Il y a des mots imprudents, l’un d’eux vient de surgir de manière inattendue dans le débat présidentiel : Révolution.
Jean-Luc Mélenchon vante les exploits des « révolutions démocratiques » de Cuba et d’Amérique du Sud et affiche une « stratégie révolutionnaire et pacifiste ». François Fillon prône une « révolution conservatrice ». Quant à Emmanuel Macron, il en a fait le titre de son livre-programme…

Bigre ! Les électeurs français sont-ils prêts aux changements radicaux qu’implique la notion même de « révolution » ? Réponse dans quelques semaines…
Je vais pour ma part profiter du week-end pour revoir ou découvrir trois films extraordinaires du réalisateur russe Mikhail Kalatozov (1903-1973)

J’ai encore en mémoire le bouleversement qui m’avait saisi lorsque, jeune étudiant en russe, j’avais vu pour la première fois Quand passent les cigognes, le seul film qui a valu à Kalatozov une reconnaissance internationale grâce à la Palme d’Or qui lui fut décernée à Cannes en 1958.
Mais je ne connais que de nom les deux autres films, dont Soy Cuba :
Réalisé en 1964, ce film a connu une réhabilitation tardive. En 1992 précisément, au festival de Telluride où il fut projeté et remarqué par Martin Scorsese et Francis Ford Coppola. Alors qu’il s’agit d’une commande soviétique, en pleine guerre froide, sur la fin du régime du dictateur Batista et la révolution menée par Castro, Kalatozov échappe au film de pure propagande à travers quatre portraits de personnages emblématiques de la société cubaine (étudiant, paysan, prostituée, guérillero), il s’attarde sur les Cubaines, l’architecture et la musique locales et réalise une mise en scène en noir et blanc tout simplement flamboyante. On n’est pas loin de Welles ou d’Eisenstein. Martin Scorsese de déclare même dans le bonus que si ce film avait connu une diffusion normale, il aurait tout simplement modifié le cours de l’histoire du 7e art !

Pour se rappeler aussi qu’aux formidables espoirs qu’ont fait naître les Révolutions du XXème siècle ont succédé de terribles désillusions (La Révolution décrépite


Je partage l’enthousiasme général : mise en scène (et en regard) des deux ouvrages avec une rare pertinence, excellentes incarnations, une réserve peut-être sur la direction un peu fruste de Cavalleria, nettement plus impliquée dans Hindemith. Bref un spectacle à voir et tant pis pour ces spectateurs indélicats qui ont quitté la salle à la fin du Mascagni…
Il y a bien un peu de provocation de la part de la direction de l’Opéra de Montpellier à proposer comme spectacle de fêtes une Soupe pop qui n’a rien, mais vraiment rien à voir avec les habituelles opérettes d’Offenbach, Strauss ou Lehar. Le pari de l’auteure de ce spectacle (

(Lire à propos de cet excellent coffret le papier que lui consacre J.C.Hoffelé :
(Un joli spectacle bien mené au 





Dit-on éduquer le sens de l’équilibre ou éduquer au sens de l’équilibre ? Se revendiquer ou se réclamer d’une longue tradition ? Se départit-on de son calme ou s’en départ-on ? Est-on prêt à ou près de venir ? Est-on sensé ou censé connaître la loi ? Que faire de ces tics de langages qui nous ont envahis : positiver, transpariser, s’adresser auprès, de manière à ce que, rapport à, poser problème ? Et les anglicismes : switcher, come-back, hot spot, biopic, success story, matcher, par quoi les remplacer ? Lancé en octobre 2011, le site « Dire, ne pas dire » de l’Académie française connaît un succès croissant. Aux questions les plus variées des internautes sur des difficultés de langue, les académiciens et les linguistes du quai Conti apportent des réponses claires et argumentées, notamment par rapport aux emplois fautifs, aux abus de sens, aux néologismes ou aux anglicismes. Les multiples interrogations sur l’omniprésence d’un vocabulaire technologique ou à l’irruption de mots étrangers véhiculés par les médias et la mondialisation, trouvent ici des réponses passionnantes. Car l’Académie française, loin d’être un gendarme de la langue, est autant attentive à la nécessité d’enrichissement de la langue française qu’à la lutte contre l’appauvrissement du vocabulaire. Ce livre reprend une sélection de plus de 200 entrées, effectuée par Dominique Fernandez et Yves Pouliquen, deux académiciens membres de la commission du dictionnaire, qui ont aussi rédigé deux textes introductifs. En se confrontant à des questions d’usage pratique de la langue, de cas concrets et quotidiens, en n’éludant aucune difficulté, ce travail constitue un vif hommage à l’intelligence et aux subtilités de la langue française (Présentation de l’éditeur)















