Premier Mai berlinois

Le 1er Mai pour les musiciens de l’Orchestre philharmonique de Berlin c’est toujours un jour travaillé. La preuve en a encore été donnée ce 1er mai 2025 dans le merveilleux théâtre Petruzzelli de Bari (Italie) avec Riccardo Muti (concert diffusé sur Arte Concert)

Depuis 1991, les Berliner Philharmoniker célèbrent le 1er mai, et l’Europe, grâce à un très généreux sponsor, en visitant les plus beaux lieux d’Europe, où les concerts sont captés et télévisés.

Les 25 premières années ont été rassemblées dans un coffret de DVD

En général, le soliste et/ou le chef de ces concerts ont un rapport avec le lieu ou la salle choisis.

C’est ainsi que le 1er mai 2003 Pierre Boulez dirigeait les Berlinois à Lisbonne avec comme invitée, une Lisboète pur jus, Maria-João Pires.

Deux ans avant, les mêmes jouaient à Istanbul, sans qu’il y ait aucun rapport entre les nationalités du soliste, Emmanuel Pahud (français et suisse) et du chef Mariss Jansons (letton).

J’ai un temps caressé l’espoir d’accueillir l’Orchestre philharmonique de Berlin à Liège, dans la merveilleuse Salle Philharmonique. Emmanuel Pahud, qui faisait alors partie du board de l’orchestre, m’avait dit que l’orchestre était toujours en quête de lieux chargés d’histoire pour leur 1er Mai… et qu’il n’avait encore jamais joué à. cette occasion en Belgique. Entre temps j’ai quitté Liège et le projet n’a jamais vu le jour..

Et en 2019 c’était au Musée d’Orsay à Paris d’accueillir les Berlinois avec Daniel Harding et Bryn Terfel

Et toujours mes brèves de blog

Coronation Music : la playlist de Charles III

Comme promis (lire Couronnement), et puisque c’est tout de même une spécialité typiquement britannique – nulle part ailleurs les cérémonies, mariages, obsèques, couronnements, ne revêtent un tel faste musical – je reviens sur les musiques jouées avant et pendant le couronnement de Charles III à Westminster ce 6 mai.

Je ne sais pas ce que les téléspectateurs français en ont vu et entendu, j’ai cru lire ici et là que les commentateurs faisaient bien peu de cas de la musique, quand ils ne se trompaient pas lourdement sur les interprètes (Bryn Terfel présenté comme le plus célèbre « ténor gallois’ !). Sur les chaînes britanniques, BBC ou ITV, rien de tel sauf à brièvement expliquer ce qui se passait, mais sans avoir besoin de faire du remplissage bavard.

En attendant le roi

En prélude à la cérémonie, c’est l’octogénaire John Eliot Gardiner qui officiait avec son Monteverdi Choir and Orchestra :

  • Bach: ‘Magnificat anima mea’ extrait du Magnificat BWV 243
  • Bach: ‘Ehre sei dir, Gott, gesungen’ extrait de l’ Oratorio de Noël
  • Bach: ‘Singet dem Herrn ein neues Lied » extrait de la Cantate BWV 190
  • Bruckner: ‘Ecce sacerdos magnus« 

Puis l’un des organistes de Westminster, Matthew Joryses, joue l’Alla breve BWV 589 de Bach

Pour la cérémonie elle-même, c’est une formation de circonstance – le Coronation Orchestra – composée de musiciens de plusieurs orchestres londoniens, le Philharmonia, le Royal Philharmonic et Covent Garden notamment, sous la houlette d’Antonio Pappano, qui prend le relais. Avec, en ouverture, l’une des douze pièces commandées par le roi Charles à des compositeurs contemporains, ‘Brighter Visions Shine Afar » de la compositrice Judith Weir (1954), première femme à avoir été nommée Maître de Musique.. de la reine en 2016.

Suivent un extrait des célèbres Planètes – Jupiter – de Gustav Holst puis un intermède symphonique avec harpe (celtique) obligée : un chant populaire gallois arrangé par Karl Jenkins, Tros y Garreg’ (‘Crossing the Stone’), avec la harpiste Alis Huws et l’orchestre du Couronnement toujours dirigé par Antonio Pappano

C’est alors que la délicieuse Pretty Yende (Sud-Africaine de naissance) chante une nouvelle oeuvre de la compositrice anglaise Sarah Class : Sacred Fire. Comme on l’entend, rien de vraiment révolutionnaire dans ces « créations » de circonstance !

Vont suivre deux célèbres pièces d’orchestre typiquement « British », d’abord Crown Imperial de William Walton, écrite pour le couronnement de George VI en 1937, et le tube de Ralph Vaughan Williams, sa Fantasia on Greensleeves

L’orchestre entamera ensuite un triptyque Be Thou my Vision » dû à trois compositeurs irlandais Nigel Hess, Roderick Williams, Shirley J Thompson.

La pièce d’orgue de Iain Farrington ‘Voices of the World » – l’une des douze commandes – reflète les rythmes, les couleurs de plusieurs pays du Commonwealth.

C’est à Patrick Doyle, compositeur plutôt spécialisé dans le cinéma, le théâtre ou la télévision, qu’on doit la King Charles III Coronation March

Avant que le couple royal ne fasse son entrée dans Westminster, le Coronation Orchestra et Antonio Pappano auront encore le temps de jouer :

  • Purcell: Trumpet Tune arr. John Rutter (solistes Jason Edward et Matthew Williams)
  • Haendel: Arrival of the Queen of Sheba, extrait de  Solomon
  • Haendel: ‘Oh, had I Jubal’s lyre’ extrait de Joshua (soloist: Pretty Yende)
  • Haendel: ‘Care selve’ extrait de Atalanta (avec Pretty Yende)
  • Elgar: Nimrod arr. Farrington

Et l’organiste Peter Holder jouera encore :

  • Harris: Flourish for an Occasion
  • Vaughan Williams: Prelude on ‘Rhosymedre’ (inspiré d’un chant populaire gallois)

Pendant le couronnement

Durant la cérémonie du couronnement elle-même, c’est l’ensemble choral formé de plusieurs ensembles londoniens (Westminster, St James, Chapel Royal…) qui va intervenir, a capella, ou avec l’orchestre, en commençant par l’hymne d’Hubert Parry « I was glad »

En visitant le lendemain la crypte de la cathédrale St Paul (qui est un peu à Londres ce qu’est le Panthéon à Paris, à la grande différence près que les offices religieux s’y déroulent toujours), j’ai pu voir la tombe du compositeur, bien trop méconnu en France.

Le baryton (et non le « ténor » annoncé par les chaînes françaises) gallois Bryn Terfel entame ensuite le Kyrie du couronnement tout exprès composé, en langue galloise – une première pour un office à Westminster – par Paul Mealor .

Le choeur enchaînera avec deux pièces de William Byrd : ‘Prevent Us, O Lord’ et le Gloria de sa Messe à quatre voix

Suit l’Alleluia ,un gospel de Debbie Wiseman

Après le Veni Creator Spiritus attribué à Maurus, c’est au moment de l’onction du nouveau roi, le très attendu Zadok the Priest, l’un des célèbres Coronation Anthems composés par Haendel pour le couronnement de George II en 1727.

Un ensemble grec chante ensuite un psaume byzantin, puis, très étrangement, retentit la fanfare… des Wiener Philharmoniker, arrangée par Paul Mealor !

Puis du compositeur de la Renaissance Thomas Weelkes :  ‘O Lord, grant the king a long life’ (Psalm 61), tandis qu’après que Camilla a été couronnée, c’est  ‘Make a Joyful Noise’ du célèbre auteur de comédies musicales, Andrew Lloyd-Webber qui résonne dans la nef de Westminster

C’est ensuite un traditionnel des grands offices religieux qui est entonné : Purcell: Christ is made the sure Foundation

Le Sanctus est l »‘oeuvre de Roxana Panufnik, fille du compositeur d’origine polonaise Andrzej Panufnik (1914-1991) qui a longtemps vécu à Londres, où il est inhumé.

L’Agnus Dei est le fruit d’une commande à l’Anglo-Américain Tarik O’Regan..

Après l’hymne ‘Praise, my soul, the King of Heaven« , c’est de William Boyce, ‘The King shall rejoice’ » composé pour le couronnement de George III en 1761.

Autre couronnement plus récent, celui d’Elizabeth en 1953, et le Te Deum que William Walton composa pour l’occasion

Et bien sûr la cérémonie se conclut par un God Save the King repris par la famille royale et tous les invités

Pour accompagner la sortie du couple royal, on entendra successivement joués :

  • Elgar: Pomp and Circumstance March No.4
  • Parry: March The Birds

Les inattendus (XI) : Gardiner et la Veuve viennoise

Au début du mois John Eliot Gardiner dirigeait un magnifique programme Berlioz / Elgar (lire Antoine et John Eliot en Italie). Rien que du très attendu de la part du chef britannique, dont on sait de longue dates les affinités avec Berlioz et dont on pense comme une évidence qu’il s’intéresse aux compositeurs anglais.

Mais, comme en témoigne, entre autres, le gros coffret publié par Deutsche Grammophon il y a quelques mois (Le jardinier de la musique), John Eliot Gardiner a souvent emprunté des chemins de traverse, qui n’ont pas manqué de surprendre…

Je me rappelle, en particulier, une soirée dans ce qui est, dans l’imaginaire collectif, la plus célèbre adresse parisienne, chez Maxim’s, rue Royale.

C’était fin 1994, Deutsche Grammophon avait fait les choses en grand pour célébrer la parution d’un coffret luxueux – La Veuve joyeuse de Lehar – avec une distribution qui ne l’était pas moins : John Eliot Gardiner dirigeant l’orchestre philharmonique de Vienne, Cheryl Studer, Bryn Terfel, Bo Skovhus, Rainer Trost, Barbara Bonney, le gratin de l’époque ! Et, comme une partie de l’opérette se déroule explicitement chez Maxim’s, le label avait invité presse et personnalités parisiennes à un souper fin rue Royale.

Comme le chante le prince Danilo, comme le chanta ce soir-là Bo Skovkus, « da geh ici zu Maxim, dort bin ici sehr intim »

Le baryton danois et la soprano américaine nous offrirent quelques extraits « live » de cet enregistrement.

Cette version a ses adeptes. On ne peut pas reprocher à Gardiner de se vautrer dans la crème fouettée. Mais on peut préférer des visions plus Mitteleuropa, avec des « veuves » plus idiomatiques que la voix passe-partout de Miss Studer. Même la trop sophistiquée Elisabeth Schwarzkopf se fait plus voluptueuse, sous la baguette – inégalée dans ce répertoire – d’Otto Ackermann en 1953, et même dix ans plus tard sous la houlette plus extérieure de Lovro von Matacic. Je me demande finalement si je n’ai pas une vraie préférence pour la sensuelle et subtile Elizabeth Harwood, trop tôt disparue à 52 ans, qui fait une formidable Hanna Glawari dans la version presque puccinienne de Karajan en 1972.

Quant à John Eliot Gardiner il a, outre cette Veuve joyeuse, gravé quelques disques avec les Wiener Philharmoniker, avant l’interruption de leur collaboration.

Beethoven 250 (IV): Charles Mackerras

Encore un nom qu’on a peu de chances de voir cité parmi les chefs beethovéniens : Charles Mackerras (1925-2010). Et pourtant…

Un chef atypique, né américain, devenu australien, anobli par la reine d’Angleterre, formé en république tchèque auprès de Vaclav Talich, qui a laissé des versions de référence des opéras de Janacek.

Charles Mackerras a réalisé deux intégrales des symphonies de Beethoven, qui sont passées quasi-inaperçues lors de leur parution, parce que peu distribuées hors du Royaume Uni.

J’écrivais ceci, après une séance d’écoute comparée de la 5ème symphonie de Beethoven« La séance d’écoute comparée, organisée hier soir à la Salle Philharmonique de LIège, de la 5e symphonie de Beethoven, a consacré la prééminence d’un grand chef, malheureusement trop méconnu sur le Continent, Charles Mackerras.

Il a gravé, entre 1992 et 1997, une intégrale des symphonies de Beethoven, avec l’orchestre de Liverpool, et c’est, écoute après écoute, une réussite exemplaire. Tous les enseignements, sans les tics ou les rigidités, des « baroqueux », une énergie, une vitalité toutes beethovéniennes, et un orchestre magnifique. »

119028769

La première intégrale, réalisée à Liverpool, a été éditée et rééditée dans une collection économique qu’on ne trouvait qu’au Royaume-Uni. Elle est toujours disponible sur les sites en ligne.

Je continue de trouver que c’est l’une des intégrales modernes les plus captivantes.

Charles Mackerras a remis son Beethoven sur l’ouvrage, à la tête cette fois du Scottish Chamber Orchestra. En public. Vision souvent plus hachée, qui ne manque jamais d’envergure, mais qui ne renouvelle pas la réussite exceptionnelle de la première version. Quelque chose de trop sec, de trop univoque. Mais elle est à connaître !

71nRdd4ov+L._AC_SL1191_

Enfin l’hommage

Je ne sais pas vous, mais moi je ne supporte plus ces querelles familiales autour de l’héritage de Johnny. Notre héros, l’unique, le plus grand, l’éternel. Un authentique saint !

Enfin je vois, officialisé, ce que je savais depuis quelques jours grâce à des amis bien placés. Toutes les stars du classique vont enfin rendre à notre si regretté Johnny Hallyday l’hommage qui lui est dû.

C’est forumopera qui le révèle ce matin, sous la plume ô combien autorisée du célèbre Maximilien Hondermarck :

« Les frontières du cross-over ne cessent de reculer : le label Sony annonce réunir les plus grandes stars de la scène lyrique pour un album entièrement consacré à Johnny Hallyday. Vedette du projet, Jonas Kaufmann confesse avoir appris ses premiers mots de français en écoutant, dans ses années d’adolescence, « L’envie » ou « Je te promets ». Des tubes qu’il reprendra dans leur langue originale. C’est par contre en allemand qu’il chantera, aux côtés de René Pape, « Anmachen das Feuer ! » – comprenez « Allumer le feu ». En bon wagnérien, Pape voit d’ailleurs dans ce titre « une réinterprétation moderne et concise de l’Immolation de Brünnhilde ». 

Outre Pape, ce sont la plupart des gloires de l’opéra qui ont répondu présent aux côtés de Kaufmann. La grande Angela Gheorghiu sera là, bien sûr, pour une reprise censément puccinienne de « Que je m’aime ! ». Cecilia Bartoli et Christophe Rousset au clavecin promettent des variations ébouriffantes sur « Gabrielle » (avec ports de voix et contre-mi bémol, dont les versions modernes nous privent si souvent), Bryn Terfel n’aura sans doute aucun mal à convaincre en bad boy dans « Ma gueule », et même Anja Harteros a officiellement annoncé qu’elle annulait sa participation au projet. 

Pour accompagner tout ce beau monde, c’est rien moins que la Staatskapelle de Dresde qui a été conviée, dirigée par son chef Christian Thielemann, qui a personnellement mis au point toutes les orchestrations, qu’il souhaite denses et profondes : « On ne peut pas faire à Goldman et Berger ce que Simon Rattle a fait à Beethoven et Brahms » a-t-il sobrement commenté au sortir d’une répétition, en santiags et manteau de cuir.

Nom de la tournée prévue à l’automne 2018 dans les stades européens: « On a tous quelque chose de Johnny ! »91eE3XvM3NL._SL1417_.jpg

Ce que ne dit pas cet article, c’est que la tournée d’hommage de l’automne sera dirigée par Ivan… Fischer.

Tosca sans chef

Soirée de gala hier à l’Opéra Bastille. Les mécènes étaient en nombre (était-ce une raison pour commencer systématiquement chaque acte en retard ?), la presse aussi. Pourtant la première de cette Tosca avait eu lieu samedi dernier. Les premiers papiers, comme celui de Forumoperalaissaient augurer du meilleur.

14355105_10154502307918194_4562551101462202202_n

La mise en scène de Pierre Audi ne se signale par aucune originalité, mais peut-on transformer, transposer, un ouvrage aussi lié à un contexte historique et géographique ?

ncpqkgoo1oirsnum2x9r

Alors les chanteurs ? Le public est venu pour eux, pour le ténor Marcelo Alvarezle baryton Bryn Terfelpeut-être surtout la soprano Anja HarterosEt il ne sera pas déçu.

Alvarez campe un Cavaradossi solide, un peu poseur, la voix conserve un beau métal, à Terfel il manque de la noirceur dans le timbre (ou est-ce moi qui n’ai jamais beaucoup aimé cette voix ?), mais peut-on rater Scarpia ? Aucune réserve en revanche, une adhésion enthousiaste à l’incarnation du personnage de Floria Tosca, à la voix pulpeuse, sensuelle et homogène sur toute la tessiture d’Anja Harteros. Sublime Vissi d’arte, mais toutes les difficultés vocales d’un rôle périlleux entre tous sont franchies sans que jamais la voix ne s’altère. La grande Tosca du moment, assurément !

https://www.youtube.com/watch?v=nJW8iYFCV5E

Quelle déception en revanche dans la fosse ! Pas du côté des musiciens évidemment. Je trouve le rédacteur de Forumopera (cf.supra) bien indulgent à l’égard d’une direction plate, banale, caricaturale. Pourtant Dieu sait que l’orchestre de Puccini est riche, vétilleux aussi par ses incessants changements de couleur et de rythme. Il faut une grande baguette pour en maîtriser tous les rouages et en extraire tous les sortilèges (un Karajan, un Levine, un Solti…). Dommage qu’on n’ait pas eu Philippe Jordan… 

81bykre6gl-_sl1386_51m7hiahidl71xmeao5u1l-_sl1294_

La reine et la musique

e1724b429822745b30d484d0fb07c1b5571771261a95c

Difficile d’ignorer que la reine Elizabeth fête aujourd’hui ses 90 ans !

En revanche, il y a peu de chances que les médias traitent un aspect nettement moins people de sa vie et de son règne : son rapport à la musique. Rapport personnel ou officiel. Petite revue de détail, grâce à l’excellent dossier constitué par ClassicFM 😦http://www.classicfm.com/music-news/latest-news/queen-elizabeth-classical-music/)

Dès 1930, le vieil Edward Elgar dédie sa Nursery suite aux deux jeunes princesses, Elizabeth et Margaret.

Le 25 mars 1944, les deux princesses et leur mère sont au Royal Albert Hall pour fêter le 75ème anniversaire du chef d’orchestre Henry Wood, qui a fondé en 1895 les célèbres Promenade Concerts (devenus Prom’s) et arrangé nombre de mélodies traditionnelles (ici sa Fantasia on British sea songs dirigée par mon ami Paul Daniel lors d’une soirée des Prom’s)

En 1951, la future reine participe avec toute la famille royale à l’inauguration du Royal Festival Hall sur Southbank. Avec le Barbican center quelques années plus tard, ce sera l’un des principaux temples de la musique classique de la capitale britannique, la « maison » de plusieurs des grands orchestres londoniens, le London Philharmonic, le Philharmonia entre autres (on y reviendra).

2615688_8e0a47fe

Le 2 juin 1953, le couronnement d’Elizabeth est évidemment accompagné par beaucoup de musique et de nombreuses créations. Le sujet mérite à lui seul tout un billet. Patience !

Quatorze ans  plus tard, la reine inaugure la nouvelle salle de concert de Snape Maltings pour la 20ème édition du festival d’Aldeburgh fondé par Benjamin Britten (à droite sur la photo).

152107438

On découvre en feuilletant l’album réuni par ClassicFM qu’Elizabeth II assiste à un concert à la Scala de Milan en 2000 et y entend l’ouverture d’Elgar In the South dirigée par Riccardo Muti.

81qO-Q-X+wL._SL1500_

En 2005, la reine remet une nouvelle décoration The Queen Medal of Music au vétéran Charles Mackerras, en 2006 c’est le baryton gallois Bryn Terfel qui la reçoit à l’issue d’un concert organisé pour les 80 ans de la souveraine.

Prochain épisode : les « maîtres de musique » de la reine !