Tragique fait divers (et d’hiver) comme il en arrive souvent en montagne : deux lycéens d’un établissement de Lyon qui skiaient, hors piste, aux Deux-Alpes, ont été tués par une avalanche (http://www.ledauphine.com/isere-sud/2016/01/13/les-deux-alpes-une-avalanche-aurait-fait-un-blesse-grave-et-plusieurs-disparus).
Dans le même temps, une attaque terroriste faisait plusieurs morts à Djakarta (Indonésie), cela dit en passant.
Et malheureusement une nouvelle démonstration de ce que je dénonçais il y a trois jours : comment en est-on arrivé à traiter, dans les journaux télévisés de la matinée, une avalanche meurtrière de la même manière qu’un attentat ou un accident grave ?
On peut comprendre la peine des familles des lycéens emportés par la neige, même celle de leurs camarades. Mais ouvrir les journaux de 8 h et 9 h de France 2 avec cette info, multiplier les reportages pour témoigner de la « vive émotion » non seulement des proches concernés, mais de « toute une ville » – le maire de Lyon, lui-même, interviewé avec des sanglots dans la voix -, annoncer un numéro de « cellule de crise » – mais à quelle fin? puisque les familles concernées sont malheureusement déjà informées…
On marche sur la tête ! On croyait ce commerce de la tristesse et de l’émotion réservé à une certaine presse à sensation. On déplore une fois de plus que ce soit devenu la norme, même si, on le constate heureusement, au sein des rédactions, des journalistes résistent à cette uniformisation – je pense notamment à la revue de presse de Télématin. Ou à cet article de L’Express : http://www.lexpress.fr/culture/musique/tout-n-etait-pas-bon-dans-le-bowie_1752531.html.
Rien à voir avec ce qui précède, le rappel de l’événement du 14 janvier 2015 :
https://jeanpierrerousseaublog.com/2015/01/15/philharmonie/