Outre la qualité et le nombre des toiles exposées, l’aspect le plus passionnant de cette exposition est que chacune d’elles est présentée, commentée, par Vincent van Gogh lui-même, dont on connaît l’abondante correspondance avec son frère Theo d’abord, mais aussi avec tous ses confrères.
Van Gogh (qui n’a pas pu assister au Salon de 1884) : « J’imagine que le Harpignies, avec ce soleil couchant, a dû être magnifique »
Jules Dupré: Le vieux chêne à l’abreuvoirJules Dupré : Charpentiers en forêt
Van Gogh : « J’ai toujours raffolé de Jules Dupré/…/ car c’est un véritable coloriste, toujours intéressant avec quelque chose de si puissant et dramatique »
J’ai la chance d’habiter tout près de la dernière demeure d’un peintre qui est à l’honneur d’une exposition exceptionnelle au musée d’Orsay. Exposition qui rassemble, pour la première fois, une grande partie des 80 toiles peintes par Van Gogh durant les 70 derniers jours de sa vie, à l’été 1890, à Auvers-sur-Oise (voir Van Gogh à Auvers).
Van Gogh ne fut pas le seul, même s’il est resté le plus célèbre, des peintres et artistes, originaires ou résidents d’adoption de ces rives de l’Oise, qui font aujourd’hui partie du département du Val d’Oise.
Visitant lors de mon récent séjour aux Etats-Unis, le Metropolitan Museum à New York d’une part, le Taft Museum de Cincinnati d’autre part, j’y ai vu quelques belles toiles de ces peintres « de chez moi ».
Au Metropolitan Museum de New York
Je me promène souvent à Valmondois et je passe toujours devant la petite maison qu’Honoré Daumier y acquit en 1861 et où il est mort en 1879.
Cette toile de Daumier repérée au Met ne pouvait que m’interpeller :
Honoré Daumier, Le wagon de 3e classe (1862)
Rien à voir avec ma région, mais tout avec Hergé, Tintin et le capitaine Haddock ! Tout près de ce Daumier, un tableau – de belle facture – dont le titre m’a évidemment fait sourire :
Camille Pissarro, Peupliers à Eragny (1895)Camille Pissarro, La côte des Grouettes près de Pontoise (1878)Camille Pissarro, Une vachère au Valhermeil, Auvers-sur-Oise (1874)
De mon précédent séjour à Cincinnati, à l’automne 1989, à l’occasion d’une tournée de l’Orchestre de la Suisse romande, j’avais retenu deux images, l’imposant siège de Procter & Gamble, et un très joli petit musée, le Taft Museum.
Le siège de Procter & Gamble, comme un décor d’un James Bond !
Dans ce joli musée, sans commune mesure avec l’immense Met de New York, on a l’impression de visiter une belle maison d’autrefois, dont les propriétaires n’ont collectionné que des chefs-d’oeuvre.
Camille Corot, Le soir, la fête de Pan (1855)Camille Corot, Sur les hauteurs de Ville-d’Avray (1865)Charles Daubigny, Le soir tombe sur l’Oise (1863)Charles Daubigny, La solitude du soir (1867)Charles Daubigny, Le village de Gloton (1857)
Je ne peux évidemment pas refermer ce chapitre, sans montrer ici les deux toiles « musicales » que renferme le musée Taft de Cincinnati.