Suite promise, chose due (https://jeanpierrerousseaublog.com/2016/04/23/william-et-elizabeth/).
Si l’on s’en tient aux seules comédies écrites par Shakespeare sous le règne d’Elizabeth I, leurs avatars musicaux sont nombreux. Après Beaucoup de bruit pour rien et Les joyeuses commères de Windsor, arrêtons nous au Marchand de Venise (1597) et à la musique de scène – Shylock – qu’a composée Gabriel Fauré pour la représentation de la pièce à l’Odéon en 1889.
En revanche, A Midsummer Night’s Dream / Le songe d’une nuit d’été (1595) a eu une descendance musicale exceptionnelle et inspiré les plus grands compositeurs.
Moins d’un siècle plus tard, Purcell met en scène The Fairy Queen.
En 1826, Carl Maria von Weber et Felix Mendelssohn livrent, l’un et l’autre, un chef-d’oeuvre, un opéra pour Weber, Oberon, une musique de scène pour Mendelssohn.
Hommage au passage à Nikolaus Harnoncourt, expert en féerie mendelssohnienne.
Ambroise Thomas signe, en 1850, un opéra-comique très lâchement inspiré de la comédie de Shakespeare et resté largement méconnu (une seule version discographique de 1956, due à Manuel Rosenthal)
Mais Benjamin Britten, en 1960, nous offre l’un des plus beaux hommages qui soient au génie de Shakespeare. J’ai encore le souvenir intact d’une représentation magique à Aix-en-Provence en 1991 (dans la cour de l’Archevêché, sous un ciel d’été et d’étoiles qui constituait le plus beau décor de la mise en scène de Robert Carsen, reprise l’année dernière)
Plusieurs belles versions au disque, dont celle du compositeur lui-même, mais on a une tendresse pour celle de Colin Davis, qui permet de retrouver le contre-ténor Brian Asawa tout récemment disparu