L’hommage à Svetlanov

Tandis que se déroulent les épreuves du 4ème Concours international de Chefs d’orchestre Evgueni Svetlanov, Radio France s’apprête à célébrer les 90 ans du chef russe, né le 6 septembre 1928, disparu en 2002.

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Un programme, comme on les aime, parce qu’il reflète idéalement la personnalité d’un musicien hors norme, pianiste, chambriste, compositeur et chef immense.

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Nikolaï Medtner
Sonate pour piano « Réminiscence »

Sergueï Rachmaninov
Trio élégiaque n°2

Evgeny Svetlanov
Poème pour violon et orchestre

Piotr Ilyitch Tchaïkovski
Roméo et Juliette

et la crème des interprètes russes : Vadim Repin, Dmitri Makhtin, Alexandre KniazevBoris Berezovsky, Andrei Korobeinikov, qu’on a souvent vus au Festival Radio France tout comme le jeune chef Andris Pogalauréat du 1er concours Svetlanov à Montpellier en 2010.

J’ai déjà raconté mon admiration pour Evgueni Svetlanov, et mon unique rencontre avec lui, à Montpellier. Lire : Le génie de Genia

Son legs discographique (de la période soviétique) a été magnifiquement réédité, ou plus précisément, la considérable anthologie de la musique russe entreprise au mitan des années 60.

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Un premier coffret centré sur la musique symphonique, par ordre chronologique de Glinka à Kalinnikov, avec une pépite : Svetlanov jouant au piano des pièces de Medtner (d’où la présence d’une sonate de Medtner ce soir au concert) : détails du coffret à voir ici  Le monument Svetlanov (I)

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Un deuxième coffret achevait la partie symphonique de cette anthologie (mais omettait, malheureusement, les gravures de l’après-URSS, comme une intégrale des symphonies de Miaskovski, heureusement rééditée par ailleurs). Voir les détails ici : Le monument Sveltanov (II).

Et voici que paraît le troisième et dernier coffret de cette anthologie, 11 CD seulement, consacré aux oeuvres chorales, avec plusieurs raretés, des compositeurs et des oeuvres inconnus en dehors de Russie, et bien sûr des Rachmaninov (Les Cloches) ou Prokofiev (Alexandre Nevski) de référence.

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(Comme les précédents, ce coffret n’est pas vraiment bon marché, le meilleur prix est sur amazon.it)

Svetlanov au piano dans le Trio élégiaque de Rachmaninov, joué ce soir au concert-hommage à Radio France.

Résurrection

Dans le flot des rééditions, rhabillages en coffrets, qui font aujourd’hui l’essentiel de l’actualité discographique et que je ne suis pas le dernier à chroniquer ici ou sur bestofclassic il y a de tout, du bon grain et de l’ivraie.

Et parfois une publication vraiment exceptionnelle, comme cet élégant coffret bleu nuit :

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Le pianiste russe Emile Guilels avait bénéficié d’un hommage discographique très important à l’occasion de son centenaire en 2016. Warner, DGG, Sony/RCA et Melodia nous avaient restitué un legs particulièrement important. Voir :   Emil Gilels centenaire.

Dans le papier que je lui consacrais, le 16 octobre 2016 (Un jeune centenaire), je regrettais, dans l’imposant coffret rouge de Melodia – outre le prix très élevé d’un objet certes très beau – qu’il y eût aussi peu de témoignages « live » de la maturité de Guilels.

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Regret que vient combler ce miraculeux coffret de 5CD, vendu lui à prix très doux, malgré l’extrême qualité du contenu comme du contenant. Merci à Frédéric d’Oria-Nicolas d’avoir redonné vie, avec le concours du petit-fils du pianiste (qui se croit obligé d’appeler son grand-père « Maestro », suivant une épouvantable manie d’un certain milieu  mélomane), à ces cinq récitals donnés dans l’acoustique irrésistible du Concertgebouw d’Amsterdam. Le résultat est tout simplement prodigieux.

Et pour ceux qui, comme moi, n’ont jamais eu le bonheur d’entendre Guilels en concert – alors que j’avais eu cette chance avec Richter – ces disques ressuscitent l’art impérial, phénoménal, d’un pianiste que le studio semblait corseter, en tout cas dans la dernière partie de sa carrière (comme le coffret DGG). Il y a bien quelques embardées, mais quelle puissance, quelle palette de nuances, quelle vitalité inépuisable, quel art du chant… les qualificatifs manquent. ! Impossible de choisir parmi ces disques, il faut tout écouter… et réécouter.

Copieux livret bilingue français/anglais. Réalisation extrêmement soignée, exemplaire !

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A ce prix, c’est « le » coffret à acquérir d’urgence !

Le Russe oublié (suite)

J’ai plusieurs fois râlé – en vain – sur le sort discographique fait à l’un des plus grands chefs du XXème siècle, je recommence aujourd’hui, avec guère plus d’espoir de voir la situation évoluer. Kirill Kondrachine (1914-1981) est le grand oublié des rééditions/anthologies qui ont fleuri ces dernières années

Pourtant, le label « officiel » de l’ex-URSS, Melodia, a plutôt bien fait les choses pour honorer ses artistes stars : Gilels, Richter, Svetlanov. Quatre somptueux coffrets avec nombre d’inédits hors de Russie.

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Evgueni Mravinski (1903-1988) n’a pas eu droit aux mêmes égards – pour le moment – mais sa discographie a été abondamment documentée par ailleurs.

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Pour Kirill Kondrachine, qui, de mon point de vue, est au moins au même niveau que ses deux illustres collègues, on doute que le label russe lui rende pareil hommage. Même si ses quasi-intégrales Chostakovitch ou Mahler ont été assez régulièrement rééditées et distribuées. Mais Kondrachine avait fui l’URSS en décembre 1978 – Bernard Haitink l’avait immédiatement accueilli au Concertgebouw d’Amsterdam. Ça fait toujours mauvais genre dans la Russie de Poutine…

Il faut donc continuer de pister les rééditions sous diverses étiquettes, et demander à Decca de republier en coffret les précieux « live » jadis édités par Philips dans une collection « Collector » / The Kondrashin Recordings (voir détails : Le Russe oublié)

Il y a soixante ans, un Texan conquiert Moscou

13 avril 1958, la date ne dit plus rien à personne. On est pourtant en pleine guerre froide, l’affrontement entre l’Union Soviétique et les Etats-Unis qui culminera en 1961 avec l’érection du Mur de Berlin et en 1962 avec la crise des missiles de Cuba.

13 avril 1958 : un jeune Texan de 21 ans remporte le premier Concours Tchaikovski de Moscou. Harvey Lavan Cliburn plus connu par le diminutif de son prénom Van Cliburn

Je viens de revoir le film-portrait que Peter Rosen a consacré en 2001 au pianiste aussitôt entré dans la légende.

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On a peine à imaginer aujourd’hui ce que ce prix a représenté, pas seulement dans le monde de la musique, mais dans l’histoire politique de l’après-Seconde guerre mondiale. Van Cliburn devient un héros, la parfaite image de l’Amérique – ce grand jeune homme ressemble furieusement à celui qui s’apprête à conquérir la Maison Blanche, un certain JKF – mais il est, à son corps défendant, le symbole de l’ouverture pratiquée par le successeur de Staline à la tête de l’URSS, Nikita Khrouchtchov*, puisque les jurés du Concours Tchaikovski n’auraient jamais osé décerner la plus haute récompense, surtout de cette première édition, à un Américain sans l’autorisation, la décision même, du premier secrétaire du Parti communiste lui-même !

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1958-gilels_cliburn_58(Ici avec Emile Guilels)

cliburn_shosta(Le lauréat est salué par Dmitri Chostakovitch) Images du Concours Tchaikovski à voir sur Medici.tv.

Lorsque Van Cliburn revient en 1972 faire une tournée triomphale en Union soviétique, la télévision russe tourne ce documentaire. Passionnant, malgré un son précaire.

https://www.youtube.com/watch?v=9dyKI8FK-ws

Il y a quelques mois (90+175j’écrivais ceci :

Pour les 70 ans de Mstislav Rostropovitch, ce fut une fête comme Paris en a peu connues à la fin du siècle dernier, un concert hors norme au Théâtre des Champs-Elysées le jeudi 27 mars 1997. Le compte-rendu du New York Times est éloquent. France Musique diffusant la soirée en direct (non sans d’âpres négociations préalables !), j’avais obtenu une petite place au parterre du théâtre (je me rappelle avoir été assis à côté du chroniqueur des têtes couronnées qui n’était pas encore la star des médias qu’il est devenu Stéphane Bern ! il avait fort à faire ce soir-là avec le prince de Galles, la reine Sophie d’Espagne et quelques autres célébrités du Gotha). Tout était too much, à la mesure et à la démesure du héros de la soirée. On n’avait pas encore de smartphone/appareil photo… sinon j’aurais sûrement conservé des instantanés magiques comme cette conversation surprise dans un recoin du théâtre entre Maia Plissetskaia et Van Cliburn  Le pianiste américain nous gratifia d’un Widmung à pleurer…

C’est la seule et unique occasion qui m’a été donnée d’entendre Van Cliburn, qui, comme plusieurs de ses confrères, trop tôt chargés du poids d’une célébrité soudaine et littéralement insupportable (comme Byron Janis), avait interrompu sa carrière.

Heureusement RCA a bien réédité l’héritage d’un pianiste singulier, disponible en plusieurs coffrets. Quand on voit la liste de ses « accompagnateurs » – Leinsdorf, Reiner, Ormandy, et surtout Kondrachine – un immense chef russe qui mériterait une édition à lui seul – on ne peut qu’écouter avec infiniment d’attention et d’intérêt des oeuvres où Van Cliburn préfère toujours la musique à l’épate.

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A l’occasion des 75 ans du pianiste américain (disparu en 2013) Melodia avait publié une belle série de captations des concerts donnés par Van Cliburn pendant le concours Tchaikovski et lors de ses tournées ultérieures.

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*Il n’y a pas d’erreur dans l’orthographe de ce nom, juste la transcription phonétique de Хрущёв !

Le génie de Genia (II)

Quatre mois après un premier coffret paré d’argent, paraît la suite, tant attendue, du projet discographique sans doute le plus considérable de l’histoire du disque : une anthologie quasi exhaustive de la musique symphonique russe par un géant de la direction d’orchestre, Evgueni Svetlanov (lire Le génie de Genia).

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Le premier coffret couvrait tous les compositeurs du XIXème siècle de Glinka à Liapounov et comportait relativement peu d’inédits, la plupart de ces enregistrements avaient été édités en CD, sous différentes étiquettes ou labels.

On retrouve ici des Rachmaninov, Scriabine d’anthologie, portés par un souffle immense, une intégrale d’un compositeur certes prolifique et inégal, mais bien négligé en Occident, Glazounov (mort à Neuilly en 1936 !).

Mais ce second coffret révèle bien des surprises : trois CD consacrés au très médiocre mais inamovible secrétaire de l’Union des compositeurs soviétiques (de 1948 à 1991 !) Tikhon Khrennikovtrois au contestable et pas toujours inspiré Rodion Chtchedrine (six lettres en russe, Щедрин, onze en français !), époux à la ville de la célèbre danseuse Maia Plisstetskaia, disparue en 2015. Mais de grands absents, quasiment rien de Prokofiev, Khatchaturian, Weinberg ou Glière, quelques symphonies de Chostakovitch, rien de Schnittke, Gubaidulina, Denisov, en revanche une superbe anthologie, très remarquée à sa sortie, des symphonies de MiaskovskiIncompréhensible l’absence des propres compositions orchestrales de Svetlanov, qui, pour n’être pas touchées par le génie, ne sont pas inécoutables, loin de là. Pudeur de l’éditeur, des proches du chef ?

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https://www.youtube.com/watch?v=x0cgYLI1obk

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Evidemment, ce coffret comme le premier (ou ceux que Melodia a consacrés à Richter et Gilels) n’est pas bon marché, mais les différences de prix entre les pays sont incompréhensibles : 455 € sur le site français d’Amazon315 € lorsque je l’ai commandé, maintenant à 345 € (110 € de moins !) sur le site italien du même distributeur.

Détails du coffret sur bestofclassic.skynetblogs.be

On consacrera ultérieurement des chroniques à certains des compositeurs, connus ou inconnus, à certains des solistes aussi, présents dans ce coffret (comme le tout jeune Vadim Repin, interprète de luxe des concertos de Khrennikov !)

Quand j’ai eu mon Bach

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L’actualité a complètement occulté l’excellent dossier que le numéro de janvier de Diapason consacre à un compositeur qui n’a jamais fait l’objet des foudres ni de Pierre Boulez ni de David Bowie, ni de quiconque avant eux d’ailleurs. Même si on n’aime ou ne comprend pas toute son oeuvre, Bach est le père, la référence, la source de notre musique. Incontesté. Incontestable.

Il faut donc lire Diapason, et les remarquables articles de Gilles Cantagrel, la discographie proposée par Gaëtan Naulleau et Paul de Louit, et le billet de Jacques Drillon qui recycle le débat, plutôt stérile de mon point de vue, sur : Bach, clavecin ou piano ?.

J’ai plusieurs fois pris parti, ici, pour le piano, sans doute parce que c’est en jouant moi-même du Bach sur mon piano – et pendant mes quelques années d’études au conservatoire – et en entendant Bach au piano sur mes premiers disques. Quoique non… je me rappelle un disque Musidisc avec des concertos pour clavier de Bach joués par le claveciniste Roggero Gerlin et le Collegium musicum de Paris dirigé par Roland Douatte.

 

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Mais le vrai premier choc, ce fut un disque d’Alfred Brendel, retrouvé bien sûr dans l’imposant coffret Philips (http://bestofclassic.skynetblogs.be/archive/2016/01/07/tout-brendel-8552178.html), les deux préludes de choral surtout « Nur komm’der Heiden Heiland » et « Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ ».

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Puis Le Clavier bien tempéré dans la version naguère parue sous étiquette Eurodisc et longtemps considérée comme une référence, puisque c’était celle du grand Sviatoslav Richter

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Depuis on y a regardé de plus près, et le bloc d’admiration s’est un peu fissuré, surtout lorsque beaucoup plus tard on a découvert la liberté, les libertés dont s’emparait le pianiste russe en concert. Et qu’on a retrouvées, magnifiées, dans le coffret du centenaire (attention édition limitée, la meilleure offre reste http://www.amazon.it)

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Dans les années 90, c’est à Tatiana Nikolaieva, en concert à Evian et à Genève, puis au disque, que je dois mes plus grands bonheurs chez un compositeur qu’elle chérissait entre tous (« la base », « la source », m’avait-elle répété, lorsque j’avais eu le bonheur de siéger à ses côtés dans un jury du Concours international de Genève).

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Puis j’ai butiné du côté d’Evgueni Koroliov et Vladimir Feltsman et bien sûr Martha Argerich (sa 2e Partita est la plus jazzy de toute la discographie !)

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Le dernier Kempff, à qui les doigts manquent parfois, pare son Bach d’une poésie ineffable.

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Et puis, à Maastricht, en voisin, j’ai découvert un jour un magnifique artiste, Ivo Janssen, qui me semblait exprimer à la perfection (magnifique instrument, superbe prise de son de surctoît) le Bach que j’aime :

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Et puis, Bach est inépuisable, tout est possible, toutes les visions sont intéressantes, dès lors qu’elles disent l’humanité, la simple grandeur, d’un compositeur qu’on n’aura jamais fini de découvrir.

Ce DVD reflet de concerts suisse et parisien est sans doute plein d’imperfections, il a une qualité primordiale à mes yeux et à mes oreilles : il nous met d’excellente humeur, il raconte la vie.

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Cadeaux

Je ne suis pas revenu les mains vides de mon week-end liégeois, les amis ayant souhaité anticiper un anniversaire qui n’a lieu que dans trois jours. Et comme ils me connaissent bien, ils ne sont pas trompés. Cela peut même donner quelques idées à ceux qui sont encore en panne de cadeaux à faire pour ces fêtes…

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J’avais déjà reçu des mêmes amis, et dédicacés par Pierre Lecrenier, les deux premiers tomes, inutile de dire que ce troisième est mieux venu encore. Pour ce que j’en ai déjà feuilleté, le trait est juste, les traits jamais excessifs, mais tellement inspirés de la réalité. Bravo !

Dans un genre plus direct, j’ai bien reconnu la patte d’un ami militant de toutes les causes qui nous tiennent à coeur dans le choix de ce qui est en train de devenir un bestseller

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Pour conjurer l’avenir…

L. avait repéré l’affection que j’ai pour les livres d’André Tubeuf, style et mémoire inimitables. Et qu’il me manquait certainement celui-ci. Bien vu !

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Autre album, intéressant et frustrant à la fois, parce que ce beau livre ne peut donner qu’un faible aperçu de plus de 50 ans de vie, de travail, de création au sein de la Maison de la radio (inaugurée en 1963). L’ami Gérard Courchelle a fait des choix qui n’auraient pas été les miens, mais c’est un travail remarquable, richement documenté, et sans aucun doute passionnant pour qui veut découvrir l’arrière du décor.

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Et puis demain j’évoquerai dans le détail l’une des plus belles publications discographiques de l’année, somptueux contenant et contenu. À la mesure de celui qu’elle honore pour son centenaire.

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Sviatoslav Richter ou l’exception faite homme. Et auprès de lui un immense chef d’orchestre, qui mériterait à son tour pareil hommage, Kirill Kondrachine.