Auvers-sur-Oise est à tout jamais associé à Vincent Van Gogh, puisque c’est dans le cimetière de cette charmante commune du Val d’Oise, à quelques encâblures de Pontoise, que le peintre hollandais repose pour toujours, aux côtés de son frère Theo.
(Lire : Vincent à Auvers)
Pourtant Auvers n’a pas attendu Van Gogh et le printemps 1890 pour attirer les artistes, et les plus célèbres.
C’est ce que rappelle une exposition organisée au Musée Daubigny :
Le manoir de Colombières, siège du musée Daubigny.
Camille Corot (1796-1875) et Charles-François Daubigny (1817-1878) se rencontrent en 1852. La mort du premier mettra, seule, fin à une riche amitié.
Un mot d’abord sur Daubigny : Elevé en nourrice à Valmondois jusqu’à l’âge de 9 ans, à cause d’une santé fragile, le Parisien Charles-François tombera ici amoureux de la nature.
Il fait de l’île de Vaux, à Auvers-sur-Oise, le principal port d’attache du « Botin », le bateau qu’il a acheté et aménagé en atelier afin de peindre au plus près de l’eau.
En 1861, il décide de s’installer définitivement dans la commune, où il fait construire sa maison-atelier
La communauté de peintres pré-impressionnistes ayant séjourné dans la vallée de l’Oise gravite notamment autour de Daubigny. En s’installant à Auvers-sur-Oise, le peintre crée un véritable foyer artistique que fréquente assidûment son ami Corot. Ils voyagent ensemble pour peindre notamment dans le Dauphiné. Corot vient à de multiples reprises à Auvers, il est là pour l’inauguration du Botin. Il peint souvent sur place et participe aux fresques qui ornent la maison de Daubigny. Les deux hommes s’inscrivent clairement dans la même ligne artistique. En 1870, lorsque Daubigny démissionne de son poste de juré du grand Salon de Paris devant l’obstination de ses pairs qui refusent d’exposer les œuvres de Monet et Sisley, il est imité par Corot.
Les dix œuvres de Corot qui jalonnent l’exposition permettent de comprendre toutes les étapes de la carrière du peintre. Au Manoir des Colombières, les œuvres de Corot sont mises en perspective avec d’autres tableaux réalisés à la même époque.
Karl Daubigny – 1846-1886), fils de Charles-François / La Cueillette des pois à Auvers, 1883
Charles-François Daubigny, Moulins à Dordrecht (1872)
C.F. Daubigny, La Haie basse, paysage animé
K.Daubigny, Bords de l’Oise près d’Auvers (1885)
Karl Daubigny, Péniches sur l’Oise (1876)
K.Daubigny, Pêcheurs à pied à Villerville
K.Daubigny, Côtes rocheuses à Pen’march
Pierre-Emmanuel Damoye (1847-1916), Le Vallon (1883)
C.F. Daubigny, La Seine à Herblay
C.F. Daubigny, Paysage idéal (1839)
C.F. Daubigny, La Fête villageoise
C.F. Daubigny, Retour à la ferme, site d’Optevoz
Corot, Une Allée dans les bois de Wagnonville (1872)
Corot, Un Ruisseau, environs de Beauvais (1860-1870)
Corot, Mantes le matin (1865-1868)
Corot, Le Lac, effet de nuit
Corot, Le Coup de vent (1865-1870)
Corot, Le Pêcheur en barque auprès des saules (1870-1872)
Corot, Ville d’Avray, l’étang à l’arbre penché
Corot, La Vasque de la Villa Médicis (1825-1828)
Eugène Lavieille (1820-1889), Le Repos du jeune garçon
Corot, Jeune Italien assis (1825-1827)
Bravo! Merci! C’est si beau…