Du Palais Barnier à Downton Abbey

Des Brigands has been

On n’a pas ri beaucoup mardi soir à l’Opéra. Même pas à la prestation surprise de l’humoriste Sandrine Sarroche, tenant le rôle du Caissier dans cette nouvelle production des Brigands d’Offenbach ! Censée incarner le ministre du Budget, elle salue les spectateurs du « Palais Barnier » – mais comme c’est drôle hein !.

J’ai écrit (presque) tout ce que j’en ai pensé dans Bachtrack : Des Brigands d’un drôle de genre


A la fin du 1er acte

L’entrée des Espagnols au 2e acte

Le prince de Mantoue (Mathias Vidal) enterrant sa vie de garçon au milieu de moines et de nonnes en folie au 3e acte (Décidément les bonnes soeurs en cornette ont la cote à Paris : lire Le Domino Noir).

Downton Abbey en deuil

Oui j’ai suivi tous les épisodes de Downton (et non Downtown… comme on le lit un peu partout !) Abbey, j’ai vu le film qui a suivi, et pour l’essentiel c’était pour le personnage de Lady Violet Crawley, comtesse douairière de Grantham, incarné par Maggie Smith, disparue ce vendredi à 89 ans. Mes petits-enfants m’en voudront sûrement de ne pas faire allusion au professeur McGonagall, mais je n’ai jamais lu ni vu les aventures de Harry Potter, j’ignore donc tout de la prestation de la comédienne dans ce rôle !

Mais je vais revoir dès que possible les films où elle impose une présence inoubliable, la liste en serait longue. Un cadavre au dessert, Mort sur le Nil, Quartet et Chambre avec vue (James Ivory),Indian Palace, Gosford Park, The Lady in the van, pour n’en citer que quelques-uns repérés dans ma DVD-thèqye.

Et quand une immense comédienne rend hommage à une autre immense comédienne, cela donne ces quelques minutes qui disent tout de Maggie Smith comme de Judi Dench.

René, Judi et les deux François

Vingt ans après, quel contraste ! En débarquant à la gare de Nantes ce vendredi midi, des panneaux, des oriflammes partout, nul ne pouvait ignorer que France Musique était à la Folle Journée, les photos des producteurs/animateurs présents sur place ce week-end…

Après le succès, inattendu, incompréhensible pour les Parisiens engoncés dans leurs certitudes, de la première Folle journée consacrée à Mozart, titre oblige, j’avais dû batailler pour que quelques micros de France Musique viennent se poser à la toute nouvelle Cité des Congrès de Nantes en 1996. Suivant en cela la même démarche que l’initiateur de cette manifestation, René Martin (l’homme de La Roque d’Anthéron, de la Grange de Meslay, et de tant d’autres initiatives qui ont révolutionné l’approche de la musique classique). Se rapprocher des publics, leur ouvrir la porte de la musique classique..

folle_journee(©Guillaume Decalf / France Musique)

On peut discuter de ce qu’est devenue cette petite entreprise devenue si grande qu’elle s’exporte désormais dans le monde entier. Il n’empêche, c’est à des précurseurs comme René qu’on doit cette certitude que la musique peut conquérir le coeur et susciter les passions des publics les plus larges.

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Dans le train de retour vers Paris hier – faute de connexion internet impossible de travailler – j’ai fini par regarder un film que j’avais téléchargé depuis plusieurs semaines, Philomena de Stephen Frears.

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Synopsis du film et trame de l’ouvrage éponyme de Martin Sixsmith.

Irlande, 1952 : Philomena Lee, encore adolescente, tombe enceinte. Considérée comme une « femme déchue », elle est envoyée au couvent, et son fils lui est retiré. 
50 ans plus tard, elle va solliciter l’aide de Martin Sixsmith, journaliste désabusé et cynique pour tenter de le retrouver. Ensemble, ils partent pour l’Amérique où ils tisseront une relation à la fois drôle et profondément émouvante.

Comment dire ? Bien sûr, il y a la patte de Stephen Frears (The Queen), mais le sujet de fond, le scandale absolu de ces enfants irlandais, arrachés à leurs mères, vendus, exportés en Amérique est à peine abordé… Il faut toute la simplicité, l’humanité de Judi Dench pour que l’histoire ne sombre pas dans le mélo.

Ce samedi soir, changement de registre. Au Théâtre du Rond-Point, où il fait toujours aussi bon venir, le cher François Morel dans son nouvel opus « La fin du monde est pour dimanche ». 20120110183042-d0e7a1e1

http://www.theatredurondpoint.fr/saison/fiche_spectacle.cfm/183770-la-fin-du-monde-est-pour-dimanche.html

Du pur François Morel, poésie, douce ironie, un peu de Raymond Devos, une heure et demie de bonheur.

Et à 21 h tapantes, pendant que les derniers spectateurs finissent de s’installer, un autre François, guidé par le maître des lieux, Jean-Michel Ribes, applaudi par la salle, s’assied un rang devant nous…

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