Liège à l’unanimité

Ce soir, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le jeune chef hongrois Gergely Madaras inaugure son mandat de directeur de musical de l’Orchestre philharmonique royal de Liège. Ce vendredi, il reprend le même programme à Liège, devant le public de la Salle Philharmonique de Liège, dont je ferai partie.

Il y a très exactement vingt ans, le 25 septembre 1999, allait commencer pour moi une longue et belle page de ma vie professionnelle. À Liège.

J’ai raconté ici la fin de mon aventure à France Musique  (La séparation). Dans son numéro de l’été 1999, Diapason avait publié une annonce, que je n’avais pas vue immédiatement : « L’Orchestre philharmonique de Liège recrute son Directeur général« .

J’avais écrit, proposé ma candidature. On m’en avait accusé réception, mais j’avais dû appeler au téléphone Robert Wangerméeun personnage important de la vie musicale belge disparu il y a deux mois à l’âge respectable de 99 ans, qui était alors « administrateur délégué » de la phalange liégeoise et grand ordonnateur d’un processus de recrutement qu’il avait initié. Il m’avait rassuré et assuré qu’il ne s’agissait pas d’un concours bidon, que je serais convoqué à un entretien.

Les cinq candidats sélectionnés parmi près de 40 postulants furent bien convoqués à se présenter devant un jury le 25 septembre 1999.

J’avais repéré que, la veille, l’OPL donnait son concert d’ouverture de saison à la basilique Saint-Martin de Liège (lire Le Russe de l’orchestre). Patrick Davin dirigeait le concerto pour violon de Beethoven (avec Frank Peter Zimmermann) et la symphonie de Chausson.

J’eus la surprise d’y retrouver un homonyme, ancien collègue de Radio France, mais à l’entracte du concert, plusieurs personnes m’abordèrent, se présentant l’un comme directeur de l’opéra – devenu mon excellent ami Jean-Louis Grinda – l’autre comme « directeur » de l’orchestre (j’apprendrais vite pourquoi il se prévalait de ce titre), et d’autres encore venus me saluer, alors que je ne connaissais personne. Manifestement « on » voulait voir de près ce candidat français prêt à quitter Paris pour Liège !!

img_3325(Avec Séverine Meers, l’attachée de presse, Christian Arming, directeur musical de 2011 à 2019)

Le lendemain, c’était un samedi, il faisait beau, le centre-ville de Liège qui ressemblait à un gigantesque chantier, avait retrouvé un aspect plus avenant que la veille. J’étais convoqué à 11 h dans les locaux administratifs de l’Opéra, à l’arrière du bâtiment. Une jeune femme vint me prévenir que le jury avait pris du retard. Je patientai jusqu’à midi dans une salle d’attente glauque et sombre. Je serais le dernier candidat, puisque l’un des cinq retenus, un Anglais, s’était désisté au dernier moment.

Je fus donc introduit dans une salle heureusement plus claire, inondée de soleil, face à une bonne vingtaine de personnes, un jury très élargi dont on ne m’avait pas communiqué la composition. Je fus soumis à un feu roulant de questions, de manière très organisée, sur tous les aspects qui s’attachent à la fonction de directeur général : projet artistique, compétences administratives et financières, relations sociales, etc. On essaya, c’est normal, de me déstabiliser ou, cela revient au même, de tester ma résistance. Une première question allait de soi : qu’avais-je pensé du concert de la veille, de l’orchestre, du programme, etc. ?

Puis, plus avant dans l’interrogatoire, un personnage me lança : « Nous avons pris des renseignements sur vous (ambiance !), vous avez la réputation d’avoir mauvais caractère ! » Ma réponse fusa : « Si avoir du caractère, c’est avoir mauvais caractère… alors je confirme que j’ai mauvais caractère ». Je mis les rieurs de mon côté, et lorsque d’autres questions me furent posées quant à ma vision de la hiérarchie dans l’orchestre, des rapports direction-syndicats et salariés, je fis plus d’une fois remarquer, visant mon interrogateur, que mon « mauvais caractère » pourrait être un atout !

J’entendis alors une dame à ma gauche me demander pourquoi je voulais quitter Paris, la Ville Lumière, pour venir m’enterrer dans ce « trou » qu’était Liège selon elle. Je lui répondis avec un grand sourire que je n’avais pas la même conception qu’elle d’un « trou » et fis à nouveau rire le jury. L’entretien, nourri, dense, s’acheva après une heure par la formule rituelle : « Vous aurez de nos nouvelles sous huit jours » !

Je voulais profiter de ce court week-end pour explorer un peu les environs, et je pris la route en milieu d’après-midi pour Maastricht. Peu après la frontière, mon téléphone de voiture sonna (rare « privilège » des directeurs d’antenne, nous bénéficiions de téléphones mobiles qui ressemblaient à de gros talkies-walkies. Une voix de femme – je reconnus celle qui m’avait accueilli dans la salle d’attente – me dit tout de go : « C’est vous ! ». Je me garai sur le bord de la route pour lui faire répéter, et expliciter sa formule pour le moins télégraphique. Le jury, me dit-elle, vous a désigné à l’unanimité, et proposera votre nomination au conseil d’administration de l’orchestre qui se réunit le 1er octobre. Une lettre suit pour vous le confirmer ». Elle s’attendait sans doute à ce que je saute de joie, et m’entendit lui répondre qu’avant de dire oui, j’aimerais tout de même discuter des conditions de mon contrat, etc. Je lui fis part de quelques demandes raisonnables… qui furent, semble-t-il, agréées sans problème.
Et une semaine plus tard, j’étais de retour à Liège, même hôtel en bord de Meuse. Déjeuner chaleureux avec le président du conseil d’administration, alors « échevin » de la Culture – adjoint au maire – de la ville de Liège, Hector Magotte, puis rencontre tout aussi chaleureuse avec le conseil d’administration au grand complet.

Le lendemain conférence de presse, ma nomination faisait la une des journaux locaux (Un Français à l’OPL). Une aventure commençait qui aller durer quinze ans…

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Je salue la parution du premier disque de Gergely Madaras avec l’OPRL. Tout un emblème. Un bouquet d’oeuvres de l’un des plus grands compositeurs belges, le très aimé Philippe Boesmans, toutes commandées et créées par l’orchestre de Liège : le concerto pour violon créé en 1980 par Richard Pieta, repris durant la saison du 50ème anniversaire par Tatiana Samouil et ici par le brillant concertmeister roumain de l’OPRL, George Tudorache, le merveilleux Capriccio écrit par Boesmans pour les soeurs Labèque, créé le 5 mars 2011 – « Quand Jean-Pierre Rousseau m’a commandé cette œuvre pour l’Orchestre philharmonique de Liège, j’ai eu très envie de l’écrire en un seul mouvement pour deux pianos et orchestre. Je lui ai proposé de l’écrire pour Katia et Marielle Labèque. Il a immédiatement accepté ma proposition (Ph.Boesmans) – et le tout récent concerto pour piano Fin de nuit  créé par David Kadouch le 1er mars dernier.

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L’esprit Auber

Tous les Parisiens… et les touristes connaissent le nom de la plus grande station d’échange métropolitaine intra muros Auber voisine de l’Opéra Garnier. Mais savent-ils qui est cet Auber ? nettement moins sûr !

Daniel François Esprit Auber aurait sans doute tenu les premières places si les sondages de popularité ou de notoriété avaient existé au XIXème siècle. Né en 1782 il est mort, à 89 ans, en 1871, il incarne le genre et l’esprit de l’opéra-comique français.

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On retrouvait hier soir la Salle Favart, l’Opéra-Comique, où Auber connut ses succès les plus éclatants et les plus durables, avec un spectacle déjà donné le mois dernier à l’Opéra royal de Wallonie, Le Domino noir. 

On avait encore dans les yeux et les oreilles la réussite du Comte Ory de Rossini – direction de Louis Langrée, mise en scène de Denis Podalydès – fin décembre. Intéressant pour prendre la mesure de ce qu’Auber doit au compositeur italien installé à Paris depuis 1825 et de son émancipation par rapport à son prestigieux modèle.

Je vais donc répéter ce qui a été écrit à peu près partout – rare unanimité critique ! -.

Ce Domino noir est un pur régal pour les yeux comme pour les oreilles.

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Dans la fosse, Patrick Davin prouve, une nouvelle fois, qu’il est aussi à l’aise dans la création (Philippe Boesmans), dans le grand répertoire symphonique – combien de belles soirées à l’Orchestre philharmonique royal de Liège ! – que dans les ouvrages lyriques plutôt rares (c’est lui qui avait redonné vie à La Jacquerie de Lalo lors du Festival Radio France 2015).

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La mise en scène du Comédien-Français Christian Hecq – décidément c’est une spécialité de l’Opéra-comique ! – est brillante, virtuose, drôle, pétillante, jamais vulgaire. Et le plateau est composé à la perfection : Anne-Catherine Gillet, Cyrille Dubois, Marie Lenormand – impayable Jacinthe – Laurent Kubla, François Rougier, il faudrait tous les citer. Tous francophones.

29790068_10156239756783194_4593135319425646022_n(la Jacinthe de Marie Lenormand… qui me faisait penser, allez savoir pourquoi, à Montserrat Caballé !)

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Je signale qu’on retrouvera Anne-Catherine Gillet et Cyrille Dubois le 21 juillet prochain, dans le cadre du Festival Radio France Occitanie Montpellierpour la création – en version de concert – de l’opéra Kassya laissé inachevé par Delibes et complété par Massenet.

Quant au Domino noir, on ne peut pas dire que la discographie soit à la mesure du succès de l’ouvrage jusqu’au début du XXème siècle.

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On espère qu’une captation de ce spectacle aura été faite soit à Liège, soit à Paris, et sera bientôt disponible pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance ou la possibilité d’y assister.

 

 

Un vieux festival

Ils ne sont pas si nombreux les festivals qui peuvent se targuer d’en être à leur 69ème édition ! C’est le cas de celui de BesançonQui s’achève à la fin de cette semaine et qui accueillait hier et aujourd’hui un orchestre, un chef et un soliste qui me sont particulièrement chers, l’OPRL, Christian Arming et Tedi Papavrami.

14355798_10154007850158247_5277474715835804185_n(Photo OPRL/Facebook)

Pour les Liégeois, c’est un retour dans la capitale franc-comtoise, très exactement 14 ans après un concert Beethoven dirigé par Louis Langrée (le 14 septembre 2002) avec Ning Kam, Vitali Samochko et David Cohen dans le Triple concerto !

J’ai trois autres souvenirs personnels de Besançon, 1991, 1992, 1995, mais liés non pas directement au Festival mais au Concours international de jeunes chefs d’orchestre

Comme producteur « responsable de la musique symphonique » (sic) de la Radio suisse romande, j’étais évidemment directement intéressé par les activités de ce concours, qui avait jadis distingué des chefs comme Seiji Ozawa (et plus récemment Kazuki Yamada ou Lionel Bringuier). 

En 1991, j’étais venu de Genève assister à la finale, trois concurrents, mais un seul qui, dès son entrée sur scène, sans qu’il ait encore dirigé une seule note, montrait qu’il était chef, ce sentiment imperceptible, indéfinissable, mais que tous les musiciens d’orchestre connaissent bien. Ils savent immédiatement reconnaître celui qui est.. ou n’est pas le chef, à tous les sens du terme ! En l’occurrence ce fut bien lui, George Pehlivanian, qui remporta un 1er prix à l’unanimité. Le public liégeois se rappelle encore cette boule d’énergie au pupitre de l’OPRL, la dernière fois c’était pour le festival Rachmaninov de février 2013 (lire ce papier enthousiaste de Jean-Marc Onkelinx : Festival Rachmaninov).

L’année suivante, 1992, je reçus une invitation à faire partie du jury du Concours ! Quel honneur, quelle responsabilité aussi ! Et quelle expérience passionnante. Voir tous ces jeunes chefs répéter, prendre leurs marques (ou pas), captiver ou au contraire lasser le jury, et puis voir un talent se révéler, sortir de sa chrysalide, un très grand souvenir. De surcroît le jury était présidé par le très distingué et délicieux Alexander Gibson, lui-même ancien lauréat du Concours.

J’ai retrouvé par hasard le compte-rendu de l’Humanité de la finale de ce concours 1992 : Cela s’est joué entre un Belge, un Chinois, un Italien…

On ne sait pas trop ce qu’il est advenu du premier, en revanche le deuxième nommé a fait depuis un beau parcours, illustré encore cet automne par la parution de ce magnifique livre-disque, enregistré « sur le vif » le 24 juillet 2015 au Festival de Radio France Montpellier (CHOC de Classica)

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En 1995, je reçois une nouvelle invitation à siéger au Concours. Entre-temps je suis devenu directeur de France Musique (depuis l’été 1993), une absence d’une semaine de Paris n’est pas très bien vue par mes patrons de Radio France, mais le prestige du concours, etc… Cette année-là le jury est présidé par John Nelson. Personne parmi les candidats ne se détache vraiment, certains ne sont pas prêts – c’est le cas du fils d’un chef d’orchestre français, qui depuis a pris un bel envol, mais à qui John Nelson et d’autres membres du jury avaient dû expliquer amicalement qu’il devrait mûrir et s’aguerrir ). Un premier prix est attribué à un jeune Japonais, dont je n’ai plus jamais entendu parler depuis…

C’est finalement le lot de tous les concours, qui ne sont jamais une garantie de carrière pour les lauréats, mais qui, parfois, révèlent d’authentiques talents. Et pour qui a, comme moi, eu la chance de siéger dans plusieurs jurys, c’est sans doute l’expérience la plus enrichissante sur le plan artistique et humain. On ne voit plus jamais les artistes de la même manière, on mesure le courage, l’énergie, l’abnégation qu’il faut à un jeune musicien, au-delà de ses qualités musicales, d’abord pour affronter ces compétitions inhumaines, ensuite pour se lancer dans une carrière complètement aléatoire.

Wiener Walter

Je me risque à l’hommage anthume, puisqu’à l’heure où j’écris ce billet, je n’ai pas de confirmation « de source sûre » de la mort du chef d’orchestre Walter Weller, annoncée hier par quelqu’un qui n’en est pas à son coup d’essai en matière de nécrologie prématurée !

Mais l’information ayant été relayée par des amis qui ont travaillé avec et pour ce musicien, je leur accorde mon crédit. Et quoi qu’il en soit, mort ou pas, Walter Weller mérite qu’on s’arrête sur sa carrière et sa discographie.

Un souvenir personnel d’abord : au début des années 90, en charge de certains concerts de l’Orchestre de la Suisse Romande, j’ai eu à gérer la défection d’un grand chef déjà malade, Ernest Bour (1913-2001) qui avait prévu un magnifique programme : le Concerto à la mémoire d’un ange de Berg et une seconde partie tout Debussy. Pour remplacer Bour, Walter Weller est miraculeusement disponible, mais nous fait savoir qu’il n’est pas prêt à diriger Debussy, il faut donc changer la deuxième partie.

Quelques années plus tôt, j’avais acheté au marché aux puces de St Ouen un coffret de 3 33 tours des Symphonies de Rachmaninov et j’avais été fasciné par la 1ere symphonie (plus, à l’époque, que par les 2e ou 3emes) et par la beauté de la version de….Walter Weller et de l’Orchestre de la Suisse Romande, une captation Decca réalisée en 1971 au Victoria Hall de Genève.

Je me dis que jamais plus je n’aurais l’opportunité d’entendre « en vrai » l’oeuvre et les interprètes de ce disque, si je ne demandais pas à Walter Weller de reprendre cette 1ere symphonie de Rachmaninov vingt ans après cet enregistrement. Il fut d’abord très surpris de ma demande – peut-être n’avait il jamais plus redonné l’oeuvre en concert depuis l’enregistrement ?!, moi-même j’ai dû attendre 2007 et l’enthousiasme de Patrick Davin pour la reprogrammer à Liège ! –

Inutile de dire que ce concert genevois de Walter Weller m’est resté en mémoire (d’autant plus que le Berg donné en première partie avait pour soliste un Pierre Amoyal au sommet de ses moyens).

Je pense n’avoir plus revu et entendu en concert Walter Weller avant ses dernières apparitions (quelle traduction détestable de l’anglais !) à la tête de l’Orchestre national de Belgique. La rondeur aimable, cette Gemütlichkeit dans l’art de faire de la musique, de diriger l’orchestre, ne pouvaient être que d’un pur Viennois.

Le reste est légende : entré à 17 ans dans les rangs des prestigieux Wiener Philhamoniker, WW en devient le concertmeister à 22 ans – l’autre s’appelant Willi Boskovsky ! – (https://en.wikipedia.org/wiki/Walter_Weller) et comme tout violoniste viennois qui se respecte, il fonde un quatuor qui laissera un héritage discographique de première importance.

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Dès 1966, il se met à la direction d’orchestre. Decca lui demande d’enregistrer un répertoire qui n’a rien de viennois – Rachmaninov, Prokofiev, Dukas – des disques magnifiques qui font encore référence aujourd’hui, et que le label Eloquence a peu à peu réédités.

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Nombre d’enregistrements de Weller chef d’orchestre ne sont plus disponibles – ou difficilement – Sa disparition donnera, on l’espère, l’idée à ses éditeurs Decca et Chandos de les remettre en circulation.

Heureusement, le label belge Fuga Libera a eu l’excellente idée de profiter de la présence de Walter Weller à la tête de l’Orchestre national de Belgique pour lui faire graver trois enregistrements marquants, et très originaux pour ce qui est de Martinu et Suk :

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Martinu qui était familier à Weller, qui avait donné de la 4e symphonie une version admirable, récemment rééditée :

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Un regret : que la musique viennoise, la musique « natale » de Walter Weller occupe si peu de place dans sa discographie. Avait-il décidé de laisser son alter ego Willi Boskovsky d’occuper seul le terrain ?

Merci

Les Liégeois ont voulu conclure en beauté l’aventure qui a été la nôtre, ensemble, pendant 15 ans : voir OPRL, les adieux à J.P.Rousseau

Le temps n’est pas encore venu du souvenir, mais c’est celui de la reconnaissance et de la gratitude. Merci à tous ceux qui ont participé à cette formidable aventure humaine et musicale. Merci aux chefs d’orchestre Paul STRAUSS, Pierre BARTHOLOMEE, Louis LANGREE, Pascal ROPHÉ, François-Xavier ROTH, Christian ARMING qui, comme directeurs musicaux, ont attaché leurs noms à la prestigieuse histoire plus que cinquantenaire de l’Orchestre philharmonique royal de Liège.

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Merci à Serge BAUDO, Rudolf BARCHAI, Gabriel CHMURA, Alexandre DMITRIEV, Theodor GUSCHLBAUER, Luca PFAFF, Jaap SCHRÖDER, Jerzy SEMKOW, Muhai TANG, Ronald ZOLLMAN qui ont longtemps accompagné la vie de l’orchestre. Merci à tous ces amis qui ont fait confiance au talent des Liégeois, qui ont répondu à mes invitations, pour certains au tout début de leur carrière, bien avant qu’ils n’acquièrent sur les grandes scènes du monde la notoriété qui est aujourd’hui la leur : Eivid AADLAND, David AFKHAM,  Stefan ASBURY, Alain ALTINOGLU, John AXELROD, Christoph CAMPESTRINI, Edmon COLOMER, Paul DANIEL, Patrick DAVIN, Pieter-Jelle DE BOER, Stéphane DENEVE, Jean DEROYER, Enrique DIEMECKE, Rumon GAMBA, Edward GARDNER, Claire GIBAULT, Pablo GONZALEZ, Jean-Pierre HAECK, Vernon HANDLEY, Günther HERBIG, Philippe HERREWEGHE, Domingo HINDOYAN,  Armin JORDAN, Philippe JORDAN, Jean Jacques KANTOROW, Kirill KARABITS, Fayçal KAROUI, Pavel KOGAN, Hannu LINTU, Manuel LOPEZ-GOMEZ, John NELSON, John NESCHLING, George PEHLIVANIAN, Tommaso PLACIDI, Thomas RÖSNER, Pablo RUS, Petri SAKARI, Oswald SALLABERGER, Stefan SANDERLING, Thomas SANDERLING, Radoslav SZULC, Antoni WIT, Michael ZILM…

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Merci à ces grands artistes qui, pour les plus jeunes, ont souvent fait leurs débuts en Belgique avec l’OPRL, et qui ont témoigné d’une longue et belle fidélité, nourrie par une amitié rare et précieuse, les pianistes  Piotr ANDERSZEWSKI, Nicholas ANGELICH, Martha ARGERICH,  Yulianna AVDEIEVA, Jean Efflam BAVOUZET, Boris BEREZOVSKI,  Hervé BILLAUT, Daniel BLUMENTHAL,  Frank BRALEY, Ronald BRAUTIGAM, Rudolf BUCHBINDER, Philippe CASSARD, Bertrand CHAMAYOU, François CHAPLIN, Michel DALBERTO, Nikolai DEMIDENKO, Claire DESERT, Luc DEVOS, Severin von ECKARDSTEIN, Brigitte ENGERER, Till FELLNER, David FRAY, Nelson FREIRE, Kemal GEKIC, Jonathan GILAD, Boris GILTBURG, Roberto GIORDANO, Nelson GOERNER, Benjamin GROSVENOR, Alexander GURNING, François-Frédéric GUY, Jean-François HEISSER, Arthur et Lucas JUSSEN, David KADOUCH, Katia et Marielle LABEQUE, Florence et Isabelle LAFITTE, Adam LALOUM, Willem LATCHOUMIA, Claire-Marie LE GUAY, Eric LE SAGE, Bernard LEMMENS, Julien LIBEER, Robert LEVIN, David LIVELY, Benedetto LUPO, Radu LUPU, Plamena MANGOVA, Wayne MARSHALL, Denis MATSUEV, Jeremy MENUHIN, Laura MIKKOLA, Roger MURARO, Jean-Frédéric NEUBURGER, Ferhan et Ferzan ÖNDER, Francesco PIEMONTESI, Maciej PIKULSKI, Menahem PRESSLER, Dezsö RANKI, Vitaly SAMOSHKO, Fazil SAY, Johan SCHMIDT, Andreas STAIER, Cédric TIBERGHIEN, Andrew TYSON, Mauricio VALLINA, Jean-Claude VANDEN EYNDEN, Anna VINNITSKAIA, Stefan VLADAR, Bojan VODENITCHAROV, Vanessa WAGNER, Christian ZACHARIAS, et j’en oublie sûrement…,

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les violonistes Pierre AMOYAL, Rashya AVANESIAN, Boris BELKIN, Véronique BOGAERTS, Nikita BORISO-GLEBSKI, Marc BOUCHKOV, Boris BROVTSYN, Renaud CAPUÇON, Stéphanie-Marie DEGAND, Augustin DUMAY, James EHNES, Miriam FRIED, David GARRETT, Lorenzo GATTO, David GRIMAL, Daniel HOPE, Yossif IVANOV, Daishin KAJIMOTO, Ning KAM, Barnabas KELEMEN, Sergei KHATCHATRYAN, Laurent KORCIA, Harriet LANGLEY, Maria MILSTEIN, Sarah NEMTANU, Tedi PAPAVRAMI, Régis PASQUIER, Alina POGOSTKINA, Vadim REPIN, Tatiana SAMOUIL, Baiba SKRIDE, Valery SOKOLOV, Kirill TROUSSOV, Frank Peter ZIMMERMANN

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les altistes Lise BERTHAUD,  Nathan BRAUDE, Gérard CAUSSÉ, Kim KASHKASHIAN, Antoine TAMESTIT, Arnaud THORETTE, Tabea ZIMMERMANN

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les violoncellistes Emmanuelle BERTRAND, Gautier CAPUÇON, David COHEN, Marc COPPEY, Henri DEMARQUETTE, Anne GASTINEL, Alban GERHARDT, Marie HALLYNCK, Gary HOFFMANN, Christian-Pierre LA MARCA, Ivan MONIGHETTI, Truls MORK, Christian POLTERA, Jean-Guihen QUEYRAS,  François SALQUE, Sébastien WALNIER, Sonia WIEDER-ATHERTON, PIeter WISPELWEY

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et puis encore Thierry ESCAICH, Bernard FOCCROULLE, Johan FOSTIER, Anne FROIDEBISE, Sharon ISBIN, Olivier LATRY, Anneleen LEENHAERTS François LELEUX, Christian LINDBERG, Paul MEYER, Sergei NAKARIAKOV, Francis ORVAL, Emmanuel PAHUD, Bruno SCHNEIDER, Olivier VERNET

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les chanteurs Yann BEURON, Alexia COUSIN, Inger DAM-JENSEN, Stéphane DEGOUT, Marie DEVELLEREAU, Karine DESHAYES, Melanie DIENER, Ruxandra DONOSE, Domagoj DOROTIC, Wojtek DRABOWICZ, Karina GAUVIN, Anne-Catherine GILLET, Isabelle GEORGES, Susan GRAHAM, Nora GUBISCH, Sébastien GUEZE, Hélène GUILMETTE Werner GÜRA, Reinhard HAGEN, Barbara HANNIGAN, Dietrich HENSCHEL, Wolfgang HOLZMAIR, Sophie KARTHÄUSER, Marc LAHO, Thomas LASKE, Magali LEGER, Felicity LOTT, Geraldine McGREEVY, Charlotte MARGIONO, Sophie MARIN-DEGOR, Clémentine MARGAINE, Elsa MAURUS, Peter MIKULAS, Sara MINGARDO, Evgeny NIKITIN, Olga PASICHNYK, Patrick RAFTERY, Antony ROLFE-JOHNSON, Céline SCHEEN, Elzbieta SMYTKA, Kenneth TARVER, Béatrice URIA-MONZON, José VAN DAM, Iris VERMILLION, David WILSON-JOHNSON, Endrik WOTTRICH, etc

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Merci aux artistes qui sont venus jouer ou diriger dans la Salle Philharmonique, Sharon BEZALY, Andrey BOREIKO, Jean-Claude CASADESUS, Christophe COIN, Mikko FRANCK, Hélène GRIMAUD, Hilary HAHN, Pierre HANTAI,  Emmanuel KRIVINE,  Philippe PIERLOT, Christophe ROUSSET, Jordi SAVALL, Yuri SIMONOV, Kenneth WEISS… et tant d’autres ensembles, groupes, qu’il m’est impossible de tous citer ! Merci aux compositeurs qui nous ont fait confiance pour les créer, les jouer, les enregistrer, Ondrej ADAMEKJohn ADAMS, Nicolas BACRI, Philippe BOESMANS, Pierre BOULEZ, Jean-Paul DESSY, Pascal DUSAPIN, Thierry ESCAICH, Jean-Luc FAFCHAMPS, Bernard FOCCROULLE, Michel FOURGON, Claude LEDOUX, Jacques LENOT, Magnus LINDBERG, Bruno MANTOVANI, Benoit MERNIER, Marc MONNET, Wolfgang RIHM, Eric TANGUY, Jörg WIDMANN, liste non exhaustive…

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Et surtout merci à tous les musiciens de l’Orchestre, ceux d’hier, ceux d’aujourd’hui, qui nous ont offert des centaines de concerts et de moments d’exception, comme pendant ces inoubliables tournées en France, en Allemagne, en Espagne, en Suisse, en Amérique du Sud, en Europe centrale – trois concerts en moins de dix ans dans la grande salle dorée du Musikverein de Vienne, trois concerts au Théâtre des Champs-Elysées, trois concerts au Concertgebouw d’Amsterdam, etc… Merci à Anne-France, Antoine, Christophe, Elise, Eric, Erwan, Hervé, Laurent, Malik, Marie-Caroline, Marlène, Pierre, Robert, Sabine, Séverine, Silvia, Sophie, Stéphane, Valérie, merci aux garçons et aux filles qui sont le sourire de la Salle Philharmonique.