste russe enregistra en 1979 les quelques suites de Haendel jadis éditées par EMI
L’orgue de la cathédrale
J’ai raconté ici (La découverte de la musique : l’orgue) l’un des bonheurs de ma jeunesse, lorsque je découvris tout à la fois l’orgue comme instrument, et singulièrement le somptueux orgue Clicquot de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers. Souvenir de récitals exceptionnels dans une nef souvent glaciale. Mais plus jamais entendu sonner l’instrument depuis plus de cinquante ans, et ce matin, à l’occasion d’un office, de nouveau. On peut imaginer l’émotion qui m’envahit

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Le grégorien de Ligugé
Au sud de Poitiers, il y a deux superbes abbayes, celle de Nouaillé-Maupertuis, où j’assistai jadis à quelques concerts.


Presque cachée, cette pieta de 1652, oeuvre du frère convers Faron Croulière, est exposée dans la nef.
Quant à l’abbaye de Ligugé, elle est notable à plus d’un titre : c’est le premier couvent formé en Europe sous l’égide de Martin de Tours. Des moines y perpétuent encore aujourd’hui l’esprit du fondateur, comme la tradition du chant grégorien.

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Frère et soeur
Les années 70 n’étaient pas loin d’être un désert musical dans ma bonne ville de Poitiers, comme je l’ai raconté ici : La découverte de la musique.
Mais le souvenir reste très vif de deux ou trois concerts dans l’immense salle des Pas Perdus de l’ancien Palais de justice, autrefois Palais des ducs d’Aquitaine, que j’ai pu traverser de nouveau vendredi soir

C’est ici que j’entendis jouer Yehudi et Hephzibah Menuhin.
Et toujours pour les humeurs et les bonheurs du moment, mes brèves de blog














































(Le nouveau pont autoroutier inauguré au début de l’été, conçu par l’architecte 




(Le 






La basilique Santa Maria di Castello







Les deux lions qui encadrent le parvis de la cathédrale sont étonnamment expressifs !









Après le dédale de la vieille ville, il faut prendre de la hauteur pour admirer la cité et son port.





Il y a bien (à gauche sur la photo) cette Casa Paganini qui n’est rien d’autre qu’un hôtel.


Paganini avait légué ce violon à la ville de Gênes, à la condition que celle-ci s’engage à le conserver perpétuellement et à ne jamais le céder. Il s’agit du célèbre 
Pas de visite de l’imposant 


le temps d’apercevoir les grands jardins du 


Le contraste entre la splendide simplicité extérieure et la foisonnante décoration intérieure de l’édifice est spectaculaire.











(Déchiffrage à six mains! Michel Dalberto, Ismaël Margain et Thomas Enhco)

