La conférence de presse est une institution aussi vieille que les saisons de concert ou d’opéra et les festivals. À l’heure des médias globaux, des réseaux sociaux, est-elle encore pertinente ? Doit-elle nécessairement revêtir la forme compassée – et passablement ennuyeuse ! – d’une suite de discours ?
A Liège, j’avais, dès 2000, répondu à la question en présentant la nouvelle saison – ma première – de l’Orchestre Philharmonique de Liège – simultanément à la presse, au public… et à l’orchestre. Une formule développée, amplifiée… et maintenue depuis lors, je le crois à la satisfaction de tous, à commencer par le public !
Dans le cas du Festival Radio France Occitanie Montpellier, pour la présentation de ma première programmation, celle du festival 2015, je m’étais plié à la tradition d’un rendez-vous solennel à l’Hôtel de Région de Montpellier : une table officielle où siégeaient les présidents ou représentants de la Région (alors Languedoc-Roussillon), du Département de l’Hérault, de la Ville de Montpellier, de Radio France, et en bout de table le directeur du Festival. Et une succession de discours, qui n’avaient pas tous – euphémisme – vocation à illustrer l’édition à venir du Festival. Une fois que l’auditoire, composé de représentants de la presse locale et régionale, avait eu largement le temps de décrocher, il revenait au dernier intervenant la mission de réveiller l’attention en essayant de parler des quelque 200 concerts prévus pour célébrer les 30 ans du Festival ! Tout cela sans musique ni vidéo…
En 2016, je propose à la nouvelle présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, et au PDG de Radio-France – qui, statutairement, sont les deux co-présidents du Festival Radio France Occitanie Montpellier – une formule allégée, plus alerte, centrée sur la musique et la programmation du festival. Outre « mes » co-présidents, le maire de Montpellier et le représentant du département prennent la parole, mais beaucoup plus brièvement. Il n’y a plus de tribune, les journalistes sont sur des chaises hautes près de « mange-debout » où ils peuvent prendre des notes, et j’ai surtout prévu avec l’équipe du festival une vidéo de présentation, d’une quinzaine de minutes, qui dit mille fois mieux qu’un discours, ce que sera la richesse et la diversité du programme 2016. Même dispositif en 2017.
Pour être complet, il faut ajouter que, comme je l’avais fait à Liège, dès 2015 je conviais le public montpelliérain à la Salle Pasteur du Corum à découvrir une partie substantielle du programme lors d’une séance complémentaire de l’exercice de la conférence de presse, et à partir de 2016 avec quelques surprises musicales.
Hier changement de lieu, de format, de contenu ! Paris, Quartier général de la Garde Républicaine !
Accueil en fanfare. Première surprise pour les invités, à commencer la présidente de la Région Occitanie (qu’on aperçoit sur cette vidéo).
D’aucuns n’ont pas manqué de manifester leur surprise, lorsque je leur avais annoncé mon choix, il y a quelques semaines. Pourquoi Paris, alors que le Festival a lieu à Montpellier et en Occitanie ? Pourquoi la Garde Républicaine ?
(Bravo à Cristobal et Chloé pour la photo réalisée sans montage en sortant de la matinale de France-Musique à la Maison de la Radio)
La Garde Républicaine ,ce sont plusieurs formations musicales, pas seulement la Fanfare de cavalerie qu’on voit le 14 Juillet ou dans les grandes occasions nationales, c’est un orchestre symphonique, un orchestre d’harmonie, et le Choeur de l’Armée française, qui seront les hôtes d’honneur du Festival. Toutes sont mobilisées par le Festival Radio France, pour illustrer le thème principal de l’édition 2018 « Douce France » et participer à plusieurs événements du Festival. Comme la création le 26 juillet des Cris de Paris de Georges Kastner, un contemporain de Berlioz, sous la houlette d’Hervé Niquet.
Les journalistes et les invités n’étaient pas au bout de leurs surprises, après que les deux co-présidentes, Carole Delga et la nouvelle présidente-directrice-générale de Radio France, Sibyle Veil, et moi-même eûmes présenté l’esprit et le contenu des 175 événements prévus du 9 au 27 juillet, d’est en ouest, du nord au sud de la vaste Occitanie. Des membres du Choeur de l’Armée française dans un répertoire qui n’est pas le plus familier, et dont on m’a dit qu’ils l’avaient étudié spécialement pour l’occasion…
J’aurai l’occasion de revenir sur un autre projet, vraiment fou, conçu avec le directeur de France Musique, Marc Voinchet, dont nous avons parlé hier matin dans la matinale de France Musique, au micro de Gabrielle Oliveira Guyon : émission qui peut être réécoutée ici : Jean-Pierre Rousseau invité de France Musique.
PS Je précise, pour les Montpelliérains, journalistes ou non, qui n’ont pu participer à cette réunion parisienne, qu’un nouveau rendez-vous leur est proposé le mardi 29 mai à 18 h, au Gazette Café, 6 rue Levat à Montpellier. Avec, comme de bien entendu, quelques (bonnes) surprises !
Dommage que, loin de Paris, je n’aie pu assister à cette présentation… mais l’essentiel est bien le rendez-vous montpelliérain et son bouquet de bonheurs musicaux !