La machine de Turing

Les théâtres, les salles de cinéma sont à la peine ? Malheureusement, on n’a pas fini de mesurer les conséquences de la crise sanitaire.

Qu’à cela ne tienne, on décide ce dernier soir d’août d’aller au théâtre. Une pièce récompensée par quatre Molière, dans le bel écrin du théâtre du Palais Royal où l’on n’est pas revenu depuis un bout de temps .

On avait vu, pendant un voyage en avion, le film Imitation Game de Morton Tyldum, retraçant la vie du mathématicien britannique Alan Turing, un héros de la Seconde Guerre mondiale, condamné pour homosexualité en 1952, et réhabilité seulement en 2013 par la reine d’Angleterre.

La pièce La Machine de Turing de Benoît Solès a obtenu un grand succès la saison dernière. Elle est reprise au Palais-Royal avec une double distribution.

Bande-annonce de la pièce telle qu’elle a été donnée au Théâtre Michel avec l’auteur dans le rôle titre et Arnaud de Crayencour (de la famille de Marguerite Yourcenar ?)

Hier soir, on a vu Matyas Simon incarner Turing, et Gregory Benchenafi les autres rôles (de l’amant, du policier, du chef de l’équipe de décryptage…). Magnifiques comédiens, l’un et l’autre. Toujours justes, souvent bouleversants.

On a craint, tout au début, que l’aspect documentaire prenne le pas sur le théâtre, la dramaturgie. Impression vite effacée par un séquençage très efficace, une suite de scènes, de flashbacks, sans redondance, sans démonstration. Et pour moi la découverte de deux comédiens, singulièrement Matyas Simon, qu’on voit semble-t-il dans des séries ou des feuilletons et qui donnent ici la pleine mesure de leur talent.

A voir si l’on est ou passe à Paris !

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