Lorsque je pars en vacances, j’essaie d’y être vraiment, c’est-à-dire de ne pas penser à mon travail. Mission impossible, comme si je pouvais m’abstenir de musique pendant trois semaines !
Et même si les étapes de mon voyage en Italie, en ce mois d’août 2020, n’ont pas été choisies sur des critères musicaux – à l’exception d’une soirée à Pesaro – la musique est partout présente.
Brahms
Ainsi, visitant la Villa Carlotta à Tremezzo sur le lac de Côme,
je découvre, outre cette copie parfaite de Psyché ranimée par le baiser de l’Amour de Canova(conservée au Musée du Louvre),
que Brahms y aurait séjourné en mai 1884.
Liszt et Marie d’Agoult
Après la visite de la Villa – visite abrégée puisque les étages ne sont pas ouverts au public (c’est apparemment une habitude des musées italiens que de fermer certaines salles, voire des étages entiers, sans bien entendu que l’acheteur du ticket – cher – d’entrée en soit prévenu) – le cap de notre petit bateau est mis sur Bellagio, qui passe pour être la « perle du lac de Côme« . Joli certes, mais surtout touristique.
Au bas de cette rue, j’avise cette plaque :
qui évoque le long séjour qu’effectue Liszt en 1837 avec Marie d’Agoult, à la Villa Melzi
où naîtra la seconde fille du couple, Cosima, le 24 décembre 1837, la future Mme von Bülow, et surtout seconde épouse de Richard Wagner.
De cette année 1837 datent les Douze grandes études qui deviendront en 1851 les Douze études d’exécution transcendante, comme Mazeppa.
Mazeppa deviendra aussi l’un des plus étonnants poèmes symphoniques de Liszt, dont peu de chefs sauront restituer l’héroïsme et le panache d’une écriture orchestrale grandiose. Karajan en a laissé une version insurpassée :