On n’oublie ni les tragédies du monde, ni les turpitudes de l’actualité, mais il faut – en tout cas moi j’en ai besoin ! – s’en délester à intervalles réguliers en riant de bon coeur aux saillies de talents aussi exceptionnels dans le sérieux que dans l’humour. J’ai déjà évoqué ici la figure de Børge Rosenbaum, plus connu sous le nom de Victor Borge (1909-2000). Depuis mon précédent billet il y a plus de cinq ans, on a vu apparaître nombre d’extraits de concerts, de « performances » d’un artiste qui semblait doté de tous les dons.
Cette interview nous en apprend beaucoup sur un destin hors norme.
Cette compilation en donne une large idée, mais comme toutes les vidéos présentes sur le Net, elles peuvent avoir une durée de vie variable…
Pure virtuosité
Une chanson de circonstance
Il faudra qu’un jour j’évoque plus longuement la figure de Robert Merrill (1917-2004), le baryton star du Met.
J’aurais pu ajouter à mes articles sur Fiedler et les Boston Pops cet extrait d’une soirée de 1986, mais c’était alors John Williams qui la dirigeait.
Je n’ai malheureusement pas trouvé beaucoup d’extraits qui témoignent de l’art du pianiste qu’était Victor Borge, en dehors de quelques séquences… acrobatiques !
Au lendemain de la tuerie de Sydney, ces pièces jouées par un artiste qui n’a jamais oublié ses origines ni les raisons de son exil aux Etats-Unis en 1940, m’emplissent d’une émotion immense
J’ai en vain cherché la trace d’un biopic annoncé en 2017 sur Victor Borge. Je serais reconnaissant à ceux qui pourraient m’en dire plus sur ce projet.
Et toujours humeurs et bonheurs du temps dans mes brèves de blog
« Ce coffret de 6 CD, autorisé par ses ayants droit, constitue une découverte fascinante, d’autant plus que le répertoire lui-même n’avait jamais été publié officiellement par Lupu, sous quelque forme que ce soit.
Le coffret est divisé en deux parties thématiques : des enregistrements studio Decca (deux CD) et des enregistrements radiophoniques en direct réalisés par la BBC, la radio néerlandaise et la SWR. Les deux disques studio Decca sont superbes, et l’on s’étonne encore de leur parution tardive. Les deux Quatuors pour piano de Mozart, interprétés avec le Quatuor à cordes de Tel Aviv en 1976, figurent parmi les plus belles interprétations actuellement disponibles. Elles s’inscrivent dans la lignée stylistique de Curzon, Rubinstein et (un peu plus tard) Ax, sans recourir aux approches plus récentes de l’interprétation sur période. Écoutez par exemple le jeu remarquable de Lupu dans les développements des premiers mouvements (CD 1, piste 1 à 6’34” et piste 4 à 6’06”), ou encore le phrasé chaleureux de l’ensemble dans les deux mouvements lents.
Le second enregistrement studio Decca appartient à la série des Sonates pour piano de Schubert dirigées par Lupu. L’enregistrement numérique paru précédemment (1991) contenait des interprétations mémorables des D. 664 et D. 960 ; celui-ci propose les D. 840 (« Reliquie ») et D. 850 (« Gasteiner »). Les mouvements lents révèlent Lupu à son apogée : une profondeur discrète, une expressivité intense et une apparente simplicité.
La découverte majeure est le CD 3, qui comprend un récital Haydn donné en 1988 au Wigmore Hall de Londres. On y perçoit une prudence légèrement supérieure à celle de ses enregistrements en studio, et quelques fausses notes, mais le jeu et la profondeur d’interprétation sont remarquables. La maîtrise technique de Lupu est manifeste dans le dernier mouvement de la Sonate en do mineur (CD 3, piste 7), interprété à un tempo plus rapide que d’habitude.
Ce même disque contient également un enregistrement de la Sonate « facile » de Mozart, K. 545, capté à Aldeburgh en 1970, peu après la victoire de Lupu au Concours de Leeds. Il y apparaît déjà comme un musicien accompli, malgré un bref trou de mémoire dans le deuxième mouvement, qu’il surmonte avec brio. Les Études symphoniques de Schumann, enregistrées en public en 1991, témoignent de la virtuosité de Lupu, qui relève avec brio les défis techniques de l’œuvre tout en en restituant le caractère romantique et sombre.
Le CD 5 réunit des enregistrements en direct du Concertgebouw du Carnaval de Vienne de Schumann (1983) et des Tableaux d’une exposition de Moussorgski (1984). Ces deux œuvres confirment le charisme de Lupu et son talent exceptionnel pour la mise en valeur de son jeu. On notera la fantaisie des Tuileries et la majesté de la Grande Porte de Kiev. Il interprète ces œuvres en respectant scrupuleusement la partition originale et, hormis l’ajout d’octaves plus graves dans les passages les plus forts, évite les réinterprétations parfois hasardeuses d’autres pianistes.
Un autre point d’intérêt réside dans les premiers enregistrements d’œuvres du XXe siècle que Lupu a par la suite abandonnées à son répertoire. En plein air de Bartók révèle une fougue absente de ses interprétations ultérieures, et la Sonate pour piano de Copland est fascinante à écouter avec le timbre si caractéristique de Lupu, même s’il ne semble pas toujours totalement à l’aise avec cette pièce. Le dernier disque propose une interprétation captivante du Concerto pour piano n° 18 de Mozart, avec un deuxième mouvement particulièrement émouvant. Les enregistrements de 1970 à Leeds de trois œuvres de Chopin — le premier Scherzo et les deux Nocturnes op. 27 — souffrent d’une prise de son médiocre, et Lupu fait de son mieux avec un instrument manifestement problématique (Extraits de The Classical Review)
Indispensable évidemment !
Claviers inconnus
Mercredi soir j’ai été invité à la Seine Musicale au premier volet d’une série de concerts/enregistrements qui vont y prendre place durant trois saisons. Je connaissais le nom du chef et de son orchestre – Mathieu Herzog et Appassionato – mais pas celui du soliste, le pianiste d’origine russe Nikita Mndoyants.
Mathieu Herzog et son ensemble Appassionato m’avaient soufflé avec leur version exceptionnelle de la Nuit transfigurée de Schoenberg, captée « live » ici même il y a trois ans. C’est dire si leur projet d’intégrale Rachmaninov – symphonique et concertante – me met en appétit. Mercredi, c’était la 1e symphonie et le 3e concerto pour piano. Je redoutais un peu ce tube de tous les concours sous les doigts d’un inconnu (de moi) : j’ai été d’un bout à l’autre scotché par un piano d’une densité et d’une palette de couleurs exceptionnelles, par la tenue presque aristocratique du soliste et sa technique superlative, qui ne montre jamais ni les muscles ni les coutures. Hâte d’entendre les autres concertos sous ses doigts.
Quant à Mathieu Herzog, il empoigne cette 1e symphonie avec une énergie tranquille qu’il diffuse à ses jeunes troupes au risque parfois de quelques sorties de route, mais quel feu, quelle flamme, qui pourraient encore être plus majestueux notamment dans le dernier mouvement qui paie un large tribut à l’éternelle grande Russie.
L’autre découverte, c’est toujours chez Rachmaninov un pianiste français dont je connaissais le nom – Jean-Baptiste Fonlupt – mais que je n’avais encore jamais entendu en concert ou au disque. Et voici que son dernier disque – les Préludes de Rachmaninov – glane éloges et récompenses de la part de critiques qui ne sont pas toujours d’accord – un Diapason d’Or dans le numéro de décembre (Bertrand Boissard) et Jean-Charles Hoffelé sur Artamag.
Humeurs et bonheurs du jour à lire sur mes brèves de blog
L’automne, c’est chaque année ce spectacle dans mon jardin et alentour.
J’y suis rarement sujet, mais je peux concevoir que cette période soit synonyme de déprime saisonnière pour beaucoup. Le soleil manque, la nuit tombe tôt, surtout depuis le passage à l’heure d’hiver.
Je me suis donc abstenu de revoir le film de Visconti, Mort à Venise (1971), dont on a reparlé ces derniers jours à l’occasion de la disparition de Björn Andrésen, l’inoubliable Tadzio qui fascinait le vieux Gustav von Aschenbach incarné par Dirk Bogarde. Je n’avais pas compris grand chose lorsque j’avais vu le film à sa sortie dans un cinéma de Poitiers, mais la révélation pour l’adolescent que j’étais comme pour beaucoup d’autres, avait été la musique de Mahler et ce disque opportunément publié par Deutsche Grammophon.
Je découvrais aussi par la même occasion le chef d’orchestre Rafael Kubelik, que j’aurais la chance de voir en concert quelques années plus tard diriger la Neuvième symphonie de Mahler à la tête de l’Orchestre de Paris dans l’horrible salle du Palais des Congrès porte Maillot.
Diva anti-diva
On sait l’affection, l’admiration que j’ai pour Véronique Gens, qui fut la formidable Maréchale d’un Chevalier à la rose que j’avais particulièrement aimé au théâtre des Champs-Elysées et chroniqué pour Bachtrack. Son nouveau disque ne pouvait manquer de titiller ma curiosité.
Comme on peut s’en douter avec une publication initiée par le Palazzetto Bru Zane, il y a plus de raretés, voire d’inédits, que de « tubes », et c’est ce qui fait tout l’intérêt de ce disque.
Un pianiste trop discret
Le moins qu’on puisse dire est que le pianiste d’origine russe, aujourd’hui installé à Londres, Evgueni Sudbin, n’encombre pas les salles de concert. On n’a pas même le souvenir de l’avoir déjà entendu en France. J’en suis donc réduit à collectionner ses disques. J’ai récemment profité d’un déstockage sur jpc.de pour acheter ces deux-là :
J’avais déjà dans ma discothèque ses Haydn et Scarlatti, liste non exhaustive !
En ce jour des morts, souvenons-nous des vivants trop tôt arrachés à la vie, comme notre si belle Jodie Devos (lire Jodie dans les étoiles). Alpha a la bonne idée d’un coffret hommage qui est une belle récapitulation des enthousiasmes et des audaces de la chanteuse disparue le 16 juin 2024.
Elle aussi avait gravé quelques raretés d’Offenbach, et avec quel panache !
Le juif Strauss*
Sur le bicentenaire de la naissance de Johann Strauss (1825-1899) je renvoie au bouquet d’articles que je lui ai consacrés le 25 octobre. J’ai souvent déploré le peu d’ouvrages sérieux en français sur la famille Strauss, m’en tenant à un ouvrage en anglais trouvé il y a quelques lustres chez Foyles à Londres – The Strauss Family – de Peter Kemp.
Et puis, en passant à la FNAC l’autre jour, je suis tombé sur le livre d’Hélène de Lauzun, que j’ai commencé à feuilleter avec un intérêt croissant. L’auteure, qui a déjà commis un ouvrage sur l’histoire de l’Autriche, évite les clichés, ne se hasarde à aucune analyse musicale, mais dresse un portrait passionnant d’un personnage infiniment plus complexe que l’apparence futile et légère que son nom évoque le plus souvent. : la vie de Johann Strauss est loin d’être un fleuve tranquille.
Quant au tropisme hongrois qui marque l »oeuvre de Johann et ses frères Josef et Eduard (cf. Le baron tzigane), il trouve peut-être ses racines dans les origines paternelles. L’arrière-grand-père des trois frères Strauss (donc le grand-père de Johann Strauss père) est un Juif hongrois, qui se convertit au catholicisme en s’installant à Vienne.
Et puis il y a ce film allemand dont j’ignorais l’existence – Johann Strauss, le roi sans couronne – qui n’est peut-être pas un chef-d’oeuvre mais qui peut se regarder, avec des acteurs inattendus, Mathieu Carrière dans le rôle d’Eduard Strauss, Philippe Nicaud en Offenbach, Mike Marshall en Eduard Hanslick jusqu’à Zsa-Zsa Gabor en baronne Amélie ! C’est aussi kitsch que la série des Sissi avec Romy Schneider, avec, dans le rôle de Johann Strauss, un bellâtre bien sûr irrésistible qui aurait tout de même dû être mieux coaché pour incarner un violoniste chef d’orchestre, Oliver Tobias.
Je pense souvent à Liège, on n’oublie pas quinze ans de vie et de travail. Je me demande ce que deviennent les uns ou les autres, que j’ai de près ou de loin connus. C’était le cas récemment pour un personnage qui a beaucoup compté pour moi : il était le presque inamovible échevin de la Culture (adjoint au maire) de Liège et surtout président de l’Orchestre philharmonique de Liège, lorsque j’ai été recruté comme directeur général il y a exactement 26 ans, le 1er octobre 1999 (lire Liège à l’unanimité) Hector Magotte est décédé le 26 septembre dernier à l’âge de 91 ans. Ses obsèques ont lieu aujourd’hui à Liège.
Je retrouve un article de La Libre Belgique de 2001 qui décrit bien la personne que j’ai connue, échevin de la Culture pendant 18 ans, profondément humaniste, amoureux de culture et d’histoire, un homme de bien comme il n’en existe plus guère. Il n’a jamais été remplacé, même s’il a eu des successeurs dans cette fonction.
Meurtre à Tours ?
Je connaissais Denis Raisin-Dadre évidemment de réputation – j’aurais pu le citer dans mon récent article Les défricheurs pour tout ce qu’il a fait pour nous restituer des pans entiers de répertoire de la Renaissance. Il est mort ce 29 septembre à Tours, dans des circonstances suspectes, puisque le procureur de la République a déclenché une enquête pour meurtre…
Brigitte Engerer rééditée
Il y a des rééditions aussi bienvenues qu’incompréhensibles. Je me réjouissais de voir Harmonia Mundi regrouper dans un coffret les enregistrements que la toujours si regrettée Brigitte Engerer (1952-2012) avait donnés au label français – après une très belle série pour Philips (lire Pour Brigitte).
CD1 Moussorgski LesTableaux d’une exposition+ pièces pour piano
CD2 BeethovenRondos, Variations sur Les Ruines d’Athènes, Lettre à Elise, Sonate 31
CD3/4 ChopinNocturnes
CD5 SchumannScènes d’enfants, Carnaval / Schumann-Liszt Er sit’s, Frühlingsnacht, Liebeslied / Clara SchumannGeheimes Flüstern
Beau texte d’hommage d’Alain Lompech !
On peut imaginer l’émotion que je ressens encore aujourd’hui à revoir et réécouter justement cette mélodie de Schumann transcrite par Liszt, Liebeslied, jouée par Brigitte Engerer à Liège lors de la Nuit du piano que je lui avais demandé de parrainer, et même d’organiser.
Mais pourquoi diable si Harmonia Mundi voulait rendre à Brigitte le juste hommage qui lui est dû, pourquoi ne pas avoir intégré à ce coffret les six disques de musique de chambre qu’elle a aussi enregistrés et qui sont mentionnés dans le livret du coffret ? Question sans réponse…
PS Il faut regarder jusqu’au bout cette vidéo de la Nuit du Piano : on y voit et entend un duo unique, qui ne s’est jamais reformé depuis, entre les fabuleux Severin von Eckardstein et Benedetto Lupo, donnant une extraordinaire version de la Suite pour 2 pianos de Rachmaninov !
J’ai souvent cité la collection Eloquence – dont le critique français, installé au Québec, Christophe Huss a parfaitement raconté l’histoire (lire Vingt-cinq années d’Eloquence) – et l’excellence des choix éditoriaux de son responsable Cyrus Meher-Homji. Mais les prix de ces coffrets sont exorbitants, et il faut naviguer entre les différents sites et pays pour les trouver plus raisonnables.
Coup sur coup, ce sont trois chefs d’orchestre qui sont honorés, et c’est une bonne chose que de retrouver quelques enregistrements mémorables.
Walter le Viennois
J’ai déjà écrit un article sur Walter Weller (1939-2015) au moment de son décès, et rappelé les grands disques qu’il a laissés comme chef d’orchestre.(lire Wiener Walter). Ce coffret de 20 CD rassemble tous ses enregistrements pour Decca
CD 1 BARTÓK Rhapsody Sz.27; Piano Concerto No. 1 Pascal Rogé; London Symphony Orchestra
CD 2 BARTÓK Piano Concertos Nos. 2 & 3 Pascal Rogé; London Symphony Orchestra
CD 3 BRAHMS 21 Hungarian Dances Royal Philharmonic Orchestra
CD 4 DUKAS L’Apprenti sorcier; Symphony in C major London Philharmonic Orchestra
CD 5 GRIEG Peer Gynt Royal Philharmonic Orchestra SMETANA Haakon Jarl Israel Philharmonic Orchestra
CD 9 PROKOFIEV Symphonies Nos. 1 & 7 London Symphony Orchestra
CD 10 PROKOFIEV Symphony No. 2; The Love for Three Oranges Suite London Philharmonic Orchestra
CD 11 PROKOFIEV Symphony No. 3; Scythian Suite London Philharmonic Orchestra
CD 12 PROKOFIEV Symphony No. 4; Russian Overture London Philharmonic Orchestra
CD 13 PROKOFIEV Symphony No. 5 London Symphony Orchestra
CD 14 PROKOFIEV Symphony No. 6 London Philharmonic Orchestra
CD 15 RACHMANINOFF Symphony No. 1 Orchestre de la Suisse Romande
CD 16 RACHMANINOFF Symphony No. 2 London Philharmonic Orchestra
CD 17 RACHMANINOFF Symphony No. 3; The Rock London Philharmonic Orchestra
CD 18 SHOSTAKOVICH Symphonies Nos. 1 & 9 Orchestre de la Suisse Romande
CD 19 SMETANA Má vlast Israel Philharmonic Orchestra
CD 20 Prima Donna in Vienna Pilar Lorengar; Wiener Opernorchester
Ne pas oublier le formidable Quatuor Weller, interprète particulièrement inspiré des Viennois
Frühbeck l’Espagnol
Ses parents étaient allemands, mais comme il est né à Burgos, il a tôt fait d’hispaniser son patronyme : Rafael Frühbeck de Burgos (1933-2014) est l’un de ces chefs d’orchestre qu’on voit souvent comme accompagnateur sur les pochettes de disques, et de préférence pour la musique espagnole. Image évidemment réductrice, que n’a pas eu à subir Walter Weller !
Ce coffret de 11 CD permet d’élargir notre connaissance de l’art du chef espagnol, avec plusieurs inédits en CD.
CD 1 MENDELSSOHN A Midsummer Night’s Dream: Overture, Op. 21 & Incidental Music, Op. 61 Hanneke van Bork; Alfreda Hodgson Ambrosian Singers; New Philharmonia Orchestra FIRST INTERNATIONAL RELEASE ON CD
CD 2 MENDELSSOHN A Midsummer Night’s Dream Overture, Op. 21 SCHUMANN Symphony No. 3 ‘Rhenish’ London Symphony Orchestra FIRST RELEASE ON CD
CD 3 MENDELSSOHN Violin Concerto in E minor BRUCH Violin Concerto No. 1 Ion Voicu; London Symphony Orchestra
CD 4 FALLA El amor brujo GRANADOS Intermezzo (Goyescas) RAVEL Pavane pour une infante défunte; Alborada del gracioso Nati Mistral; New Philharmonia Orchestra
CD 5 ALBÉNIZ (orch. Frühbeck de Burgos) Suite española No. 1; Cordoba New Philharmonia Orchestra
CD 6 KHACHATURIAN Piano Concerto FRANCK Variations symphoniques FAURÉ Fantaisie for Piano and Orchestra Alicia de Larrocha; London Philharmonic Orchestra
CD 7 MONTSALVATGE Concerto breve SURIÑACH Piano Concerto Alicia de Larrocha; Royal Philharmonic Orchestra
CD 8 FALLA Noches en los jardines de España ALBÉNIZ Rapsodia española TURINA Rapsodia sinfonica Alicia de Larrocha; London Philharmonic Orchestra
CD 9 RODRIGO Fantasía para un gentilhombre OHANA Tres gráficos Narciso Yepes; Orquesta Nacional de España FIRST RELEASE ON CD
CD 10 BACARISSE Guitar Concertino TORROBA Homenaje a la Seguidilla Narciso Yepes; Orquesta Nacional de España FIRST RELEASE ON CD
CD 11 OHANA Tres gráficos RUIZ-PIPO Tablas Narciso Yepes; Orquesta Nacional de España
J’avais acquis une intégrale des symphonies de Beethoven captée au Danemark, le chef étant déjà marqué par la maladie, mais délivrant une interprétation tout à fait remarquable
J’ai aussi une série de CD « live » captés avec l’orchestre philharmonique de Dresde, avec Bruckner, Richard Strauss… et rien d’espagnol !
Mais on écoute et réécoute souvent par exemple la suite d’orchestre qu’il a tirée d’Iberia d’Albeniz
et de précieux disques d’extraits de zarzuelas… qu’on ne trouve qu’en Espagne !
Atherton : Londres-Vienne
C’est un disque que j’ai de toute éternité dans ma discothèque
avec une oeuvre que je m’amusais toujours à diffuser pour piéger mes amis et/ou mes auditeurs
Cette pochade de Schoenberg – La brigade de fer -écrite au milieu de la Première guerre mondiale – révèle un aspect nettement moins sérieux et austère d’un compositeur qui continue à effrayer certains publics.
Mais jusqu’à la parution de ce nouveau coffret, je dois bien avouer que, en dehors des Schoenberg, j’ignorais la plupart des enregistrements réalisés par David Atherton et le London Sinfonietta
CD 1 MOZART Serenade K. 361 ‘Gran Partita’ FIRST RELEASE ON CD
CD 2 MOZART Serenades K. 375 & 388 Antony Pay FIRST RELEASE ON CD
CD 3 SPOHR Clarinet Concertos Nos. 1 & 2 Antony Pay FIRST RELEASE ON CD
CD 4 SCHUBERT Mass No. 4 Wind Octet D.72* Eine kleine Trauermusik Gesang der Geister über den Wassern Phyllis Bryn-Julson; Jan DeGaetani Anthony Rolfe Johnson; Malcolm King London Sinfonietta Chorus *FIRST RELEASE ON CD
CD 5 SCHOENBERG Verklärte Nacht* Serenade Op. 24 John Shirley-Quirk *FIRST INTERNATIONAL RELEASE ON CD
CD 6 SCHOENBERG Chamber Symphony No. 1* Pierrot Lunaire Ein Stelldichein* Herzgewächse* Three Pieces for Chamber Orchestra* Nachtwandler (Brettl-Lieder)* Mary Thomas; June Barton
CD 7 SCHOENBERG Wind Quintet Der Wunsch des Liebhabers* Der neue Klassizimus* Lied der Waldtaube (Gurrelieder)* Die eiserne Brigade Weihnachtsmusik* Anna Reynolds London Sinfonietta Chorus *FIRST INTERNATIONAL RELEASE ON CD
CD 8 SCHOENBERG Suite Op. 29 Ode to Napoleon Buonaparte Phantasy for Violin and Piano* Gerald English Nona Liddell; John Constable *FIRST INTERNATIONAL RELEASE ON CD
CD 9 STRAVINSKY Agon* BERG Chamber Concerto György Pauk; Paul Crossley *FIRST INTERNATIONAL RELEASE ON CD
CD 10 GERHARD Libra; Gemini; Leo FIRST RELEASE ON CD
CDs 11–12 WEILL Kleine Dreigroschenmusik Mahagonny Songspiel; Violin Concerto Happy End; Das Berliner Requiem Pantomime I; Vom Tod im Wald Mary Thomas; Meriel Dickinson Philip Langridge; Ian Partridge Benjamin Luxon; Michael Rippon Nona Liddell
CD 13 LIGETI Melodien for Orchestra Double Concerto Chamber Concerto Aurèle Nicolet; Heinz Holliger
C’est vraiment avec ce genre de publications que la collection Eloquence prouve son utilité. Grâce en soit rendue à Cyrus Meher-Homji !
Ces deux-là étaient frère et soeur en musique, plus encore qu’amis et complices. L’un est mort, l’autre toujours vive et active à 83 ans passés. Ils font une part de l’actualité discographique : Nelson Freire (1944-2021) et Martha Argerich.
Du côté de la pianiste argentine, rien de vraiment neuf. Warner a regroupé des coffrets déjà parus (comme les « live » de Lugano) en y ajoutant quelques albums récents, et les quelques disques parus sous étiquette Teldec.
Ce coffret révèle à la fois la curiosité de la pianiste en matière de musique de chambre, et une certaine permanence – on n’a pas dit étroitesse ! – du répertoire solo et concertant : pas mal de doublons, mais comment s’en plaindre, quand on sait qu’en concert Martha Argerich n’est jamais exactement la même d’un soir à l’autre (souvenirs d’une tournée au Japon et en Californie en 1987).
Quelques erreurs d’étiquetage parfois amusantes : dans le seul trio de Haydn, capté à Lugano, on indique Nicholas Angelich au côté des frères Capuçon, alors qu’il s’agit bien de Martha Argerich. En revanche dans un disque Brahms à 2 pianos, le partenaire de Martha est mentionné comme Nicholas Argerich (sic).
Inutile de recenser les merveilles de ce coffret, elles se révèlent tout au long des 46 CD.
Quelques-unes prises au hasard :
Comme on le sait Martha Argerich donne désormais rendez-vous à ses amis à Hambourg. C’est là, en 2020, qu’elle a consenti à redonner aux micros et caméras – mais sans public – une version inoubliable de la 3e sonate de Chopin
L’héritage Nelson
Lorsqu’il est mort, il y a déjà plus de trois ans, j’ai tenté une discographie de Nelson Freire. Tâche difficile, puisque le pianiste brésilien, avant la période Decca – la dernière – a enregistré pour plusieurs labels, au gré des propositions et des engagements, et relativement peu. Heureusement que, depuis une dizaine d’années, les captations de concert ou les enregistrements de radio, ressortent un peu au compte-gouttes, traduisant, mieux que la discographie « officielle », les choix de répertoire de Nelson Freire.
Le coffret de 3 CD qu’édite le Südwestrundfunk (SWR) – la radio publique de l’Allemagne du sud qui regroupe les stations jadis indépendantes de Baden-Baden et Stuttgart – est à chérir à plus d’un titre : il ne comporte pratiquement que des inédits dans la discographie de Nelson Freire.
On se demande si et quand Decca publiera enfin le coffret de l’intégrale des enregistrements réalisés pour le label par Nelson Freire ! Ce ne serait que justice.
Autre suggestion : rassembler tous les témoignages laissés par le duo Martha Argerich-Nelson Freire. Insurpassable !
Lors des concerts de Nouvel an de l’Orchestre national de France et de l’ensemble Janoska (lire Bachtrack : Le Nouvel an viennois du National) – qui se poursuivent ces prochains jours dans toute la France, de Châteauroux à Vichy – on a bien sûr célébré le bicentenaire de Johann Strauss fils, mais – cela a été moins remarqué – le sesquicentenaire* de la naissance d’un autre Viennois très célèbre, sans doute le violoniste le plus admiré de la première moitié du XXe siècle, Fritz Kreisler, né à Vienne le 2 février 1875, mort à New York le 29 janvier 1962.
La postérité n’a retenu de Kreisler que ces délicieuses pièces de genre que tous les violonistes se sont appropriées, que Rachmaninov a pour partie transcrites. Et qui ont inspiré à l’ensemble Janoska cette très libre transposition, curieusement intitulée Musette
A propos de Kreisler, j’ai gardé en mémoire cette incroyable anecdote que je tiens de Manuel Rosenthal (1904-2003) lui-même (lire Anniversaires : privé/public) : « Je revois encore assis face à face, mon fils de 20 ans et le vieil homme de 96 ans qui lui racontait ses souvenirs de Ravel, de Gershwin… et ses débuts impécunieux de violoniste de salon. J’entends encore Rosenthal raconter que, repéré pour ses talents violonistiques, je ne sais plus qui le recommanda au Ritz où il était de coutume d’accompagner les dîners de riches clients par une sérénade. Arrivé dans le palace de la place Vendôme, on montre au jeune Rosenthal une petite pièce où il doit attendre qu’on lui fasse signe de se présenter dans le salon où il va jouer. Il est surpris d’entendre déjà jouer du violon, et du très beau violon : il entr’ouvre un épais rideau et il aperçoit… Fritz Kreisler en personne ! »
Les deux plus célèbres mélodies faussement viennoises – Liebesleid et Liebesfreud – ont été transcrites par Rachmaninov.
Mais Fritz Kreisler est aussi le dédicataire du concerto pour violon d’Elgar qu’il crée le 10 novembre 1910 à Londres sous la direction du compositeur. Il n’y a pas à ma connaissance de gravure de l’oeuvre par son créateur. Cette version toute récente a toutes les raisons de me réjouir : James Ehnes est un formidable musicien que j’ai souvent invité à Liège, Liège dont la cheffe Speranza Scappucci a naguère dirigé l’opéra.
RCA puis NAXOS ont réédité toute une collection d »enregistrements de Fritz Kreisler réalisés dans les années 30, et qui préservent l’essence d’un art qui à bien des égards ressemble à celui d’un Rachmaninovc au piano. Jamais de sirop, de gras, de fioritures inutiles, mais une élégance, un charme, une classe folle
J’ai bien fait de faire un saut aux Etats-Unis il y a un an (New York toujours, Sur les rives de l’Ohio). Je ne suis pas près d’y retourner dans les quatre ans à venir…
Pour entretenir l’admiration que j’ai pour ce pays et sa culture, il y a heureusement la musique, et d’innombrables témoignages d’un glorieux passé, comme le prouvent trois superbes rééditions.
Il n’y a pas eu beaucoup de précipitation chez les éditeurs pour célébrer le 150e anniversaire de la naissance du compositeur : « L’intérêt de Charles Ives pour le mélomane européen est qu’il n’entre dans aucune case, aucune catégorie pré-définie. Et s’il nous fallait simplement des oreilles neuves, débarrassées de références, de comparaisons, pour écouter une oeuvre disparate, audacieuse, singulière » (Ives l’Américain)
Sony vient de publier l’un des coffrets les plus intelligents et documentés qui soient, une « anthologie » d’albums enregistrés par et pour la Columbia entre 1945 et 1970. Avec une excellente présentation – en anglais – du compositeur, de ses oeuvres et de ses interprètes.
Pour un prix – pour une fois – très modique, c’est l’occasion ou jamais de pénétrer un univers surprenant, parfois déconcertant, toujours passionnant.
Ainsi son oeuvre chorale :
Charles Ives est encore admiré par les compositeurs d’aujourd’hui, comme ici Matthias Pintscher dirigeant l’Ensemble Intercontemporain dans ce qui reste l’une des oeuvres les plus jouées de l’Américain : Three Places in New England
Dans ce coffret, il y a du connu, les 4 symphonies – Bernstein, Ormandy, Stokowski pour la 4e – et les pièces d’orchestre connues (Central Park in the Dark, The unanswered question, les variations sur America), la musique de chambre peu nombreuse, le piano (les 2 sonates)
et surtout peut-être un extraordinaire bouquet de mélodies chantées par Evelyn Lear etThomas Stewart, excusez du peu !
De La Havane à la Californie
J’ai eu la chance de voir une fois en concert, à Genève, avec l’Orchestre de la Suisse romande, le pianiste cubain Jorge Bolet (1914-1990), né à La Havane, mort en Californie. En réalité, je le connais par le disque et quelques vidéos. Je lui ai toujours trouvé tant dans le port que dans son jeu une allure aristocratique, un faux air de colonel de l’armée des Indes.
Peut-être parce qu’ils avaient oublié le centenaire de sa naissance, les responsables de Decca sortent… pour ses 110 ans, une intégrale vraiment intégrale de ses enregistrements, déjà connus, souvent réédités (notamment un coffret Liszt). C’est un bonheur de retrouver cette noblesse, ce quelque chose qui nous paraît venu d’un temps oublié, où la chaleur du son, l’éloquence de la diction, imposaient une personnalité.
Peut-on mieux jouer ces pièces si célèbres qu’on ne les entend plus au concert….
Stokowski et l’Everest
Leopold Stokowski (1882-1977) est un sujet inépuisable de polémiques… et d’admiration. Encore récemment (Vive le live) j’évoquais la parution d’un coffret de prises de concert réalisées par la BBC avec le chef anglais (en dépit d’un patronyme qu’il tient d’un père aux ascendances polonaises, Stokowski n’a jamais été russe ni assimilé !). Et j’écrivais : On est à nouveau frappé par l’immensité du répertoire que Stokowski a abordé tout au long de sa carrière et jusqu’à un âge très avancé. Il a longtemps passé pour un chef excentrique, privilégiant le spectaculaire au respect de la partition. Stokowski vaut infiniment mieux que cette caricature. Stokowski a bénéficié d’un nombre impressionnant de rééditions, à la mesure d’une carrière et d’une discographie gigantesques.
J’ai dans ma discothèque bon nombre d’autres disques isolés, trouvés souvent par hasard lorsqu’il y avait encore, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, des disquaires spécialisés, et en France chez Gibert ou Melomania. Notamment pour des labels toujours tenus en très haute estime pour la qualité de ses prises de son.. Vanguard et Everest. Le label britannique Alto qui recycle nombre d’enregistrements, parfois devenus introuvables, a l’excellente idée de regrouper dans un coffret de 10 CD tout le legs Stokowski pour Everest.
Parmi les « spécialités » de Stokowski, il y avait outre ses arrangements spectaculaires de Bach, les suites symphoniques qu’il réalisait de grands opéras de Wagner ou… Moussorgski. Mais le chef fut surtout l’un des plus ardents promoteurs, voire créateurs, de la musique de son temps, de ses contemporains du XXe siècle. Témoins certaines des pépites de ce coffret :
Par rapport au premier coffret, cette boîte jaune comprend beaucoup d’inédits, de documents exceptionnels à propos de pianistes dont on a parfois même perdu la trace.
Pour les discophiles, le nom du pianiste russe Lev Oborine (1907-1974) est associé au violoniste David Oistrakh (mort la même année que lui !). Malgré ses prix de concours, sa carrière et sa notoriété sont restées limitées à la sphère soviétique. Compatriote plus tardif d’Oborine, le natif d’Odessa (1951) Boris Bloch a quitté l’URSS en 1974 et s’est installé depuis 1985 en Allemagne et il témoigne d’une discographie plutôt conséquente, mais je me demande où il fait carrière. Pas en France en tout cas.
Quant à Steven De Groote (1953-1989), il fait partie de ces étoiles filantes – vainqueur du concours Van Cliburn – que la maladie a fauchées dans l’éclat de leur jeunesse. Tout comme le merveilleux Youri Egorov (La nostalgie des météores) dont on a ici un Carnaval de Schumann capté « live » en 1975. Ou l’Italien Dino Ciani (1941-1974) disparu dans un accident de voiture à 32 ans !
En revanche, je dois avouer que je n’avais entendu, jusqu’à ce coffret, la Brésilienne Diana Kacso (1963-2022), Mikhaïl Faerman, Belge d’origine moldave, lauréat 1975 du concours Reine Elisabeth et professeur au conservatoire de Bruxelles, la Polonaise Ewa Poblocka, l’Américaine Zola Mae Shaulis (1942-2021).
Content de retrouver le cher Claude Helffer (1922-2004) qui ne dédaignait pas passer de Berg ou Boulez à Milhaud !
Les détails du coffret :
CD 1 CHOPIN Piano Concerto No. 2; Ballade No. 2 Études; Mazurkas; Scherzo No. 4 VLADIMIR ASHKENAZY Warsaw National Philharmonic Orchestra / Zdzisław Górzyński RACHMANINOFF 6 Études-Tableaux, Op. 33* LEV OBORIN *FIRST RELEASE ON CD
CD 2 BEETHOVEN Piano Sonata No. 6 in F major, Op. 10 No. 2 RACHMANINOFF Vocalise, Op. 34 No. 14; Lilacs, Op. 21 No. 5; Études-Tableaux Op. 33 Nos. 1 & 2, Op. 39 No. 5 BUSONI Turandots Frauengemach LISZT Figaro Fantasy, S.697 BORIS BLOCH FIRST RELEASE ON CD
CD 3 CHOPIN Piano Sonata No. 2; Polonaise, Op. 53; Prelude, Op. 28 No. 17; 3 Mazurkas; Valse, Op. 34 No. 1 MICHEL BLOCK
CD 4 DEBUSSY Préludes – Livre I (1971 recording – previously unpublished)* Children’s Corner DINO CIANI *FIRST-EVER RELEASE
CD 5 WEBER Piano Sonatas Nos. 2 & 3 DINO CIANI
CD 6 PROKOFIEV Sonata No. 6 BRAHMS Paganini Variations MIKHAIL FAERMANN SCHUMANN Carnaval* YOURI EGOROV *FIRST CD RELEASE ON DG
CD 7 BEETHOVEN Eroica Variations SCHUMANN Études symphoniques STEVEN DE GROOTE FIRST RELEASE ON CD
CD 8 BOULEZ Piano Sonata No. 2* BERG Piano Sonata, Op. 1* MILHAUD Le Carnaval d’Aix CLAUDE HELFFER Orchestre National de l’Opéra de Monte-Carlo / Louis Frémaux *FIRST RELEASE ON CD
CD 9 SCHUMANN Piano Sonata No. 2*; Novelette, Op. 21 No. 8*; 3 Fantasiestücke, Op. 111*; Nachtstücke, Op. 23 (Previously unpublished recording)° VERONICA JOCHUM VON MOLTKE *FIRST RELEASE ON CD °FIRST-EVER RELEASE
CD 10 LISZT Piano Sonata in B minor CHOPIN Polonaise-Fantaisie; Étude, Op. 10 No. 10 DIANA KACSO FIRST RELEASE ON CD
CD 11 CHOPIN Ballade Nos. 1–4; Impromptus Nos. 1–4; Berceuse JULIAN VON KAROLYI FIRST INTERNATIONAL RELEASE ON CD
CD 12 CHOPIN Sonata No. 3; Boléro; Mazurka, Op. 17 No. 4; Valse No. 14; Andante spianato et Grande Polonaise brillante JULIAN VON KAROLYI
CD 13 RAVEL Le Tombeau de Couperin STRAVINSKY Tango; Piano-Rag-Music; Trois mouvements de Pétrouchka DAVID LIVELY FIRST RELEASE ON CD
CD 14 SCHOENBERG 3 Klavierstücke, Op. 11 SCHUBERT Sonata No. 16 ALEXANDER LONQUICH FIRST RELEASE ON CD
CD 15 BEETHOVEN Piano Sonatas Nos. 8 ‘Pathétique’ & 31 ELLY NEY
CD 16 BEETHOVEN Piano Sonatas Nos. 14 ‘Moonlight’ & 23 ‘Appassionata’ ELLY NEY
CD 17 J.S. BACH Aria variata alla maniera italiana CHOPIN Scherzo No. 1 DEBUSSY Images I & II EWA POBŁOCKA FIRST RELEASE ON CD
CD 18 BEETHOVEN Piano Sonata No. 28 SCHUMANN Toccata RAVEL Gaspard de la nuit JORGE LUIS PRATS FIRST RELEASE ON CD
CD 19 J.S. BACH Goldberg Variations PROKOFIEV Piano Sonata No. 7 ZOLA MAE SHAULIS FIRST RELEASE ON CD
CD 20 J.S. BACH Toccatas, BWV 911–915 ZOLA MAE SHAULIS FIRST RELEASE ON CD
CD 21 IVES Piano Sonata No. 2 ‘Concord, Mass., 1840–1860’; Three-page Sonata ROBERTO SZIDON
CD 22 REGER Telemann Variations ERIK THEN-BERGH BEETHOVEN Diabelli Variations PAUL BAUMGARTNER
Qu’est-ce qu’on aime, en France, s’auto-flageller, se disputer pour tout et rien, surtout rien d’ailleurs ! Se réjouir, simplement se réjouir, c’est possible ? pour moi oui : Paris 2024, hymnes à l’amour, Les classiques de l’ouverture.
Ridicules ces polémiques à propos d’une scène – qui n’est pas la Cène – sur la Seine, toutes ces photos de la Maire de Paris (médaille d’or pour elle) avec des athlètes qui ne lui doivent rien, ces visites en province d’une autoproclamée Première ministre qui ne sera pas nommée…
Orozco enfin
Cela faisait longtemps qu’on l’attendait, la réédition des enregistrements réalisés au mitan des années 70 par le pianiste espagnol Rafael Orozco (1946-1996) à qui j’ai consacré déjà plusieurs billets ici (Un grand d’Espagne), que j’avais applaudi une seule fois en récital, au Théâtre des Champs-Elysées, dans une fabuleuse intégrale d’Iberia d’Albeniz
Je râle toujours à propos du coût de ces rééditions, surtout en France (20 € d’écart entre la FNAC et un site anglais !)
Mais le contenu est à la hauteur de nos attentes, et de nos souvenirs. Les concertos de Rachmaninov sont bien connus depuis toujours, le reste avait peu ou prou disparu.
CD 1 CHOPIN Piano Concerto No. 2 Andante spianato et Grande Polonaise brillante Edo de Waart
CD 2 CHOPIN The Four Scherzos Nocturne Op. 62 No. 2;* Berceuse *FIRST RELEASE ON CD
CD 3 CHOPIN Piano Sonata No. 2 LISZT Piano Sonata in B minor
CD 4 SCHUMANN Kreisleriana; Fantasie
CD 5 RACHMANINOFF Works for Piano Preludes Opp. 3/2, 32/10* & 23/5; Melodie Op. 3/3; Polichinelle Op. 3/4*; Liebesleid (after Kreisler); Études-tableaux Opp. 33/3,* 33/6* & 39/5*; Moment musical Op. 16/3* *FIRST RELEASE ON CD
CD 6 RACHMANINOFF Piano Concertos Nos. 1 & 4 Edo de Waart
CD 7 TCHAIKOVSKY Piano Concerto No. 1 RACHMANINOFF Piano Concerto No. 2 Edo de Waart
CD 8 RACHMANINOFF Piano Concerto No. 3 Rhapsody on a theme of Paganini Edo de Waart
L’Espagnol d’Hollywood
J’ai ressorti de ma discothèque un double CD que j’y avais à vrai dire un peu oublié.
Jean-Charles Hoffelé a rappelé quel Prince du son était le pianiste né en 1895 à Valence, mort à Los Angeles en 1980.
J’ai sur mon piano une photo que je conserve précieusement depuis que la compagne du chef d’orchestre Paul Strauss (1922-2007), directeur musical de l’orchestre de Liège de 1967 à 1977, m’avait confié plusieurs documents lui ayant appartenu.
Quel bonheur ineffable d’écouter de superbes enregistrements réalisés à la fin des années 50, ce piano profond très bien capté, où la virtuosité n’efface jamais l’élégance du chant.