Le voyage d’Ouzbékistan (III) : Samarcande la magnifique

Après la traversée du désert en voiture (lire La solitude des champs de coton) pour le trajet de Khiva à Boukhara, c’est cette fois un train rapide qu’on emprunte pour atteindre Samarcande. La gare de Boukhara est curieusement située à 15 km du centre ville, et le Talgo va se révéler plutôt inconfortable du fait de voies de chemin de fer sans doute mal calibrées pour ce genre de train.

La steppe, voire le désert, nous accompagnent presque tout le long, jusqu’à ce que le paysage verdisse lorsqu’on s’approche de Samarcande, située au coeur d’une oasis.

Samarcande ou l’émerveillement

Tout juste arrivés à l’hôtel – la nuit tombe tôt, à 19 h (3 heures d’avance sur la France) – nous sommes conviés à un dîner chez l’habitant, en l’occurrence chez une charmante vieille dame, ancienne professeure de français, qui nous paraît bien fatiguée et qui a du mal à tenir une conversation en français. Dans la cour de sa maison nous rejoindront bientôt son mari, son fils et l’un de ses petits-fils. La conversation tourne court. On apprécie le plov qu’elle a préparé – c’est le plat national ouzbek… et kirghiz, et c’est à peu de choses près ce qu’on connaît en France comme le riz Pilaf !

On est vite sorti de ce dîner, et on a hâte de rejoindre la fameuse place du Reghistan, à quelques centaines de mètres.

On sait, on s’y est préparé, et même si la place est fermée au public, comme elle le sera tous les soirs jusqu’au 25 août – un gigantesque spectacle se prépare pour un festival qui durera toute la semaine prochaine – on éprouve en s’approchant le choc, l’émotion, le sentiment d’être devant l’une des merveilles du monde

Lorsqu’on y revient en plein jour, l’impression n’est pas moindre.

Ce mercredi matin, on va visiter les trois somptueux édifices qui entourent cette place – littéralement la place du Sable – et bien sûr rester interdits devant tant de magnificence, de grandeur. Comme toujours, les photos, les vidéos, ne rendent pas compte du vertige qui vous saisit devant une immensité aussi intense.

La mosquée d’or au sein du Reghistan.

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On apprendra bientôt le détail de l’histoire de cette ville – Samarcande – et de celui qui en fut presque le créateur – Timur ou Tamerlan. C’est proprement vertigineux. On reviendra sur la figure et la dynastie de Tamerlan, parce qu’elles ont profondément modelé cette région du monde.

Le mausolée de Timur (Tamerlan)

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La nécropole de Shohi Zinda qu’on découvre au nord-est de la ville de Samarcande est l’ensemble monumental le plus impressionnant qu’on ait jamais vu.

On est en milieu de semaine mais on nous dit que le dimanche ici est comme un métro bondé, tant la foule de touristes et de pèlerins est dense…

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Suite de la découverte de Samarcande et un point d’histoire demain sur Tamerlan. Avec un peu de musique (avec Haendel et Vivaldi notamment). Avant-goût :

Ce mercredi soir on dîne à la fraîche sur la terrasse d’un restaurant situé à l’arrière du Reghistan. Vue imprenable.

Précision orthographique : comme pour le russe, la transcription des noms de lieux, de villes se fait soit en recourant à la -détestable- transcription dite internationale, soit en essayant de reproduire phonétiquement des noms d’origine turque, persane, ouzbek, indienne ou russe ! bonjour le travail. Ainsi la ville de Boukhara s’écrit ici Buxopo. Ou la fameuse place de Samarcande : Registon qui se prononce bien Ré-gui-stan