Journal du Portugal (II) : ors et orgues

Je ne me suis pas attardé dans mon précédent Journal du Portugal (Lisbonne et Porto) sur les attractions touristiques, richesses monumentales et autres particularités qu’on trouve excellemment décrites dans tous les guides.

Le Portugal – que j’ai vu jusqu’à maintenant – ce sont des dizaines d’églises, d’anciens couvents, des cloîtres, la plupart du temps richement décorés, chapelles, autels dorés à l’or du Brésil, tapissés d’azulejos, et souvent dotés de très jolis orgues anciens.

Avant une petite revue de détail, vraiment pas exhaustive, passage obligé par FatimaUn jour gris de semaine, sans fête religieuse ni pèlerinage.

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Une immensité qui me laisse une impression étrange. Je respecte la ferveur des pèlerins qui viennent ici, je ne la partage pas. Je n’aime pas la foule, encore moins ici qu’ailleurs.

A Coimbraon revient aux sources d’un glorieux passé universitaire… et religieux.

IMG_4772L’église et le monastère de la Sainte Croix 

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IMG_4774Premier de ces superbes orgues d’église aperçu au Portugal, je me demande – et je le demande à mes lecteurs plus spécialisés que moi – pourquoi ces instruments sont installés à gauche près du fond de la nef.

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IMG_4795La richesse ornementale des autels contraste avec l’austère simplicité des cloîtres qui les jouxtent.

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Arrivé à Porto, on visite évidemment la cathédrale  qui domine la vieille ville, son cloître à étages recouvert d’azulejos

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Pour fuir Porto, la foule et la grisaille, on pousse au nord vers Braga, où le soleil fera de timides apparitions.

Beau patrimoine religieux, une cathédrale qui réunit un ensemble inouï dans le fond de sa nef : deux orgues qui se font face, une tribune centrale et une voûte qui concentre la plus grande quantité de bois précieux et d’or du Brésil en Europe. Surcharge d’ornements, de sculptures, d’angelots joufflus, le baroque dans toute sa démesure.

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On garde pour de prochains billets des étapes magnifiques dans l’Alentejo, Tomar, Evora, et dans l’Algarve, Faro et Lagos, où les ors et les orgues ne brillent pas moins !

 

 

 

Journal du Portugal (I) : Lisbonne et Porto

Lorsque j’ai annoncé à mes proches que j’avais choisi le Portugal pour mes vacances d’été, j’ai vu nombre de sourires s’afficher : « Vous n’allez pas être seuls »…

Il faut croire, en effet, que les Français en particulier s’y sont précipités en masse. Qu’on parcoure les rues de Lisbonne ou Porto, voire les cités plus petites de l’Alentejo, on constate vite cette présence qui n’est pas toujours – euphémisme – ni la plus discrète, ni la plus raffinée. Pourquoi faut-il que mes compatriotes, dès qu’ils sont plus de trois ou quatre, se fassent remarquer en parlant fort et mal à propos, pensant que personne ne les comprend ?

Un souvenir me revient d’un lointain voyage (1973) en Roumanie. Je visitais, avec un cousin, un monument de la ville d’Alba Iulia, un seul petit bar s’y trouvait, avec bien peu de choses à proposer. Le lieu était désert. À une autre table étaient assis deux garçons qui parlaient fort, apostrophaient le serveur en le traitant de tous les noms… en français. Nous avons vite commandé et bu un breuvage approximatif, et en partant je n’ai pu m’empêcher d’aller « féliciter » les deux autres consommateurs de l’excellente image qu’ils venaient de donner  de notre pays. Ils détalèrent vite fait le rouge au front.

Lisbonne donc semble être à 75 % française durant l’été. Mais j’avais déjà observé le phénomène lors d’un précédent voyage à l’automne 2016 (Lisboa mer amor).

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Quelques bonnes surprises culinaires : le soir de notre arrivée (un dimanche soir) nous arrivons un peu par hasard dans un nouvel établissement… français, ouvert au mois de mai sur une ravissante placette de l’Alfama (Grenache),

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le lendemain nous trouverons dans le quartier du Barrio Alto une petite adresse à l’écart de « la » rue des restaurants de fado, Fado ao Carmo

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Par chance, le musée Calouste Gulbenkian (voir Collection Gulbenkian I et Gulbenkian modernen’attire pas les foules…

Porto nous réservera d’autres surprises, d’abord météorologiques, trois jours sous les nuages et la pluie… et un afflux proportionnel de touristes obligés de quitter bord de mer et plages. La ville est conforme à l’image qu’on en a, toute en escarpements et ruelles obscures côté vieux Porto, et sur l’autre rive du Douro, côté Vila Nova de Gaia, les chais et caves de porto, et pour les relier le fameux pont Eiffel (qui n’est pas de Gustave Eiffel lui-même mais de l’un de ses disciples).

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Au chapitre restauration, en dehors de l’inévitable porto consommé sur la place de la Ribeira, on a exploré des quartiers moins fréquentés. N’eût été un service invraisemblablement long, on eût conseillé l’Artesão Bistrô – mais une heure entre chaque plat a de quoi dissuader le plus patient des gastronomes. Explication : le chef est seul en cuisine, et veut tout faire et contrôler lui-même ! A l’écart du centre, la très bonne surprise est venue de 4 Royal, cuisine portugaise de très belle venue, impeccablement servie, jolie carte de vins du pays, le tout à prix très modérés. Plus « authentique » encore, dans un cadre qui semble n’avoir pas bougé depuis cinquante ans, le restaurant Rito qui affiche la couleur – Cozinha Regional – plats simples en quantités plus que généreuses, service exclusivement masculin.

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Et puis on quitte Porto et ses froideurs humides, pour gagner l’est du Portugal, et la capitale du nord de l’Alentejo, Evora. De magnifiques découvertes nous attendent…