Alors admiration !

L’obituaire se remplit inexorablement en ce début d’automne.

Par delà les mots convenus, les R.I.P. de circonstance, je n’ajouterai, à l’endroit de deux tout récents disparus, que cette exclamation qui me vient d’une chanson de Souchon et Voulzy : « Alors admiration »!

Juliette Gréco

Quand votre compagnon, époux, accompagnateur a disparu il y a deux ans, j’avais écrit ceci, de vous, sur vous, Juliette Gréco :

« J’aime lire les témoignages d’amis qui ont eu le bonheur de travailler avec Gérard Jouannest et qui sont sincèrement touchés par sa disparition hier à l’âge de 85 ans...Je pense aujourd’hui à celle qui fut la compagne à la scène comme à la ville de Gérard Jouannest, à cette soirée au Théâtre des Champs-Elysées en juin 2009, à jamais gravée dans ma mémoire (Le grand art de Juliette Gréco met K.O. le public du Théâtre des Champs-Elysées), je pense à vous, Madame Gréco, native de Montpellier, que la maladie a privée de l’incroyable énergie que vous nous offriez si généreusement.« 

Je repense aussi à ces quelques fois où je vous ai aperçue à l’Opéra comique ou à l’Opéra-Bastille, ou au sortir d’un dîner au Récamier.

Vous appartenez désormais à notre mémoire collective.

Michael Lonsdale

Mathieu Macheret a écrit dans Le Monde : Comédien excentrique et sophistiqué dont le maintien britannique lui permettait tous les dérapages possibles, Michael Lonsdale, mort le 21 septembre à Paris, à l’âge de 89 ans, a offert au cinéma français de ces cinquante dernières années l’une de ses présences les plus fascinantes et insaisissables. On se souvient de sa haute silhouette légèrement voûtée, plantée comme un point d’interrogation, de son visage aux bajoues plongeantes, mais surtout, peut-être, de sa voix sinueuse et grésillante, infiniment souple et capable de voler en éclats tonitruants.

Le cinéphile très lacunaire que je suis associe spontanément Lonsdale à Jean-Pierre Mocky et à sa folie douce. Mais il est juste parfait dans tous les rôles qu’il a joués au cinéma, parce qu’il n’a jamais joué que son propre personnage.

Ne pleurons pas ceux qui viennent de nous quitter. Regardons-les, écoutons-les, impérissables.

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