C’est à une native de Montpellier qu’on doit souhaiter aujourd’hui un bel anniversaire : Juliette Gréco a 90 ans ce 7 février. Une longue histoire d’amour avec le public…
(Formidable duo Ibrahim Maalouf et Juliette Gréco avec la surprise finale des voix de la Maîtrise de Radio France)

C’est à une autre célèbre amoureuse des mots, de musique, du public, que Bruno Fontaine rendait hommage ce dimanche, au Théâtre des Champs-Elysées, à l’invitation de Jeanine Roze, l’infatigable organisatrice des concerts du dimanche, qui fut sa secrétaire dans les années 60 : Barbara.

Un hommage symphonique, a priori surprenant :
Pari relevé avec brio, avec le concours de l’Orchestre national d’Ile de France et des interventions solistes, comme celles de Michel Portal – toujours exceptionnel à bientôt 82 ans ! – ou Yaron Herman.
https://www.youtube.com/watch?v=8–b6frQWL0

C’est une autre histoire d’amour, magnifique, bouleversante, impossible, que raconte le film Moonlight de Barry Jenkins – 8 nominations aux Oscars –
On craint, au départ, un récit, une mise en images un peu misérabilistes ou manichéens, on est vite rassuré et emporté par un film d’une beauté formelle qui saisit au plus juste la pudeur des sentiments, les trois épisodes d’une vie d’homme noir américain somme toute banale et pourtant « différente », des ghettos pauvres de Miami aux faubourgs d’Atlanta. Une bande son exceptionnelle.
https://www.youtube.com/watch?v=OX0EtSpH2HE
Un chef-d’oeuvre en effet, comme la presse, pour une fois unanime, l’a relevé.

C’est l’homme de tous les talents, pianiste, chef, compositeur, arrangeur, Bruno Fontaine, qui en a eu l’idée avec le concours de la SACEM.
C’est d’abord cette actrice magnifique, qu’on ne peut qu’aimer profondément, inconditionnellement, Sandrine Bonnaire, silhouette légère dans une légère robe rouge, qui dit sans fard ni artifice des textes de Bécaud ou de ses célèbres paroliers Pierre Delanoë, Louis Amade, Aznavour.., c’est Bruno Fontaine qui connaît tout son piano classique qui parsème ses interventions, ses arrangements, de discrètes allusions à Chopin, Bach, Debussy et tant d’autres, ce sont des chanteurs qu’on n’attendait pas forcément dans Bécaud.