L’été 23 (VI): Boulez à Salzbourg

Petite série estivale pendant que ce blog prend quelques distances avec l’actualité, quelques disques enregistrés en été, tirés de ma discothèque : épisode 6.

Je n’en ai jamais fini avec Pierre Boulez (1925-2016), notamment avec ses enregistrements « live » que je collectionne précieusement, tant ils révèlent une part de liberté, de sensualité qu’on ne soupçonne pas toujours chez un personnage a priori austère et rigoureux.

Dans le gros coffret que Deutsche Grammophon a publié à l’occasion du centenaire de la fondation du festival de Salzbourg – en 1920 – à l’initiative de Max Reinhardt et Hugo von Hofmannstahl (prononcer Hof-mann-s-tâl et non -chtal, se référer à un classique de ce blog : Comment prononcer les noms de musiciens ?)

il y a évidemment quantité de trésors, comme le concert que dirigeait, le 14 août 1997, Pierre Boulez à la tête du Gustav Mahler Jugendorchester, un orchestre de jeunes musiciens basé à Vienne, fondé par Claudio Abbado en 1986. Un programme « pur Boulez » avec une oeuvre de Bartok, que Boulez fut l’un des seuls à enregistrer et diriger souvent, les quatre Pièces op.12, les quatre Notations qu’il avait alors orchestrées et un Sacre du printemps sauvage et sensuel.

Ici Boulez parle de ses « Notations » et les dirige à Lucerne (où j’avais eu la chance de longuement le rencontrer avant un concert-fleuve, lire : Un certain Pierre Boulez)

Et Le Sacre du printemps !

Quai du souvenir

La dernière fois que je l’ai vue, c’est dans le musée Jean Gabin de Mériel, sur les bords de l’Oise, à quelques centaines de mètres de chez moi. Dans cet extrait célébrissime de Quai des brumes :

Sur cette scène de légende, les explications de Michèle Morgan :

 

Je n’oublie pas non plus la diffusion, le 26 décembre 2010 (le jour de mon anniversaire !) du documentaire réalisé par Henry-Jean Servat où il avait réuni celle qui vient de nous quitter, Michèle Morgan, Micheline Presle et Danielle DarrieuxFrance Télévisions serait bien inspirée de le rediffuser…

En attendant, on peut réentendre et revoir Michèle Morgan dans quelques interviews récentes (Les 89 ans de Michèle Morgan).

D’autres que moi rappelleront la carrière de cette belle actrice, une carrière finalement sans rapport avec sa longévité. Dès le milieu des années 60, elle ne tourne plus guère, fait quelques apparitions à la télévision ou au théâtre, dans des productions qui n’ont pas laissé de grands souvenirs. Mais le mythe est demeuré, la classe, le chic d’une grande dame dont les beaux yeux ont fait chavirer des générations d’amoureux…

Restent de beaux films, à voir ou à découvrir. Une sélection personnelle :

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