On fête aujourd’hui le centième anniversaire de Robert Massard, né à Pau le 15 août 1925.
Deux souvenirs m’attachent à ce grand monsieur du chant.
Le premier ce devait être une Tribune des critiques de disques sur France Musique autour de Carmen de Bizet. Le rôle d’Escamillo n’est pas le plus facile à chanter, et beaucoup de ceux qui l’ont enregistré sont à la peine soit à cause de la tessiture – profondeur des basses et éclat dans l’aigu – soit à cause d’une prononciation souvent exotique (les fameuses diphtongues si difficiles de la langue française). Et soudain Robert Massard m’apparut comme un Escamillo idéal dans la célèbre version de Callas (où je découvris par la même occasion la Micaela elle aussi idéale d’Andrea Guiot)

En matière d’exotisme, la version du Faust de Gounod, dirigée par Richard Bonynge, qui aligne Corelli, Ghiaurov, Sutherland (on reste en famille!), sort du lot grâce à Robert Massard, absolument éblouissant dans l’air de Valentin. Il n’est que d’écouter un peu plus loin l’intervention de Nicolai Ghiaurov…
Tout aussi admirable, Robert Massard l’est dans la version de référence de Benvenuto Cellini de Berlioz dirigée en 1972 par Colin Davs
On aura compris qu’il faut rechercher et chérir tout ce que Robert Massard a pu enregistrer notamment dans l’opéra et l’opérette français.

Entretiens
Dans cet entretien de 2021, Robert Massard évoque ses débuts à Aix et sa relation avec Carlo-Maria Giulini

Mais c’est évidemment à mon cher Benoît Duteurtre qui aurait adoré célébrer ce centenaire, que je pense en évoquant Robert Massard, et aux émissions qu’il a consacrées au grand baryton.

Il faut réécouter ces « grands entretiens » entre Robert Massard et Benoît Duteurtre, réalisés il y a moins de deux ans..: Robert Massard sur France Musique.
Mes humeurs du jour toujours à suivre dans mes brèves de blog





