Chansons tristes

Les lieux que j’ai traversés ces derniers jours, Nîmes auprès de ma mère, Poitiers sur les traces de mon enfance, et de façon plus générale les villes, les paysages, les pays que je visite, sont toujours associés à des chansons, beaucoup plus qu’à de la musique classique. Le plus souvent sur le mode nostalgique. Mais les chansons tristes sont, dans mon cas, souvent bienfaisantes, régénérantes. J’ai besoin, à intervalles réguliers, de les entendre, de les retrouver, a fortiori lorsque les circonstances les font resurgir.

Je les jette ici, sans ordre ni préférence. Je les aime toutes, j’ai besoin de toutes.

Que sont mes amis devenus ? (Pauvre Rutebeuf)

Joan Baez

Nana Mouskouri

Autumn leaves

La javanaise

Marlene Dietrich : Where are all the flowers gone ?

Les enfants de Zorba

Suzanne (Leonard Cohen)

Mon père, qui était professeur d’anglais, fut l’un des premiers à faire découvrir Leonard Cohen à ses élèves…

Et Maurane que j’avais de si près connue…

Blowing’ in the wind (Bob Dylan)

J’aime le poète mais pas le chanteur Bob Dylan. Les femmes le chantent mieux que lui…

La dernière valse

Un 45 tours, le seul que j’aie jamais eu, de Mireille Mathieu, et l’émotion intacte de cette Dernière valse

Ma mère aimait bien ce que les Allemands appellent des Schlager, des « tubes » à grands renforts de violons et de mélodies entraînantes.

Jipi l’amoroso

La chanson de Dalida est liée à un souvenir très personnel. Tout comme Annie Cordy, plusieurs fois rencontrée au concert.

Bientôt de nouvelles brèves de blog : 13 novembre

So long Leonard !

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Je ne sais pas si la disparition de Leonard Cohen donnera lieu aux mêmes excès de traitement médiatique que celle de David Bowie (lire La dictature de l’émotion), et peu m’importe finalement !

C’est un souvenir très personnel qui remonte à ma mémoire. Mon père, mort d’un infarctus foudroyant en décembre 1972, était professeur d’anglais, et j’ai appris après sa mort par plusieurs témoignages de ses collègues ou de ses élèves qu’il était parfois audacieux dans ses choix pédagogiques : à ses élèves de première ou terminale il faisait étudier des textes contemporains… comme des Songs de Leonard Cohen ! Nous n’en avions jamais parlé ensemble…

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https://www.youtube.com/watch?v=oIpF-RPw0pw

Je n’écoute jamais Suzanne sans en être profondément remué.. ni bien d’autres de ses chansons.

https://www.youtube.com/watch?v=2FpwjQLZTTs

Merci Monsieur Cohen…

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Le Nobel de Bob

La surprise a été générale : le prix Nobel de littérature 2016 a été attribué à Bob Dylan (lire Bob Dylan, prix Nobel de Littérature).

Mais ma surprise a été plus grande encore de lire, sur les réseaux sociaux, l’avalanche de critiques, de sarcasmes, la violence verbale même que cette décision de l’Académie suédoise a suscitées. Comme s’il était inconvenant, indécent même, de récompenser un auteur de chansons, célèbre, admiré, reconnu depuis un demi-siècle. Un poète qui a nourri notre culture collective. L’enchanteur de toute une génération (la mienne oui !). Un chanteur populaire (quelle horreur !).

Avait-il besoin de la consécration du Nobel ? Non? D’autres que lui ne la méritaient-ils pas plus, ou plus tôt ? Sans doute oui. Mais pourquoi s’écharper sur les mérites comparés des vrais (?) et des faux(?) poètes – Dylan faisant évidemment partie de la seconde catégorie selon ses contempteurs – ?

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