Je n’avais pas décidé ce voyage, mais j’ai eu mille fois raison de m’y laisser entraîner. J’en reviens bouleversé, transformé même.
Bombay, c’est tout ce qu’on imagine, espère, redoute, tous ces clichés – le succès mondial du film de Danny Boyle Slumdog Millionaire n’y est pas pour rien !
On arrive dans la matinée dans un immense aéroport international tout neuf (2014), mais implanté au milieu de la ville (même souvenir qu’à Sao Paulo). Un chauffeur de l’hôtel nous attend, la chaleur est étouffante, 25 km à parcourir de l’aéroport situé au nord à l’hôtel implanté sur Marine Drive, plus poétiquement appelé Queens Necklace (une sorte de méga Croisette).

25 km en zone urbaine continue, 25 km à l’heure où la mégapole se met au travail. On s’attend au pire, à d’insurmontables embouteillages. Certes un concert, plutôt une cacophonie permanente de klaxons, mais rien de pire qu’à Paris aux heures de pointe, et souvent plus de respect des feux verts et rouges que dans la capitale française !
La construction d’un superbe ouvrage, le Rajiv Ghandi Sea Link, mis en service en 2010, d’une longueur de près de 6 kilomètres, a permis de désengorger visiblement le trafic nord sud.
Première journée à visée historique, visite des quartiers méridionaux, les plus anciens, influences portugaise et britannique avérées. Excursion sur des rafiots de fortune – on ne peut s’empêcher de revoir les images des naufragés de la Méditerranée ! – vers Elephanta Island, ainsi nommée par les Portugais en raison d’une sculpture monumentale aujourd’hui conservée au Musée de Bombay (http://en.wikipedia.org/wiki/Dr._Bhau_Daji_Lad_Museum)
Passage obligé par la Porte des Indes (Indian Gateway), très surveillée par la police comme le Taj Mahal Palace tout proche, depuis les attentats meurtriers de 2008 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Attaques_à_Bombay_du_26_au_29_novembre_2008)
Eviter les vendeurs à la sauvette prêts à vous vendre l’excursion en yacht grand luxe (hum !), trouver le ponton d’embarquement, une foule bigarrée, beaucoup de familles, quasiment pas de touristes, et on supporte plus d’une heure (au lieu des 40 minutes annoncées) de traversée dans le bruit et l’odeur d’un moteur qui semble près de rendre l’âme.
Mais ce qu’on découvre au terme d’une ascension qui serait un parcours de santé n’était la chaleur à son zénith est grandiose, ces Elephanta Caves rappellent un peu les immenses temples creusés dans les montagnes de Petra en Jordanie (http://whc.unesco.org/fr/list/244)
Volupté, sensualité, érotisme de ces fabuleux hauts-reliefs voués au culte de Shiva, qui datent du VIème siècle de notre ère !
Retour à l’heure du thé sur la terre ferme. Reprendre quelques forces avant de découvrir le quartier britannique (Fort).
À suivre…






































































