Elle est morte hier à New York à 86 ans, la Française Liliane Montevecchi est peut-être la dernière d’une lignée de « stars » du music-hall. Danseuse, chanteuse, diseuse, showgirl elle faisait le spectacle à elle seule, jouait son personnage de femme fatale à la perfection.
Je me rappelle l’étonnant spectacle monté par le regretté Jérome Savary, du temps où il dirigeait l’Opéra-Comique. Il avait entrepris de faire revivre le personnage de Mistinguett, sous les traits et dans la peau de Liliane Montevecchi.
Je n’ai pas trouvé de meilleur extrait vidéo de ce spectacle capté en DVD.
Pour être honnête, je pense qu’à l’époque peu de gens savaient qui était Liliane Montevecchi, qui avait fait l’essentiel de sa carrière à Broadway, avait remporté un Emmy Award pour Nine en 1982. Et qu’incarner un mythe comme Mistinguett pouvait être casse-gueule, pour une artiste de 68 ans.
Je garde un souvenir ébloui de la prestation de Liliane Montevecchi (et de toute la distribution d’ailleurs), l’allure, la classe, la gouaille, et un port de danseuse qui pouvait en remontrer à de bien plus jeunes.
Il y a quelqu’un aujourd’hui qui s’inscrit pleinement dans l’héritage de ces stars de la scène, sans pour autant s’affubler des oripeaux de la « diva », c’est Isabelle Georges (voir Isabelle au bal)
Je crois me rappeler d’ailleurs qu’Isabelle a assuré une série de performances dans un cabaret de Francfort, à la suite de… Liliane Montevecchi !
Isabelle Georges qu’on retrouvera, très bien entourée, le 15 juillet à Montpellier (Domaine d’O) et le 16 juillet à Cap Découverte (Carmaux) pour un spectacle exclusif du Festival Radio France : Douce France.