(Namibie III)
À l’arrivée, ça surprend : « Hotel zum Kaiser« , Bismarck-Strasse.. on n’a pas vérifié pour Göring. Et pourtant c’est un personnage très important pour l’époque. On parle ici évidemment de Heinrich Ernst Göring (1838-1913), gouverneur du Sud-Ouest africain allemand de 1890 à 1895, et non de l’un de ses fils, le sinistre Herrmann. Certains historiens pousseront cependant l’amalgame jusqu’à rendre le gouverneur Göring responsable de ce qu’on peut appeler le premier génocide du XXème siècle, le massacre de masse en 1904, de près de 80 % des populations locales (https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_des_Héréros_et_des_Namas)
C’est à Swakopmund, seule ville de Namibie (45.000 habitants) avec Walvis Bay située sur la côte atlantique, qu’on découvre les traces très nombreuses de la présence allemande au tournant du siècle dernier. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Swakopmund)
Le plus étonnant est l’absence complète de transition entre le paysage de désert et de dunes environnant et la cité elle-même.
Les activités maritimes se concentrent quant à elles dans la cité industrieuse (et jadis sous domination anglaise !) de Walvis Bay, à une trentaine de kilomètres au sud de Swakopmund. C’est le port dont partent catamarans et autres bateaux de plaisance pour touristes en quête de faune marine. On n’est déçu ni par l’accueil, ni par les prestations, ni par les rencontres qu’on fait effectivement à bord de ces bateaux. On ne verra pas de baleines, mais des phoques, des otaries, des flamands roses, des dauphins, des pélicans, des cormorans noirs, en abondance.
En revenant de ce tour en mer, on n’a pas résisté à repasser quelques minutes par le désert et une belle dune de sable blond qui invitait à l’ascension. Cette fois pas de vertige, juste le plaisir enfantin de dégringoler la pente gravie plus rapidement qu’on ne l’imaginait (comme en d’autres contrées les pentes enneigées).