Saint-Saëns #100 : musique ensemble

Diapason consacre, dans son numéro de novembre, un important dossier à Camille Saint-Saëns, mort il y a un siècle le 16 décembre 1921.

Dans la foulée des articles déjà consacrés au compositeur français (Saint-Säens #100 Les Symphonies, Les Concertos pour piano, L’anthologie Warner), j’aimerais distinguer quelques-uns des trésors, trop rarement joués et enregistrés, de sa musique de chambre. Qui sont bien loin des clichés d’académisme qui s’attachent trop souvent à Saint-Saëns.

Ainsi son unique quatuor avec piano, et son finale presque tzigane

Ainsi son septuor pour trompette, piano et cordes et cet exercice de style fugué :

Ainsi les trois sonates tardives pour bois, données l’été dernier au Festival Radio France, par la fine fleur des jeunes lauréats de concours internationaux.

Et bien sûr quand on pense musique de chambre vient immédiatement à l’esprit l’oeuvre sans doute la plus célèbre de Saint-Saëns, son Carnaval des animaux.



Ne pas oublier que Saint-Saëns est l’auteur de l’une des premières musiques de film L’assassinat du duc de Guise


Je rappelle enfin la très belle anthologie publiée par Warner :

Les années Herreweghe

Il est tellement discret, et peu soucieux de sa « com », qu’on a loupé son 70ème anniversaire. Pourtant on aurait dû être alerté par la parution, au printemps dernier de cette « Conversation » menée par Camille de Rijck.

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Philippe Herreweghe est donc septuagénaire depuis le 2 mai 2017. On a peine à le croire, tant le chef de choeur et d’orchestre gantois, qui a fait ses débuts à Liège (il a créé et animé l’éphémère choeur symphonique qui devait compléter l’orchestre philharmonique de Liège)  a conservé un air d’éternel adolescent.

Avec d’autres moyens, par d’autres voies moins impérieuses, moins radicales qu’un Harnoncourt, Herreweghe a ravivé, ressourcé notre écoute des grandes partitions baroques et classiques, et quand il s’est aventuré dans le romantisme, d’aucuns lui ont reproché une certaine timidité, une absence d’extraversion, alors que nous aimions cette approche fraternelle, empathique, de l’intimité de Beethoven, Schubert, Mendelssohn ou Schumann.

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Un très beau et copieux coffret, à très petit prix, nous restitue, en 30 CD, près de 30 ans d’aventure discographique partagée entre Philippe Herreweghe et Harmonia Mundi. couvrant quatre siècles de répertoire : de la Renaissance (Palestrina, Hassler…) au XXème siècle (Pierrot Lunaire de Schoenberg, Das Berliner Requiem de Weill), en passant par les Requiem de Fauré, Mozart, Brahms, la Passion selon Saint Matthieu et le Magnificat de Bach, les Nuits d’été de Berlioz, entre autres chefs-d’œuvre.

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Détails du coffret à voir ici : Philippe Herreweghe 70 : Les années Harmonia Mundi