Balade d’automne

Un bref reportage vendredi matin sur France 2 et la décision fut prise de retourner à Chantilly où se déroulent ce week-end les Journées des Plantes.

Magie des petits matins d’automne, le château et les alentours émergent doucement de la brume.

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IMG_9371(Les grandes écuries)

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IMG_9383Le domaine de Chantilly, le parc, les jardins, sont pures merveilles à l’automne.

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Constitué depuis le Moyen Âge par ses propriétaires successifs, le domaine de Chantilly est un vaste ensemble de 7 830 hectares de terres qui appartient depuis 1897 à l’Institut de France. Il s’étend sur 15 communes de l’Oise et du Val-d’Oise. Il est composé du château de Chantilly, de ses collections d’œuvres d’art, regroupées dans le musée Condé, de son parc et d’une forêt, la forêt de Chantilly, pour ses éléments les plus célèbres, mais aussi de propriétés, de bâtiments dont plusieurs monuments historiques, de terres agricoles, de terrains de golf. Cet ensemble est protégé au titre des sites classés depuis 1960.

De 1386 à 1897, le domaine est passé par héritage, sans jamais être vendu, à différentes branches d’une même famille. Après les Orgemont (xive et xve siècles), les Montmorency (xve – xviie siècles), une des plus puissantes familles du royaume, contribue beaucoup au développement du domaine, notamment au temps du connétable Anne de Montmorency. Familier des rois François Ier et Henri II, il fait construire le petit château par Jean Bullant. Viennent ensuite les Bourbon-Condé (xviie – xixe siècle), cousins des rois de France. Le plus célèbre, le Grand Condé, fait dessiner le parc par André Le Nôtre.

Le domaine est mis sous séquestre le en application de la loi sur les émigrés et vendu par lots. Une première partie est vendue entre 1793 et 1795 : l’ancien potager, le jardin des cascades, les derniers terrains disponible le long de l’actuelle rue du Connétable et autour de l’actuelle petite pelouse ainsi que les maisons de la ville appartenant au Prince. Une bonne partie de ces premières aliénations ne réintègreront jamais le domaine. Le reste du domaine est loti en 1798 et vendu progressivement2.

Les Princes reviennent à Chantilly, récupèrent une bonne partie du parc et la totalité de la forêt. À la mort du dernier prince de Condé, son petit neveu Henri d’Orléans, duc d’Aumale, fils du roi Louis-Philippe, hérite du domaine de Chantilly, à l’âge de huit ans, en 1830. Il fait reconstruire « le grand château », rasé après la Révolution, par l’architecte Honoré Daumet de 1875 à 1882 pour y installer ses collections de livres, peintures, dessins, objets d’art, etc. L’opération coûte la somme considérable pour l’époque de 5 360 000 francs.

En 1886, le duc, sans héritiers directs vivants, lègue son domaine de Chantilly à l’Institut de France et non à la France qui change régulièrement de régime. Celui-ci créée alors la fondation d’Aumale pour regrouper l’ensemble de la donation (donation sous réserve d’usufruit) et ouvre le musée Condé au public moins d’un an après sa mort, le . L’ensemble est confié à un collège des conservateurs, soit trois académiciens issus de trois Académies de l’Institut.

En 2005, face aux difficultés de gestion du domaine par l’Institut, il est décidé de créer une fondation pour la gestion des éléments les plus importants et prestigieux : le Château, le parc et les Grandes Écuries : c’est la « Fondation pour la sauvegarde et le développement du domaine de Chantilly ». Elle est fondée à l’initiative et avec le soutien financier de Karim Aga Khan IV. Elle est chargée de réaliser le développement économique du domaine tout en assurant sa restauration et sa pérennité (Source Wikipedia)

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La Bulgarie sans parapluie

On a oublié aujourd’hui la sinistre expression, le parapluie bulgareune méthode mise au point par le KGB soviétique et ses alliés bulgares dans les années 70, pour éliminer discrètement les opposants ou les dissidents, comme Georgi Markov. La Bulgarie était alors le plus sûr allié de l’URSS dans le bloc de l’Est, au point que la tentative d’assassinat du pape Jean Paul II en 1981 fut longtemps attribuée aux services secrets bulgares.

J’avais toujours eu de la Bulgarie la représentation d’un pays peu avenant, destination bon marché – qui l’est restée ! – proposée par les comités d’entreprise liés au Parti Communiste ou à la CGT, concentrations touristiques sur les bords de la Mer Noire. Bref j’avais tout faux.

Une douzaine de jours à parcourir une partie du pays m’a fait découvrir des cités, des contrées, des paysages, une histoire, des populations bien loin des clichés encore véhiculés par certains guides touristiques.

IMG_0717(Hôtel de ville de Burgas)

J’ai déjà raconté ici la frontière à Roussé (De Syldavie en Bordurie), la montagneuse Veliko Tarnovo, l’antique et moderne Plovdiv (Old City), les excursions à Nessebar et Balchik chez la reine Marie.

D’autres images des villages visités, des paysages traversés, de la réalité des bourgs et des villes.

IMG_0343Les alentours de Veliko Tarnovo

IMG_0350Un monastère déserté près de Veliko Tarnovo.

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IMG_0390La jeunesse ne respecte plus rien ! (Veliko Tarnovo)

IMG_0404Une gare quelque part entre Veliko Tarnovo et Plovdiv

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IMG_0414Arrêt à Tryavnaun village encore préservé, avec la première école primaire publique, non confessionnelle (1832)

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IMG_0480Les rives de la Maritza à Plovdiv.

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La poste très stalinienne de Plovdiv

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IMG_0514Une fresque commémorative de l’amitié Plovdiv-Leningrad (1980)

Dans le vieux Plovdiv, une belle maison mal entretenue où Lamartine a séjourné au retour de son voyage d’Orient en 1833 , visitée par François Mitterrand en 1989.

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Très vertes, couvertes de forêts les routes du nord et du centre laissent place, dans la plaine de Thrace, à des paysages plus secs.

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IMG_0683(Burgas)

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Sozopol, au sud de Burgas, est l’une des plus anciennes cités bordant la Mer Noire. Moins toutefois qu’à Nessebar, la présence historique des colonies successives est visible dans les monuments (ou leurs ruines), les maisons de bois.

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En remontant la côte de la Mer Noire vers le nord, on arrive à Varnadont les alentours sont sans grâce particulière, mais qui recèle quelques belles églises et palais (voir les photos ici)

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Cabines de bain et farniente au programme… Varna n’est pas repliée sur son passé.

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J’ai particulièrement aimé Burgas (lire Une Turandot bulgareplus encore que Varna, une authentique station balnéaire de bord de mer : pas d’urbanisation concentrationnaire comme sur la côte d’Azur, un immense parc maritime, traversé de familles se rendant sur de longues plages bien entretenues. Une belle ambiance dans les rues piétonnes du centre, très propres et bien entretenues – c’est une caractéristique de toutes les villes traversées, Paris pourrait venir s’en inspirer !

Douze jours c’est trop peu pour s’imprégner de la culture et des moeurs d’un pays fier de n’avoir pas renoncé à sa langue, à son alphabet cyrillique, qu’il vaut mieux savoir pratiquer si l’on veut circuler facilement dans le pays !

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