Angelich, Lupu : sur les ailes du chant

J’ai passé une bonne partie de ma journée d’hier à tenter de surmonter le choc éprouvé à l’annonce des deux décès de Radu Lupu et Nicholas Angelich (voir Le piano était en noir) : écouté et lu les nombreux hommages, souvent attendus – des »géants », des « poètes » – plus rarement accordés aux personnalités vraiment singulières de ces deux artistes. Tenté aussi de rassembler mes souvenirs de l’un et l’autre.

Radu Lupu, l’admiration

Pour Radu Lupu, j’en suis réduit à convoquer de lointains souvenirs. Dans les années 90 au festival de Montreux, le pianiste roumain jouait le concerto de Schumann avec l’orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam. Je m’étais fait une fête d’entendre celui qui était déjà une légende et je suis sorti très déçu, de bons amis critiques m’ont consolé en disant que Lupu avait ses jours avec et ses jours sans. Il n’en fallait pas plus pour me le rendre encore plus sympathique. Je m’en suis beaucoup voulu, plus tard, de ne pas avoir cherché à le réentendre en concert. J’en suis réduit à réécouter ses disques, notamment ceux qu’il a enregistrés pour Decca, malheureusement dans des prises de son métalliques qui ne rendent pas justice à son art, et maintenant grâce à YouTube à retrouver Radu Lupu en concert.

Et bien sûr le disque de l’île déserte

Le mouvement lent de la sonate pour 2 pianos de Mozart est un pur moment d’éternité…

Nicholas Angelich, le piano dans tous ses états

Comme je l’écrivais hier, je pleure la disparition de Nicholas Angelich comme celle d’un membre de ma famille, parce que j’ai le sentiment de ne jamais l’avoir quitté depuis notre première rencontre il y a plus de 25 ans. Olivier Bellamy a, beaucoup mieux que je ne saurais le faire, décrit ce Nicholas que nous sommes quelques-uns à avoir connu, approché avant et après la scène. Il faut lire ce bel hommage : Nicholas Angelich. J’emprunte à un autre ami ces phrases sur Facebook :

« Alors, pense bien avant son arrivée à repérer la pharmacie de garde. Et fais-y un arrêt avant même de l’amener à l’hôtel, il faudra de toute façon y retourner deux ou trois fois.

Tant que j’y pense, rappelle-toi de lui prendre sa montre avant d’entrer en scène et de la mettre à ton poignet pendant la durée du concert. Et fais gaffe quand même, elle coûte trois fois plus cher que ta bagnole, hein.

Je te préviens, il est vraisemblable que tu doives le pousser littéralement pour entrer en scène… Surtout ne te laisse pas impressionner par la panique qui semble d’emparer de lui au moment d’aller se jeter dans la gueule du loup : c’est une conséquence du génie.

De toute façon, ne t’inquiète pas : il va revenir à l’entracte en te demandant dans un délicieux froncement de nez (et ce qui lui reste d’accent américain) « c’était pas dégueulasse, hein ? »

Tiens, je te suggère de te mêler au flot du public qui sortira du récital tout à l’heure, histoire d’écouter à la volée les commentaires : tu vas voir, c’est impressionnant.

Ah ! au fait, super important : tu as bien fait le plein de binouze ? Parce qu’on va en boire jusqu’à une heure avancée de la nuit et rigoler comme des vaches, j’espère que tu as fait la sieste. Et retiens bien ces moments avec Nicholas, je te garantis que tu les chériras s’il venait un jour à la camarde l’idée saugrenue de nous l’enlever prématurément. » (Pierre-Jean Larmignat)

L’autre variante de sortie de scène, c’était : « Tu as aimé« ?. Chez Nicholas, ce n’est pas une formule, c’était une vraie question avec sa part d’inquiétude. Nicholas ne disait jamais rien par hasard, et comme l’écrit Olivier Bellamy, on ne le croyait pas quand il nous disait d’un air faussement dégagé qu’il n’allait pas bien. Et il n’aimait rien tant que retrouver l’épaisseur, la simplicité, le bonheur finalement de la chaleur humaine avec ceux qui n’étaient pas, qui ne pouvaient pas être, de simples organisateurs de ses concerts. Il avait besoin, un besoin essentiel, de ces dîners qui se prolongeaient tard dans la nuit après un récital ou un concert. Je me rappelle ce festival que nous avions organisé à Liège, à l’occasion des 50 ans de l’Orchestre philharmonique de Liège, en octobre 2010, un festival de folie – Le piano dans tous ses états – Il devait rentrer à Paris le samedi matin, il m’a demandé, avec son air d’éternel enfant timide, s’il pouvait rester jusqu’au dimanche soir, juste pour être avec nous, avec ses amis et collègues. « Personne ne m’attend à Paris…« 

Liège, Toulouse, Paris

J’ai fait le compte, même si je doute qu’il soit exact, des venues de Nicholas Angelich à Liège.

Pour l’ouverture de la saison 2002/2003, un récital Haydn, Mozart, Brahms le 21 septembre, puis deux concerts avec l’Orchestre philharmonique de Liège, dirigé par Alexandre Dmitriev, les 26 et 27 à Liège et Bruxelles, avec le 2ème concerto de Rachmaninov. On m’avait dit à l’époque que c’était ses débuts en Belgique !

Le 23 novembre 2006, il jouait, toujours avec l’OPRL, le rare Konzertstück op.94 de Schumann et le second concerto de Liszt, sous la baguette de Pascal Rophé.

Du 11 au 16 octobre 2010, à l’occasion des 50 ans de l’Orchestre philharmonique royal de Liège, nous avions organisé un mini-La Roque d’Anthéron, pour reprendre l’expression d’une amie journaliste – Le piano dans tous ses états – avec pas moins de 10 pianistes : Nicholas Angelich, Brigitte Engerer, Nelson Goerner, François-Frédéric Guy, Jean-François Heisser, Claire-Marie Le Guay, Benedetto Lupo, Vitaly Samoshko, Severin von Eckardstein et Vanessa Wagner. En relisant le programme (à découvrir intégralement ici : Liège le Piano dans tous ses états) je suis saisi de vertige, il fallait être (un peu) inconscient et (très) enthousiaste pour attirer autant d’artistes et de public. De la présence de Nicholas, il reste heureusement ce « son » de la Valse de Ravel, jouée à deux pianos avec la très regrettée Brigitte Engerer, sur la grande scène de la Salle Philharmonique de Liège.

A cette occasion, Martine Dumont-Mergeay avait réalisé, pour La Libre Belgique, une belle interview de Nicholas à lire ici : L’automne belge de Nicholas Angelich.

Le 20 mars 2014 le pianiste était revenu à Liège jouer, toujours avec l’OPRL et, cette fois, Christian Arming, le Premier concerto de Brahms. Un an plus tard, il était le soliste de la tournée de l’orchestre en Espagne, avec le Deuxième concerto.

Entre-temps j’avais quitté Liège, je sais que Nicholas était revenu pour un récital en mai 2019.
Et puis il y eut toutes les fois, pas assez nombreuses à mon gré, où j’allai écouter l’ami musicien. Ainsi à Toulouse, dans le cadre de Piano Jacobins, le 8 septembre 2015. un programme… athlétique, dont il sembla ne faire qu’une bouchée, comme le relatait Marie-Aude Roux dans Le Monde : Le pianiste Nicholas Angelich ouvre des mondes sous ses doigts.

En octobre 2018, à la Philharmonie de Paris, j’avais été invité à un concert de l’Orchestre National de Lettonie, dirigé par Andris Poga, dont le soliste était, à nouveau, Nicholas Angelich. J’avais écrit ceci (Les tons lettons) : « Je n’avais jamais entendu ce concerto que j’aime profondément, mais qui peut être redoutable pour les interprètes comme pour le public tant il est complexe, fuyant, déroutant, aussi superbement joué que mardi soir. Nicholas Angelich, une fois de plus, frappe d’abord par l’intensité de sa sonorité, la luminosité de sa poésie et bien évidemment par sa technique transcendante qui se joue de tous les pièges de la partition.    Que ne lui confie-t-on une intégrale des concertos de Rachmaninov au disque ? Je sais bien qu’il y a déjà quantité de versions admirables, mais quand on a la chance d’avoir un interprète idéal de cette musique… Le tout premier disque d’Angelich, gravé pour la défunte collection « Nouveaux interprètes » d’Harmonia Mundi/France Musique était, comme par hasard, consacré aux Etudes-Tableaux de Rachmaninov ! ».

Quelques semaines avant ce concert, recevant un nouveau disque tout Beethoven – le Triple concerto et le trio op.11 – j’exprimais mon enthousiasme (Triple gagnant) :

« Anne Gastinel, dans un texte qui pourrait (devrait !) servir de modèle à tous les musicographes, explique les difficultés d’une oeuvre qui ne ressortit vraiment à aucun genre connu avant Beethoven : de la musique de chambre – un trio – élargie à un orchestre qui n’est pas un simple accompagnateur. Difficultés aussi pour son instrument, le violoncelle, qui mène véritablement la danse, parce qu’il ouvre le concerto et qu’il joue très souvent dans le registre aigu, donc très exposé. On a coutume de dire que la partie la plus facile, la moins exigeante techniquement, est le piano. Quand on entend ce qu’en fait Nicholas Angelich, on est vite convaincu que le piano est tout sauf secondaire ! »

Espérons que d’autres enregistrements de récitals et de concerts seront bientôt disponibles, pour, au-delà d’une discographie qui n’est pas considérable (mais on sait que Nicholas n’aimait pas le studio), que nous retrouvions l’artiste impérial, unique, magique, qu’il était sur scène…

De l’utilité des concours (suite) ou la disparition de Daniel K.

Il y a cinq ans, à propos du Concours Reine Elisabeth de Belgiquej’avais écrit un billet, que je retrouve incomplet (l’aurais-je moi-même censuré ?) : De l’utilité des concours.

Cette année, c’est le violon, et je vois se déchaîner, sur les réseaux sociaux, commentaires et polémiques sur la sélection des 12 finalistes opérée samedi soir par le jury . Ne figurent pas dans la liste des artistes pourtant repérés, appréciés, voire portés aux nues, lors des demi-finales, comme Daniel Kogandont Martine Dumont-Mergeay louait les sortilèges dans La Libre Belgique : Concours Reine Elisabeth ; les sortilèges de Daniel Kogan

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Camille de Rijck, qui officiait à la télévision pour présenter ces demi-finales, écrit lundi matin sur Facebook : Humeur du matin : je veux bien que des experts, certainement mille fois plus qualifiés que moi, m’expliquent que si un candidat fabuleux est éliminé c’est parce qu’un millier de détails imperceptibles à l’oreille inentraînée ont scellé son destin. Mais d’une part, les fautes de texte et les menues distractions font le sel de tous les enregistrements de légende de l’ère pré-chirurgicale (quand on n’enregistrait pas mesure par mesure) et d’autre part, quand l’identité d’un artiste est à ce point fédératrice (même le chef d’orchestre était béat), on est en droit de questionner la décision du jury qui passe à côté. C’est d’ailleurs le plaisir d’un concours : un jury interroge des propositions artistiques et nous interrogeons la proposition du jury.

Je m’attarderai plus loin sur ce violoniste, descendant d’une prestigieuse lignée, les grands parents, les violonistes Leonid Kogan et Elisabeth Guilels (la soeur d’Emile), la mère Nina Kogan, elle-même pianiste, l’oncle Pavel Koganvioloniste et chef d’orchestre.

Mais d’abord quelques réflexions sur ce concours Reine Elisabeth de Belgique !

Sujet tabou en Belgique, dans un pays divisé politiquement, linguistiquement, économiquement, le CMIREB, comme on le désigne par son acronyme, fait consensus. Il porte le nom – Elisabeth – de la grand-mère des rois Baudoin et Albert, de l’arrière-grand-mère de l’actuel roi Philippe. Une reine musicienne, originale, qu’on disait très proche (?) du grand violoniste Eugène YsayeJe reviendrai sur ce personnage que décrit Nathan Milstein dans ses Mémoires

Le Concours et ses satellites (la Chapelle musicale Reine Elisabeth) ont toujours été dans l’orbite de la famille royale, du Palais comme on dit à Bruxelles, sous la houlette de Jean-Pierre de Launoit, leur infatigable et inamovible président de 1987 à sa mort en 2014.

Florissante entreprise culturelle privée, le Concours a toujours draîné un sponsoring très important, et bénéficié d’une exposition médiatique sans équivalent, notamment sur les chaines publiques de radio et de télévision francophone et flamande de Belgique. Jamais aucun orchestre, aucun opéra, aucun organisateur de concerts, à Bruxelles, à Liège, à Anvers ou à Gand, n’a eu ce privilège. Je suis bien placé pour l’évoquer !

Au fil des années et des restructurations, la seule formation symphonique de la communauté francophone de Belgique, l’Orchestre philharmonique royal de Liège, financée par les deniers publics, a vu se réduire comme peau de chagrin les captations audio de ses concerts par la RTBF, sans même évoquer les captations télévisées qui ont purement et simplement disparu. Motif invoqué : restriction des moyens et des équipes. Refrain bien connu…et qui vaut pour l’ensemble des institutions culturelles publiques belges !

Mais ô miracle, jamais aucune restriction de ce type n’a jamais été opérée à l’endroit du Concours Reine Elisabeth ! Deux poids, deux mesures ? Sujet tabou, vous dis-je…

Autre singularité que je n’ai jamais comprise ni admise, le fonctionnement très particulier des jurys du concours. Comme le relève la fiche Wikipedia du concours :

« Ce concours se distingue d’autres par son originalité. Tout d’abord, il n’y a pas de délibération du jury dans le sens habituel du terme. Chaque membre du jury s’engage en effet à ne pas discuter des prestations des candidats avec d’autres membres du jury. Les notes sont traitées de manière confidentielle et le palmarès est, après ajustement éventuel, calculé sur la base de ces notes ».

Pendant mes années liégeoises, j’ai évidemment côtoyé, rencontré, nombre de membres prestigieux de jurys du concours, eux-mêmes souvent anciens lauréats. Tous, sans exception, relevaient cette étrangeté, cette compartimentation, et leur frustration de n’avoir aucune prise sur le résultat final. Leur surprise souvent de découvrir un palmarès qui ne correspondait pas à leur propre classement ! Ayant été moi-même à plusieurs reprises juré de concours (Besançon, Genève entre autres), je n’ai jamais connu pareille situation où un jury d’experts est interdit de délibération !

Pour en revenir au cas du jeune Daniel Kogan, je n’ai pas eu l’occasion de l’entendre, pas plus que les autres concurrents, les éliminés comme les finalistes.

Intéressante cette déclaration du violoniste à France Musique, il y a quelques mois, lorsqu’il se présentait au Concours Long-Thibaud à Paris (il a eu le 6ème prix !) : « Je vais être honnête, je ne suis pas sûr qu’il y ait une seule personne au monde qui aime vraiment jouer pour un concours. Participer à ce genre de compétition tient presque du masochisme. C’est une épreuve pour soi-même. C’est intense, très stressant, psychologiquement difficile et complètement différent de jouer en concert. Ce que je préfère donc ? J’espère juste rester moi-même, ne pas trop penser aux conséquences, ce qui peut aller bien ou mal… Juste essayer de m’exprimer à chaque instant. »

Je suis sûr qu’il aura bien d’autres occasions de révéler son talent, autrement que comme bête de concours.

En attendant, on peut, on doit réécouter son illustre grand-père, Leonid Kogan (Lauréat du… concours Reine Elisabeth en 1951 !)

https://www.youtube.com/watch?v=hrPXNKLOwdg

 

PS Cela fait exactement cinq ans aujourd’hui que j’annonçais mon départ de l’OPRL : Jean-Pierre Rousseau quitte l’OPRL

 

 

 

 

Inde galante

Camille de Rijck m’avait convié à participer à son émission dominicale de critique de disques Table d’écoute sur la chaîne culturelle de la RTBF, Musiq3 , ce dimanche consacrée aux Quatre poèmes hindous de Maurice Delage.

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L’émission est à réécouter ici : Table d’écoute 25 février 2018

Une oeuvre atypique, qui ne recourt pas à une sorte d’exotisme de pacotille, d’une extrême concision (moins de dix minutes pour le cycle !), un authentique petit chef-d’oeuvre.

Quatre poèmes, qui pourraient presque ressortir au genre du haiku japonais :

Madras (Bhartrihari)

Une belle à la taille svelte
se promène sous les arbres de la forêt,
en se reposant de temps en temps.
Ayant relevé de la main
les trois voiles d’or
qui lui couvre les seins,
elle renvoie à la lune
les rayons dont elle était baignée.

Lahore, (Heinrich Heine,trad. Gérard de Nerval)

Un sapin isolé se dresse sur une montagne
Aride du Nord. Il sommeille.
La glace et la neige l’environne
D’un manteau blanc.

Il rêve d’un palmier qui là-bas
Dans l’Orient lointain se désole,
Solitaire et taciturne,
Sur la pente de son rocher brûlant.

Bénarès : Naissance de Bouddha

En ce temps-là fut annoncé
la venue de Bouddha sur la terre.
Il se fit dans le ciel un grand bruit de nuages.
Les Dieux, agitant leurs éventails et leurs vêtements,
répandirent d’innombrables fleurs merveilleuses.
Des parfums mystérieux et doux se croisèrent
comme des lianes dans le souffle tiède de cette nuit de printemps.
La perle divine de la pleine lune
s’arrêta sur le palais de marbre,
gardé par vingt mille éléphants,
pareils à des collines grises de la couleur de nuages.

Jaipur  (Bhartrihari)

Si vous pensez à elle,
vous éprouvez un douloureux tourment.
Si vous la voyez,
votre esprit se trouble.
Si vous la touchez,
Vous perdez la raison.
Comment peut-on l’appeler bien-aimée?

Six versions étaient en lice, dont l’une – la plus récente – a eu les honneurs des dernières Victoires de la Musique classique (lire Victoires jubilaires).

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Au fil de l’écoute, et pour des raisons explicitées dans notre débat, nous avons éliminé

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Marcel Quillévéré , qui l’avait d’emblée reconnue, a manifesté jusqu’au bout son enthousiasme pour Martha Angelici captée dans les années 50 – diction et ligne de chant évidemment impeccables ! –  une version qu’on retrouve dans le gros coffret d’hommage à André Cluytens

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Enfin émerveillement partagé à l’écoute de deux grandes chanteuses, non francophones, mais tellement amoureuses du français, si « bien diseuses », une version que je ne connaissais pas, celle d’Anne Sofie von Otter (tellement admirée récemment dans les Dialogues des Carmélites donnés au Théâtre des Champs-Elysées)

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Et puis un disque qui m’accompagne depuis sa sortie, une vraie rareté à l’époque, heureusement rééditée doublement en CD isolé et dans le coffret-hommage au chef suisse : Felicity Lott et Armin Jordan

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