On mesure le statut de star assoluta de Maria Callas au fait que le 20 heures de France 2 un samedi soir lui consacre tout un sujet à l’occasion de son centenaire ! Plutôt bien fait d’ailleurs, avec les habituels clichés, mais aussi des interviews d’Alain Lanceron, le patron de Warner Classics – l’éditeur historique de la diva – et de Jean-Jacques Groleau qui signe un Callas chez Actes Sud.



J’ai revu avec plaisir le très documenté documentaire de Tom Volf, Maria by Callas, sur CultureBox.
Je dois reconnaître que longtemps le mythe Callas m’a agacé, et tout ce qui tournait autour, en particulier les multiples éditions et rééditions sous n’importe quel prétexte qui tentaient d’accréditer dans l’esprit d’un public néophyte l’idée qu’en dehors de Callas point de salut pour aimer l’opéra. Des premiers disques que j’ai entendus d’elle, je ne retenais que les stridences, les étrangetés d’une voix qui changeait de couleur à chaque tour de phrase. Et puis, prenant de l’âge, constatant que les générations montantes tendaient à l’uniformisation des voix, des timbres, des incarnations – c’est vrai dans toutes les disciplines musicales ! – j’ai repris contact avec mes premiers disques avec la Callas, et j’ai trouvé dans toutes ses imperfections quelque chose de profondément émouvant. Même et surtout quand elle n’a pas le timbre du rôle.
Difficile ensuite d’entendre une autre Rosine dans Le Barbier de Séville…